(parole en marchant - 11 avril 2019 à 14h36)

—> 2. « petit chemin » :
—> garder le récit en langue parlée
—> ajouté l’influence du vent et le chant des oiseaux, tout cela influence la parole (12-01-2020)
(ajouts 26-04-19 à 11h15)
Parler pour se tranquilliser, parler pour ne rien dire, le ronronnement des mots ; parler dans un langage primaire, au-delà du sens des mots, dans la langue originelle de l’espèce que nous sommes, au-delà des mots, de l’inné et sa génétique, ce en quoi nous sommes programmés…

—> voir si convient dans premièrement, dans les rêves, plus rien à dire (51.)
—> aller vers des flâneries, relier à petit chemin (en deuxièmement)

Souvenez-vous, vous aviez un air étrange après que je vous eusse dit tout ceci ; vous étiez en dehors, comme en dehors de toute croyance, devant les faits réunis, vous avouant toute une réalité qu’on ne pouvait contester, car avérée par les faits qui n’étaient que relatés, remémorés pour que vous vous en souveniez mieux. Eh ! De cette remémorance, votre esprit, de cela, vous laissa dans une forme de désarroi, semble-t-il, mêlé d’une indignation sourde, un début de colère qui n’arrive pas à se défaire de votre contrainte à ne rien dire. Cet aveu (certes, l’aveu) aurait pu vous conforter dans l’honnêteté du propos et l’en remercier, celui qui émit cela au-devant de vous, mais non, vous y étiez trop incrustés dans cette réalité, vous en aviez une part de vécu qu’on ne pouvait défaire comme ça.
2’10 (au loin, un oiseau lance quelques courtes apostrophes, comme pour ajouter à la parole du promeneur une nuance sans odeur…)
Vous estimiez avoir été trompés, c’était vos premiers propos… Que cette réalité-là on aurait pu (snif) vous la dire dès le début (snif), et ne pas tergiverser avec l’espace du temps pour vous l’amener d’une façon impromptue, quand vous étiez loin de vous imaginer pareil racontement (le vent apporte une légère brise). Mais que voulez-vous, les instants où les faits avérés se passèrent, nous n’étions point prêts à vous avouer la réalité des faits ?

—> 3. « singes savants », savant fou, description détaillée (relié)

3’39 (il s’approche des oiseaux, ces derniers vont l’influencer plus que de raison)
Le papillon jaune citron virevoltant autour de moi se pose sur un Taraxacum *, élégamment, s’approche, s’éloigne, il s’en fout de nous (snif) !
4’02 (un oiseau s’amuse de lui, « ui ui ui ui ! »)
… (il) s’éloigne parce qu’il se méfie de nous…
4’10 (un oiseau lui répond)
… « On ne sait jamais avec ce gros truc qui avance » (il dirait comme ça, en parlant de nous), d’un geste (notre forme) pouvant l’assommer, le détruire, l’écraser. Un papillon jaune (snif) butine de fleur en fleur, c’est maintenant le coucou qui l’attire (une primulacée élégante : une Primula elatior)…
4’40 (l’oiseau commente la scène)
… À moins que ce soit cette pervenche (Vinca minor ?) ou cette violette (Viola reichenbachiana) ; il butine et choisit sa couleur (snif), son pollen…

de 5’02 à 5’04, un autre oiseau ajoute « tuidi dilididi ! »…

… le choix qu’il en fait nous reste un secret !

de 5’08 à 5’12, discussion entre oiseaux sur le sujet, entre deux pas de l’homme, l’oiseau dit « ui triiii tiii di ti uit ! »…

C’est ce qui m’amena à vous le dévoiler, mon secret à moi, envers vous…
5’27 (la discussion entre oiseaux continue)
… chacun à ses secrets. Même le vent, on ne sait d’où il vient exactement, ses mouvements d’air, quelles particules il nous amène, que nous ne voyons pas ; ces morceaux de vie, toutes ces bactéries virevoltant dans l’air et qui nous enrhume, et que l’on absorbe ou rejette, d’une respiration, ou d’un excrément, c’est selon. À moins que ce ne soit d’une peau morte (tombant de vous), va rejoindre (il cherche ses mots, les oiseaux ne disent rien)… les sols où nous marchons, en ce moment. Oui en effet, je me suis enrhumé tout à l’heure, et dans mon éternuement (le vent ajoute une virgule), des milliers de particules invisibles ont été éjectées de moi (brouhaha du vent) ; j’en ignore la provenance exacte, comment elles furent introduites ; en mangeant, en respirant ? (du vent encore) Ou que j’ai simplement transformé (snif)… tout en ignorant le processus, celui qui les a fait se désagréger et sortir en dehors de moi (snif), on ne peut pas tout absorber (appréhender consciemment) (un oiseau dit « ui ! ») ; vous (en) rendez-vous compte (de) l’information que cela représente ?

de 8’18 à 8’24, un oiseau ajoute « diti dalui ti dalui ! » par-dessus la voix de l’homme…

C’est comme une histoire de nous…
8’21 (l’oiseau rajoute « diti dalui titi dalui ! » avec une nuance ou deux)
… elle est une part infirme (infime) de ce qui se passa à cet instant-là.
8’30 (l’oiseau insiste « diti dalui titi dalui ! » en variant encore) 8’33 (l’oiseau continue à l’inspirer, à lui apporter des mots à sa parole, tout le long de son discours, comme enrichi de la part des autres, autour de lui, et puis aussi le vent s’en mêle…) Nous nous offusquons d’un événement, mais nous n’en percevons qu’une part infime, celle que nous avons reçue au premier chef, et tous les faits invisibles tout autour (snif), tout ce règne du vivant qu’il l’accompagna…

de 9’02 à 9’05, « diti tititi dalui ! » raconte l’oiseau, avec une voix haut perchée entre 7 kHz et 4 kHz…

… à laisser des informations perdues dont nous ignorons la plupart du temps, tout ! Alors, vous vous offusquez de cet instant…

9’23 (l’oiseau ajoute « tui tui tui ! », un Grimpereau des jardins)

… que je vous remémorai avec quelques élans de vérité (un avion à hélice, au loin, ajoute une sonorité, et puis encore une virgule du vent), une vérité (snif) accompagnée de faits à vérifier !
9’45
Deux papillons jaunes, l’un jaune foncé, l’autre jaune clair, tentent d’accaparer la fleur d’un Taraxacum élégant…
10’00 (alerte de l’oiseau, ici, « tsi tsi tsi ! »)
L’un n’est pas d’accord, ils virevoltent ensemble, s’envolent (se chamaillent) ; sont-ils de la même famille ? Ce changement de couleur, est-il l’un mâle, l’autre femelle ? Notre connaissance du milieu des papillons ne me permet pas d’affirmer (dans un sens ou un autre) cette constatation ?
(le vent léger pousse en avant, en arrière…)
Ils s’arrêtent, l’un tombe, inerte, comme mort… Ah ! Non il s’envole (à nouveau), la fatigue peut-être (une syncope ?), ils virevoltent tant, assistais-je (assisterais-je) à une parade avant l’accouplement…
11’00 (un oiseau précise « ti de lu ! »)
… ils virevoltent (dansent) sur le chemin, s’éloignent au fur et à mesure que je m’approche. L’énergie infime qu’ils dissipent (et possède) fait qu’ils se reposent parfois, pour reprendre des forces. Les vibrations que j’émets avec ma voix font qu’ils s’éloignent l’un de l’autre, maintenant. L’autre est déjà loin, et celui à la teinte plus claire, qui se reposait un temps, butine quelques fleurs, seul maintenant, quelques Violettes sur son passage… Ça y est, je les ai dépassés, ils ne reviennent plus vers moi, je regarde au loin, ils reviennent à l’endroit où je les ai vus (la première fois)…

12’37 (un oiseau lui propose de conclure « tidudi tidudi ! »).

Eh, la Mésange charbonnière dit que l’histoire est finie ! Elle me l’a dit, « passe à autre chose ! » À moins que le bourdon que je vois là, recherchant quelques nutriments, ne soit pas d’accord ? Que sent-il, que perçoit-il, encore une chose que j’ignore ?
13’26 (la Mésange charbonnière s’est éloignée pour annoncer aux autres la fin très proche du discours de ce promeneur devenu au fil du temps familier).
Nous sommes de grands ignorants, et nous croyons avoir tout connu, tout compris, alors que c’est l’inverse (une réalité saugrenue) qui s’efforce (s’évertue) évidemment de (à) nous montrer tout ce monde inconnu qui nous environne, et dont nous ne prêtons (plus guère) qu’attention à leurs formes, les êtres qui le forme (constitue), ce monde où nous vivons. Le silence survient, un petit moucheron me survol (tout) près de moi, il hume mon odeur, de quelques sueurs il va se délecter et y pondre s’il le peut une quelconque de ses humeurs qui vont m’infecter si je n’y prends garde…
(au loin, dans les airs, un avion à réaction perturbe la sérénité du lieu)

* Le pissenlit vrai ou commun, Taraxacum vient du terme « tarashaquq » en xxxxxxxxxxx vieux langages du moyen orient…

Sonagrammes audiométriques :