(parole en marchant – 14 nov. 2018 à 17h41) 920

—> 5. « ajoutements », de l’auteur et du scribe :
—> parler de son travail à la presse ?

—> à transposer, enlever les noms, la part de l’auteur, du savant, du récit, de il (??) —> bien relire !!
—> pour les textes abordant les plans de fabrique : voir dictionnaire hétéroclite

À un journaliste

Vous voyez ! Vous ne pouvez pas me nommer, vous ne me nommez pas, je n’ai pas de nom ! Puisqu’on part de ce principe, vous ne pouvez me nommer, vous n’avez pas mon nom et je ne veux pas si vous avez un nom, je le refuse de me donner un nom, c’est vous qui le donnez ce n’est pas celui que j’accepte et je refuse qu’on me nomme ! Donc du fait que l’on ne nomme pas, on ne parle que de l’essentiel, ce… parler du livre ! La trace laissée, ce n’est pas mon nom, c’est le livre, c’est la trace qui est dans le livre, dans le récit, c’est ça qui est important, c’est pas le nom ! Le nom, c’est rien ! C’est un moment éphémère, une étiquette du moment. Ce qu’on retient c’est la trace laissée, le contenu du livre, c’est ça l’important ! Dans mille ans s’il existe (encore) une humanité, on retiendra les récits les plus anciens, les grandes légendes d’autrefois ; on ne connaît pas les noms des auteurs, mêmes, peu importe la véracité de ce qui est dit. Les auteurs de la Bible (des principaux ouvrages religieux), par exemple, on ne connaît pas (les auteurs) ces apports de diverses personnes qui ont inventé un mythe, qui sont ajoutés à des mythes les uns au bout des autres et qui sont basés en plus, sur un mythe plus ancien qui était l’Ancien Testament (serait un testament ancien) qui était beaucoup plus vieux ; et ces mythes, on ne connaît pas ceux qui les ont inventés, eh, ce qu’on retient ce n’est que la trace, c’est ça qui est important. Moi, je l’ai construit… Je tente de déconstruire le mythe dans ce récit pour dire comment je le perçois, il faut le prendre pour ce qu’il est, et le récit ne veut pas mettre un mythe à la place d’un autre ! Vous comprenez ? Donc du nom, on s’en fout ! Ce qui reste, moi je veux pas qu’on parle de moi, je veux qu’on parle du récit, « moi » ne m’intéresse pas, de considérations que de moi (de ne considérer que moi), ne m’intéresse pas… et que je ne suis pas, je ne m’estime pas intéressant. Je suis d’une fadeur, d’une austérité sans nom, qui n’a aucune importance, qui ne suscite aucune cohabitation, c’est proche de l’ermite, s’il fallait que j’aie un ermitage, peut-être, et encore là, c’est parlé de moi ; et cet ermitage ne suscite aucun commentaire, on a que ça à en dire, et point final ! Eh alors ! Qu’est-ce que cela va vous dire de plus, ce qui est important c’est le récit, la trace laissée, le fait vivant en moi, c’est d’avoir laissé une trace, comme tout un chacun laisse une trace, et c’est cette part de cette trace, le récit laissé qui représente une somme qu’il faut considérer ou non, comme vous voudrez… Vous comprenez ? N’allez pas voir ailleurs ce qui n’a aucun intérêt ; que je me lève le matin en me levant du pied droit ou du pied gauche n’a absolument aucune importance, c’est dérisoire ; puisque nous nous levons toujours au matin si nous dormons la nuit, en mettant un pied avant l’autre ou les deux en même temps, en variant, mais ce sont des faits communs à tous. Ce qui est intéressant dans l’information transmise, c’est la variance, la différence, de vous, de moi… moi ce qui m’intéresse dans un récit : c’est ça la différence de l’autre, ce qu’il m’apporte, s’il était comme moi, comme moi ne m’intéresse pas, lui s’il était moi, il ne m’intéresserait pas plus… Non, ce qui m’intéresse dans l’autre, c’est sa différence, ce qu’il va m’apporter en information qui moi va me faire varier, cogiter, réfléchir, évoluer, comprendre qu’il y a autre que moi qui pense différemment de moi, et je ne le vois pas comme une adversité, comme un combat possible, mais comme un enrichissement. La différence de l’autre est un enrichissement, et en cela les langues sont une richesse incroyable, on devrait apprendre toutes les langues du monde si on en avait la capacité, c’est important de parler toutes les langues ! Mon grand regret, s’il s’agit de parler de moi, en tant qu’entité, si j’avais à refaire ma vie, aurait été d’apprendre toutes les langues, le plus de langues possible. Quand vous apprenez une deuxième langue, vous avez un processus qui s’installe, d’après des linguistes, qui apportent une facilité dans l’apprentissage des langues. Vous en apprenez deux, c’est très facile d’apprendre la troisième puis la quatrième, eh c’est de plus en plus facile puisque vous avez un mécanisme qui s’enclenche… Eh, c’est une éducation qu’il faudrait avoir à la jeunesse ; c’est pas important de de… disons de rester dans sa propre langue, au contraire, c’est déplorable ! Il faudrait apprendre toutes les langues et la variété, la différence de l’autre. C’est ça qui est important, c’est pas autre chose ! Eh, c’est ce qu’appelle le vivant en nous, c’est de capter une information qui ne me reconnaît pas (forcément), mais qui montre la différence de l’autre. C’est ça la richesse, et on apprend de la différence de l’autre, autant que par exemple, quand dans les relations communes, vous discutez avec des personnes avec qui vous pouvez avoir un langage intellectuel, cela est d’une grande facilité ; mais quand vous vous trouvez devant un animal (un individu quelconque) qui n’a pas votre langage, donc le seul langage est sensitif et de l’ordre de l’affect comme avec (un autiste profond) un handicapé humain, vous ne pourrez pas parler avec lui, il ne vous comprendra pas, et vous n’aurez qu’un affect (à lui transmettre) en lui tenant la main, en lui faisant des signes, en lui faisant sentir, toucher, vous aller jouer sur des sens qui lui restent… Eh ça, c’est une information transmise ; elle n’est pas de l’ordre d’un intellectuel, elle est sur l’affect ! Et cette notion-là est importante, il n’y a que ça qui doit être préservé, c’est le plus important, le reste est absolument secondaire.

Et dans le fait vivant, depuis la première cellule vivante, ce qu’a fait la première cellule vivante en se divisant, c’est de transmettre les plans de fabrique à la deuxième cellule qui était son clone, mais dans son clone, il y avait les plantes fabrique, c’est-à-dire les plans de sa réplique, les plans qui ont permis à l’autre cellule, à son double, de se répliquer elle-même, c’est-à-dire de cellules vivantes à cellules vivantes, elles se sont transmis une information qui sont arrivés à des êtres multicellulaires comme nous ; eh, voyez la diversité que cela crée au fil du temps, cela a créé des variantes en permanence et c’est ça qui est important ; quand je regarde deux arbres, ce que j’admire c’est la différence de l’un et de l’autre, s’ils étaient absolument identiques, on en garderait un à la limite le contentement serait le même. Mais ce qui est important c’est qu’il y a ici deux arbres qui sont frère et dans leur différence et pareil dans toutes les formes vivantes.

Nous sommes issus des mêmes souches, tous ! l’autre est différent de moi-même s’il ne vient pas des mêmes zones que moi, mais nous avons tous la même origine, car au fond de nous nous transvasons (transportons) des plantes fabrique dont les sources sont identiques, nous venons des mêmes endroits des mêmes souches, comme l’espèce humaine vient d’une même zone géographique qui semblerait être l’Afrique (un même continent, au sud), même s’il y a eu des des formes d’hominidés qui sont apparues un peu partout, surtout en Afrique (au sud) et en Asie (orient), mais celle qui a perduré qui est notre souche propre, c’est celle qui nous forme est essentiellement africaine (du sud), et après elle a essaimée, elle a voyagé, elles se sont différencié. À chaque fois qu’une information est transmise, il y a une part d’erreur malheureuse et des erreurs heureuses qui vont créer la variation, c’est-à-dire le code, le plan transmis n’est pas exact à la virgule près ; l’ensemble est transmis globalement, transmis pour reproduire la même forme, la même entité vivante, mais il y a toujours une petite variante qui plus ou moins au fil du temps va créer soit des désagréments, des dégénérescences ou des cas heureux où l’être va avoir une capacité accrue dans certains domaines ; ce qui s’est passé pour a priori notre entité propre, c’est une capacité due à cette variante spécifique à quelques individus, qui ont formé notre lignée et qui ont eu une capacité génétique (qui)… a évolué en ayant une capacité cervicale accrue, grâce à une variante de quelques briques du code génétique les formant, qui ont facilité l’essor cervical ; eh, ce qui, a priori, d’après ceux qui ont étudié la question, on retrouve cette trace il y a cinq cents milliers d’années, ce n’est pas très vieux cinq cents milliers d’années… et à partir de là, il y a une souche qui reproduit la même capacité, c’est-à-dire des êtres avec une capacité cervicale (améliorée) et au fil des générations, cette capacité s’est accrue. C’est un hasard, une mutation heureuse, et pour les entités vivantes qui ont des mutations disons malheureuse, elles sont malheureuses parce qu’elles ne permettent pas l’adaptation de l’entité à son milieu, cette variation est inadéquate, elle n’obère pas dans le milieu où ils sont, alors ils vont dégénérer et disparaître, cela se produit tout les jours, tout le temps ! Ce sont des choses (très fréquentes) au niveau des micro-organismes bactériens (procaryotes), dans les eucaryotes, les insectes, par exemple ; tous les petits êtres sont soumis en permanence à ces variations locales qui créer la différenciation ! Nous y sommes soumis, nous aussi, en permanence, d’où cette expression des mutations du gène que je reproduis (dans le récit) à travers l’expérience que vit ce peuple innomé, qui est innomé tout le temps, qu’on ne nommera jamais, le mot innomé étant pratiquement leur nom en quelque sorte, un nom qui ne se nomme pas… Ils bénéficient d’une adaptation heureuse locale, spécifique a eux, qui, au cours des milliers d’années, ont engendré une adaptabilité au milieu et une capacité de mémoire et de gestion de cette mémoire, de cette information, qui leur a permis de faire… de stocker toutes ces informations venues de droite et de gauche (les visiteurs), et leur ont permis d’évoluer de cette manière en stockant l’information transmise, à seule fin de pouvoir être réutilisé dans un avenir où cette information aurait été perdue de là où elle venait ; il y a comme un pressentiment chez ce peuple, d’un avenir non radieux et qu’ils préparent cet avenir ; ils ne savent pas s’ils le font instinctivement, mais le fond du vivant qui resurgit en eux leur dit de préserver cette information, car elle va servir dans un avenir, dans un avenir prochain. De préserver les traces laissées, les informations laissées, de ce que nous fûmes pour ne pas réapprendre ce qui a déjà été appris, pour garder la trace, c’est ça aussi information quand je vous transmets les plantes fabrique, c’est des plans qui m’ont été amenés par un hasard heureux qui ont permis notre duplication, mais s’il fallait réinventer ces plans à chaque fois, nous en serions toujours au même stade, de cellules primitives qui sans cesse devront à chaque fois réinventer les plans de leur fabrique (fabrication) ; non, comme le plan de fabrique est codé dans une génétique relativement solide, elle peut se transmettre avec un minimum d’erreurs. Il y a des erreurs, comme je le disais, heureuse ou malheureuse, un peu entre les deux, toutes les variantes entre les deux extrêmes, qui vont permettre aux générations suivantes de se répliquer en fonction de ce plan, c’est ça le fait vivant, c’est-à-dire la trace laissée, le plan de fabrique est un élément sous-jacent, ensuite, l’histoire du vécu de chaque entité va se mémoriser indirectement à travers ce plan, va apporter aussi des variations, l’histoire de chacun, l’expérience acquise de chacun va ajouter des éléments ; ce qui spécifie notre espèce, c’est une forte capacité à mémoriser les informations plus que (celles) génétiques, et ça, c’est le vivant qui a inventé ça, c’est pas l’homme, c’est le vivant en (à travers) l’homme, en (à travers) notre espèce qui nous a donné les capacités de faire ça ; mais au sens général, c’est une capacité que le vivant a trouvée à travers notre espèce, nous ne sommes qu’un outil de son instrumentation, et ce que je fais, ce que je dis, en ce moment, est dans ce principe de spécifier, affiner cette perception, pour mieux la comprendre et l’utiliser plus tard ; pourquoi donc voulons-nous mémoriser cette information, et que voulons-nous en faire ? Vous comprenez ?