(texte manuscrit – 10 mai 2019 à 8h50)
—> 5. « ajoutements », à propos de l’auteur et du scribe
—> voir liaisons avec premièrement, livre 2, 86. (121.)
De l’écriture : ce n’est pas parce que l’on écrit qu’il faille nécessairement devoir être célèbre ou reconnu. Le travail n’est que la réalisation d’une nécessité quasi génétique de laisser une trace, celle que les sens nous ont fait percevoir et qu’il nous est demandé (comme un ordre) de transposer dans l’écriture de votre langue. Une impérieuse nécessité et un refus obstiné d’en tirer une quelconque gloire, parce que cela n’est pas le plus important, mais tout à fait secondaire. La trace laissée, comme une information de ce qui nous a traversés, même fugitivement ; se remémorer ces instants pour tenter de ne pas les perdre, les laisser à qui lira un pareil récit, c’est tout ! Le reste n’est que copinages et flatteries sans intérêt. Je ne m’en délecte pas ni ne souhaite y être invité à ce genre de rite. Il m’est arrivé de réaliser quelques travaux de peinture (que l’on dit artistiques), les moments de leurs réalisations furent intéressants, mais quand il « fallait » les exposer, cela ne m’a pas plu, encore moins les « vernissages », moments pénibles de cette tentation de la renommée, devenir mondain, participé aux rites de l’exposition obligée, pouah ! J’ai détesté ces situations et abandonné ces travaux avant d’en devenir doué (à force de travail). M’en suis revenu à l’écriture que je n’aurais jamais dû abandonner, là où je me sens renaître des instants ainsi remémorés, et de n’atteindre (par ce biais) aucune célébrité, laisser des écrits et les abandonner « quelle drôle de façon de perdurer ? » me dira-t-on, mais voilà vous n’avez rien compris, l’on ne perdure pas, l’on s’en va et l’on s’éteint !