envisager tous les cas de figure (parole en marchant – 9 mai 2019 à 20h04) [S]
—> dire « je », de soi, la modernité
—> 2. « petit chemin » :
Je dirais même, que cette manière d’envisager toutes les possibilités, tous les cas de figure, est une déformation quelque peu professionnelle d’un métier dont je ne citerai pas le nom et qui au fil des années, m’a appris à procéder de la sorte pour résoudre chaque problème auquel j’étais confronté, où il fallait tout envisager ; et (c’était) d’en établir la moindre (difficulté à) remontée envers et contre toute adversité ; à la source de l’erreur, de la panne, il fallait remonter, et par de multiples raisonnements, (les) envisager et (les) coordonner, et (pour) résoudre la panne. Oui, la résorber celle-ci, afin qu’elles ne se (re) produisent plus et dans ce mécanisme de la pensée, tout envisager, toutes les éventualités ; cette déformation déborde (déborda) dans l’usage d’une écriture où l’on procède (procéda) un peu de la même manière, on ne peut pas s’en empêcher. Et puis à la fois, il faut bien le dire, nous l’avons déjà dit, citer (même) en référence ici, un renvoi vers ce que l’on a déjà abordé, c’est comme une peur de l’enfance où l’on souhaite bien faire, pour ne pas se trouver (pris) au dépourvu d’un sentiment, d’un affect (houleux) où l’on se trouverait démuni par (à cause d’une) une quelconque adversité imprévue. Il faut tout régenter, afin de prévoir l’organisation que l’on souhaiterait avoir dans ces moments-là, se barricader comme dans une forteresse et museler le sentiment un peu trop extraverti, un peu trop introverti (c’est selon). Oh ! j’utilise des mots savants, excusez-moi, je suis un peu pédant ! Eh, je ne peux pas m’en empêcher, cela m’amuse tant ! J’en ris, entendez-vous ? Quand je passe à côté des asphodèles blancs, elles s’esclaffent avec moi, elles embaument avec leurs fleurs blanches éclatantes nervurées d’un trait jaune, que les abeilles, elles ne s’y trompent pas, (elles les ont) les ont butinées allègrement ; même l’oiseau en est content, entendez-vous son chant ?
Oui, je reviens toujours aux choses de la nature, car à chaque fois que je parle j’y suis au-dedans, pleinement, je ne peux faire autrement et je dis « je », mon langage ici n’est plus impersonnel, je ne peux que dire « je », là où une marche devient obsessionnelle, vous entendez le rythme des pas, il scande le rythme de mes mots et tente de se synchroniser avec le chant des oiseaux, dans ce brouillamini que vous entendez peut-être au loin ? Mais non, vous ne pouvez entendre puisque vous ne lisez qu’une écriture, mais sachez-le, que cette parole (prosodie) fut dite, en parole justement, à travers une voix qu’une machine enregistreuse mémorisa, pour que je puisse la réentendre et l’écrire (la transposer) plus tard. C’est ainsi que je compose, tel un musicien, de (travaillant avec) la musique des mots. C’est un passe-temps comme un autre, me direz-vous ; mais non, c’est moi qui vous le dis ! J’ai la chance de n’entendre (guère plus) que le chant des oiseaux ; mon oreille en vieillissant à cette remarquable faculté assez rare de n’entendre que ceux-là dans leur tonalité si aiguë, alors que d’habitude l’oreille devient sourde (dans ces fréquences-là) pour les vieillards ; pour moi, si elle a du mal encore à entendre votre voix (plus sourde), ce n’est qu’à travers tous ces appareillages auditifs et cette machine enregistreuse que j’arrive encore à émettre (et reconnaître) le son de ma voix. En dehors, je l’avoue, il me serait difficile d’émettre quelques sons intelligibles…
de 7’07 à 7’27, sur les mots de l’homme et le bruit de ses pas, la tonalité du « trui » se situe entre 3,5 kHz et 5 kHz, alerte du Pouillot véloce ?
« Truii truii truii ! » Qui es-tu toi qui chantes d’une façon si monotone, dans un son qui détonne ?… Ah ! (mots chuchotés) j’entends des voix sourdes dire, « mais quel con, mais quel con, qu’est-ce qu’il a à nous emmerder, avec ses sons ! »
Entendez au loin le chien qui aboie, il a remarqué un intrus ; lui, il entend plus que le son de ma voix, il sent déjà quand le vent va vers lui, l’odeur de celui qui s’amène ; et puis comme l’oiseau, il entend des sonorités que vous n’entendez pas, même moi, même si j’entends des sons fortement aigus, lui, c’est pire ! Le monde est mal fait, je voudrais entendre comme l’oiseau, et plus que tout, voler comme lui, je voudrais humer comme le chien des senteurs inégalées, je voudrais m’engouffrer dans la terre comme le ver de terre et régurgiter ce que j’absorbai pour aérer les sols que l’on cultivera, j’aimerais être toutes ces sortes d’êtres, des plus infimes aux plus complexes. J’aimerais tant cette musicalité. Mais voilà, on ne peut expérimenter qu’une seule vie à la fois, même si nous sommes constitués d’une multitude d’êtres qui nous habitent, tout petits, infime qu’on ne voit guère et qui pourtant permettent que l’on s’anime (et digère), nous, la grosse structure eucaryotique comme l’on dit, mot savant encore… Oui, je sais ! je fais comme le savant, un savant que je ne suis pas, je ne fais que l’imiter, bien que j’aie discuté souvent avec ce bonhomme très étrange que l’on dit fou ; il m’apporta beaucoup, puisqu’il m’enseigna tout un tas de choses dont j’ignorais la consistance auparavant ; je ne peux pas dire « maintenant, je sais tout ! » Je peux le rajouter maintenant, je m’aperçois que j’en sais encore moins que je ne l’estimai jadis, cette évidence nous saute aux yeux quand on approfondit les choses et que toute une vie n’y suffira jamais à les approfondir ; d’aller jusqu’au bout pour en discerner la moindre vérité, la moindre réalité ; ces mots au bout se confondent, on ne sait lequel d’eux est le plus approprié, car, à ne pas s’y méprendre, ce que nos sens nous permettent de voir n’est qu’une fraction de ce qui existe autour de nous ; nous ne percevons que peu de choses, peu d’odeurs, peu de vibrations (juste ce qu’il faut pour vivre) ; tout ce qui nous traverse perpétuellement, nous n’en avons pas conscience, des particules élémentaires que l’univers inventa, cet univers où nous vivons quelque part dans un coin indéterminé (de son espace). C’est à se demander si véritablement nous sommes quelque part, si ce monde a réellement été inventé. Parfois, je me le demande, tellement j’y vois des choses parmi nous, à la limite de l’écœurement, des bêtises, des entendements, des fous plus fous que moi je ne serais, plus fous que je le suis déjà, une folie ambiante où des êtres n’arrivent pas à sortir de leurs petits ego respectifs, demeure dans des croyances où ils sont persuadés d’avoir découvert une quelconque vérité, alors que ce n’est qu’une illusion qui arrive à leurs yeux ! Oh ! je ne suis pas au-dessus d’eux, je suis confronté au même processus, aux mêmes divagations et j’essaye de la garder ma raison ; j’essaye ! Je dis bien j’essaye et ce n’est pas facile, on veut aller trop vite, et tout ce réseautage, ces interconnexions d’être à être où l’on utilise la chose électronisée, (à l’aide de ce) le courant électrique (ou les ondes tout aussi électronisées) pour retransmettre de l’information immédiatement, où du moindre déplacement de quelqu’un, vous voyez cette absurdité, quand vous avez (possédez) un de ces téléphones (aussi) électronisés, aux fonctions multiples qui vous avertit quand vous passez devant un magasin quelconque de babioles, vous dire « tiens si vous achetiez cela, ça serait bien ! » (et vous montre aussitôt ce que vous voyez en vitrine, avec une remise alléchante ; des étonnements de la prouesse technologique des débuts, vous en éprouvez maintenant une lassitude à tant de sollicitudes mercantiles, si difficiles à éliminer). On vous sollicite en permanence, on sait partout où vous êtes, vous êtes fliqués en permanence (continue) de plus en plus, et la plupart d’entre vous ne réagissent même pas, (certains) disent s’en foutre ! « Je n’ai rien à cacher ! » Ah ! jusqu’au jour où la machine (machinerie) s’emballe et décrète que vous êtes un voyou, des algorithmes imparfaits, qu’ils sont toujours, vous mêles a des truanderies auxquelles vous n’avez participé et vous y êtes emmêlés (malgré vous), on vous arrête, on vous emprisonne, on vous embarricade, malgré vous ! Voilà les extrémités auxquelles vous serez confrontés, un jour ou l’autre, c’est une loterie ! Vous aurez la chance de ne pas passer dans cette répression, de ne pas y être confronté, peut-être (pour) la plupart d’entre vous (n’a véritablement rien se reprocher, ni à cacher ; mais jusqu’à quelle profondeur accepteriez-vous le siphonnage de votre personne ?). Mais, un certain nombre, de plus en plus grand, c’est certain, ils y seront confrontés ! À moins que dans un grand emballement de tous ces processus, de véritables gouffres à énergie je vous l’aie déjà dit, fasse « sauter les plombs », comme on dit, de toutes les centrales électriques ; vous savez, ces machines qui fournissent le courant qui permet le fonctionnement de tout cela, et si tout saute, l’énergie n’est plus suffisante pour alimenter tout cela (la société, les villes, les usines, les hôpitaux, les banques, votre monnaie, votre téloche, tout s’arrête !), comment feriez-vous ? C’est ce qui risque d’arriver, que dans un emballement aussi important, un événement imprévu auxquelles on savait être (un jour) confronté, mais tellement peu probable que l’on n’y pense plus, comme un vent solaire un peu plus fort que d’habitude, apporte des champs magnétiques d’une telle puissance, qu’ils perturbent tout, du moindre satellite à la moindre centrale électrique ; cela arrivera un jour, et nous n’y sommes pas préparés, loin de là !
Lui, l’oiseau, s’en fout ! Il n’utilise pas ces choses électronisées. Il est beaucoup moins fragile que nous, même si dans nos développements nous avons tendance à faire régresser son espèce (tout comme son espace), jusqu’à ce qu’elle disparaisse ; quand la nôtre disparaîtra, la sienne renaîtra, nous y laisserons de la place, dans ce monde ; nous retournerons à des peuplades grégaires comme aux premiers temps, redevenir des chasseurs-cueilleurs comme à l’ancien temps ; ces êtres que l’on dit primitifs, il semblerait qu’ils avaient une santé excellente à cette époque, ils vivaient des aliments trouvés sur place, qui n’étaient pas effectivement encore pollués, et suffisamment abondants pour une nourriture adaptée à ce qu’ils sont…
Oui ! Ma petite folie aborde un peu tout, à l’emporte-pièce, un peu n’importe comment et le coucou au loin, me dit « coucou coucou, ferme ta gueule ferme ta gueule (ferme ton bec ! ferme ton bec !) », oui, ce que je vais faire aussitôt, d’ailleurs…
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Note signes cabalistiques (2) (parole en marchant – 9 mai 2019 à 20h15)
Essayer de retrouver sur internet les réseaux webeux, s’il existe des marques de coupes des arbres, au niveau forestier, s’il existe un glossaire ou une sorte de fascicule normalisant les indications que l’on marque sur les arbres, pour indiquer si on les coupe ou ne les coupera pas, toutes les formes d’annotations à tels débardages ou un autre, s’il existe une normalisation de ces marquages, cette cabalistique, comme je l’appelle…
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j’ai du mal à dire « je » (parole en marchant – 9 mai 2019 à 20h37) [S]
—> 2. « petit chemin » :
(du dédoublement de soi, nécessité du récit)
J’ai du mal à dire « je », sans me sentir coupable d’un je ne sais trop quoi, un ego surdimensionné qui m’envahit et qui abuse de moi d’une manière inconsidérée ; le « je », est plus facilement remplacé par moi, par un « il », plus impersonnel où je peux taper dessus allègrement, parler de soi à la troisième personne, c’est se dédoubler, c’est ne plus être soit, d’oser l’attaquer (ce double que voilà)… Quand je dis « je », je ne m’insulte pas, ou si je le fais, c’est (ça devient) curieux, alors que quand on parle de lui, ce « il » impersonnel, on peut y aller allègrement. Cela peut être n’importe qui, mêlé dans la foule, anonyme, on l’attaque celui-là ! On lui en fait voir de toutes les couleurs. Alors que quand je dis « je », je suis plus vindicatif, j’ai tendance c’est vrai, à boursoufler l’ego et dans un lyrisme outrageux dire des choses qui me dépassent ; elles passeraient mieux si j’étais à la troisième personne du singulier… ou du pluriel ! si je m’adresse dans l’ombre (sans encombre) à toute une clique de formes qui me ressemble…
Le long du tas de bois, mes pas font un écho, vous l’entendez ce pas qui me répond, c’est amusant ! Ah !… Amusant, c’est un oiseau qui caquette, que je suis bête (mon oreille déficiente me joue des tours), tsi, tsi, tsi, tsi… vous l’entendez ? Où es-tu toi ?
Que disais-je… oui « je », « je », c’est parfois un « jeu », je commence par un jeûne aussi, il serait bon qu’il y ait un jeûne dans le « je », que je mets ici, il serait plus sobre, moins égotique (exotique), plus silencieux peut-être, un « ferme ta gueule ! » serait moins appropriée. Peut-être, je parlerai un peu mieux, peut-être que je ne m’illusionnerais pas comme je le fais souvent, peut-être que je suis bête en fait ! Voyez, même en disant « je », si je n’insulte pas autrui, je m’insulte moi-même, c’est désagréable. Oh ! cette insulte, ce ne sont que des vérités que l’on amène en face de la figure de l’autre pour qu’il s’en offusque. Il n’est pas de bon ton par ici de dire ses quatre vérités, même si elles ne sont pas tout à fait erronées. Il faut user d’hypocrisie, de diplomatie, pour amener les choses, où une vérité toute crue ne semble pas être une chose bonne à dire, c’est l’oiseau qui me le dit, voyez ! Il m’a susurré ma réponse… ça vous embête hein, le chant des oiseaux ?
Certains (des quidams étonnants) voudraient tout bétonner, couper ces forêts embêtantes où on laisse les oiseaux chanter, pour qu’ils ne causent plus (au-dedans) ; même certains le long des routes quand ils s’arrêtent en chemin, dans des hôtels ou piaillent (aux abords) encore certains de ces oiseaux chanteurs et que l’on veuille les installer (le voyageur) dans une chambre à l’écoute de ceux-là dans l’arbre (l’armoire) en face, ils s’en offusquent ; au matin, ils disent à l’hôtelier, je n’ai pu dormir toute la nuit, le rossignol du soir m’empêcha de dormir ; (le mauvais coucheur) il préférait le bruit de la rue, le bruit des automobiles, il était cuit à point, sa vérité toute nue nous offrait un personnage que l’on dit « dénaturer » ; de s’offusquer du chant des oiseaux me paraît inconcevable. Il est avéré que certains (volatiles) comme le coq récalcitrant, ou la pie, la corneille, le corbeau, ont des chants ingrats, mais ils ne piaillent pas tout le temps (guère la nuit), ils ne sont pas forcément les plus communs. Voyez (entendez) cette embrouille entre eux, ils caquettent (appellent, s’alarment, chantent ou crient) ; pour moi, ce sont des gens charmants, entendez entendez ! (le chant des oiseaux domine)…
à partir de 7’58, sur les dernières paroles précédentes de l’homme, un Pouillot véloce, puis une Grive musicienne (10 s du début, sur les 40 s de son chant).
(suite de son chant, de 8’20 à 8’34)
Avez-vous compris ? Ou faut-il que je traduise… faudrait vous apprendre le chant des oiseaux : ils s’offusquent (de mon histoire racontée) de ce visiteur dans cet hôtel qui n’aimait pas le chant des oiseaux, ils en discutent entre eux… pour résumer, ils ont dit « quel sale con ! » Je résume d’une manière abrupte, commune à mon langage si crue, ils sont eux plus élégants (un « truuiii trii tsidaa » correspondrait bien pourtant à mon terme insultant). C’est vrai qu’ils volent, eux ! Pas moi, moi je reste à terre, même si mes sauts m’élèvent un peu, en vieillissant le rebond est catastrophique, c’est plus du genre casse-gueule qu’autre chose. Eux, jusqu’à leur mort « leur chant est élégant » me dit le vent qui s’en vient à la croisée des chemins… Eh, être conscient de soi, vous amène des « je », des « soi » pas forcément élégants ; c’est pas comme le lion, il vous croque tout de go sans se poser de plus amples questions, il dit « c’est mon rôle, je charogne ». Il vous voit comme un tas de chair et vous croque sans plus de débats, c’est son rôle (il vient de vous le dire !) ; c’est pour ça qu’ils ne sont pas très nombreux, moins nombreux que les troupeaux innombrables qu’il doit réguler sur cette terre. Il dit « il faudrait bien que je régule un homme ou deux, ils commencent à être un peu trop nombreux, ces êtres vindicatifs qui nous abattent avec leurs fusils (aujourd’hui) ; leurs sagaies, leurs lances, naguère, nous laissaient parfois une chance ; Maintenant, c’est même par (à l’aide d’un) hélicoptère, par avion, aéroplanes, que l’on nous abat ! » C’est un manque de courtoisie que le lion n’apprécie pas, il est vrai. Il n’y a pas de cérémoniel où l’on dit (dirait) « je t’abats, parce que j’ai faim, je te tue pour me nourrir parce que je ne peux faire autrement, et je te remercie de la viande que tu nous laisses pour me nourrir… » Ce rituel-là, le lion ne l’a peut-être pas (quand il chope une proie), mais l’homme qui en est conscient ne l’a pas non plus, ou rares sont ceux-là… Peut-être, les chasseurs-cueilleurs dans l’ancien temps, certaines peuplades conscientes de ce que produit leur présence dans la terre qu’ils traversent, avaient cette forme de respect (des mémoires ancestrales l’attestent). Cette forme de cérémonielle avec la mort de l’autre, où l’on se nourrissait d’un végétal ou d’un animal avec le plus grand des respects, car l’on savait certainement, très certainement, quelle était la valeur de toute vie sur cette terre, qu’elle n’était pas inutile, elle servait à toutes choses et nourrir tout autre. Ils en étaient conscients j’en suis certain (persuadé), ils étaient à la mesure de cela et avaient probablement une gestuelle, un terme (correspondant à) un rituel, dans le but de… (de faire) d’accepter à leur esprit cette cruauté nécessaire, de faire accepter à leur esprit cette cruauté nécessaire (ils le savaient d’autant plus qu’eux-mêmes pouvaient être la proie d’un plus puissant qu’eux, en ces temps archaïques). C’est qu’on appelle avoir une conscience (de soi), qui relativise notre présence sur cette terre ; il n’est pas nécessaire d’avoir fait (apprit dans) de très grandes écoles pour acquérir cette notion, ce serait plutôt l’inverse, les grandes écoles vous dénaturent quelque peu, elles vous éloignent des réalités de la terre (vous font oublier cette notion exprimée précédemment) ; les notions d’une vie sauvage, ah ! sacrée vie sauvage *, devraient être réapprises (à ceux coupés, éloignés, de ces réalités-là), car nous y serons confrontés dans les générations futures, si nous n’y prenons garde. Eh, d’avoir oublié tous ces rituels de l’entre-mangement successif, nous fera cruellement défaut. Je l’entends ainsi, moi qui, il me semble, ne sais pas grand-chose en fait, moi qui ne sais rien du tout, que les petites choses que j’aborde, et que ce monde me dépassant tellement, je me sens petit, aucunement grand… Eh ! curieusement, mon ego n’en est pas perturbé pour autant ; serait-ce que celui-ci s’est remis à sa plus juste mesure, qu’il ne m’embête pas (plus) ? Oh ! je n’y crois guère. Oui, je… allez ! je salive déjà, à le prononcer, ce mot tonitruant, je « m’emmerde » assez, c’est vrai ! (dans cette vie que je mène par ici). Eh, je crois que ma parole tourne en rond, comme à l’habitude, et que les oiseaux m’ayant tellement inspiré, tellement prie la tête de leurs chants magnifiques, moi qui les entends encore si bien, j’en suis toujours étonné ; il est vrai qu’une petite machine amplifie leurs sonorités et je les en remercie de m’avoir tant gavé aujourd’hui, je renais, je suis un autre homme, ce soir…
* À accoler ou relier avec le poème « des jours z’à bout mi nus », « vie sauvage »
—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés…
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Sonagrammes audiométriques :