(parole en marchant – 20 mai 2019 à 17h26)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
—> améliorer le texte, des lourdeurs et ambiguïtés
—> durée : 23’27

(Comme d’habitude, dans ces discussions de l’indéfini dialogue avec toutes vies dans cette forêt, les oiseaux, par leurs chants, s’insinuent régulièrement en apportant maintes réponses ou oppositions à la discussion du vieil hominidé. Dans l’apparence d’un monologue, une écoute approfondie vous fera inévitablement admettre l’improbable, si votre esprit demeure trop cartésien, ce sera plus dur ; les oiseaux et l’ambiance générale, le vent, le Grillon, apportent au primate des réponses qu’une personne non avertie pourrait considérer comme uniquement humaines. Mais voyons, nous ne sommes pas seuls sur cette planète, qui vous dit qu’un dialogue est impossible entre les êtres vivants ? Les barrières ne sont pas là où nous « croyons » qu’elles sont !)

Bon, admettons ! Vous semblez être aux commandes, c’est vous qui décidez de vous, en toutes choses ; vos choix vous sont personnels et vous semblez ne pas recevoir d’ordre, d’inspiration d’autres que vous ; j’enlève le mot « inspiration » si vous voulez ! Tous les jours, vous faites des choix d’une vie bien pensée, même si vos choix s’avèrent difficiles, quelque part vous avancez vers une résolution d’un avenir le plus radieux possible, et je m’arrête seulement ici : ce choix que vous faites, en approfondissant les perceptions de votre vie afin d’obtenir une vie (existence) la plus épanouie possible. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi vous avez cette volonté, qui s’exprime dans (à travers) la plupart d’entre nous, nous souhaitons tous, à moins de perceptions autres, d’une vie la plus radieuse possible en accord avec vos profondes aspirations mêmes si celles-ci sont d’exploiter les autres (en bon dictateur que vous seriez), c’est une aspiration comme une autre (même si elle trouve beaucoup d’opposants, cette aspiration du pouvoir reste relativement courante dans toutes les peuplades humaines), c’est un ego surdéveloppé (hypertrophié) ; l’ego a (joue) une grande part dans vos choix. Vous « croyez » que ces choix-là viennent du plus profond de vous, dans votre décision qui vous est propre ? Mais, c’est un leurre, c’est un conditionnement venant d’une forme (d’autorégulation), d’une information, d’une insinuation, d’une prédestination, d’une instrumentation, oh ! je pourrais utiliser une multitude de termes ; cela vous est insinué plus qu’à travers une quelconque éducation (même séculière) ; dans votre organisme, des règles essentielles tendent à vous faire aller vers un équilibre, un contentement (l’esprit attentionné le constatera tous les jours), c’est ce que je vous disais précédemment dans d’autres récits, dans d’autres discours que j’ai eu à vous prodiguer. On parle ici d’une « homéostasie » bien comprise, ou mal comprise (si elle dérape), qui s’insinue dans votre fondement même, elle tend à vous faire réaliser quoi que ce soit, afin de vous équilibrer, peu importe, le choix que vous ferez, il obéira toujours à un principe homéostatique (dont sa vertu essentielle est l’apaisement de soi dans la recherche d’un équilibre avec son milieu environnent).
4’04 (le chant des oiseaux s’intensifie)
C’est une loi, une règle, un déterminisme purement génétique qui va au-delà de votre éducation propre (tous les êtres vivants possèdent dans leurs gènes, ce codage comportemental). Vous êtes conditionné à cela, peu importe l’orientation que vous prendrez ; toutes vos recherches vont vers la satisfaction, l’accomplissement de cette homéostasie qui vous est propre ; si en plus, cette homéostasie personnelle que tout être exprime à sa manière, si elle s’associe d’une manière harmonieuse avec votre environnement, vos semblables et ceux différents de vous (le reste des vivants), là, on peut parler d’une symbiose, un accord tacite entre plusieurs entités d’espèces différentes qui s’associent plus ou moins consciemment (végétatif souvent) dans un but commun d’équilibre et de partage, là, véritablement s’accomplit une symbiose. La symbiose, c’est l’accord tacite entre plusieurs entités existentielles, alors que l’homéostasie s’exprime à travers votre individu, d’être à être, voyez la différence ! Eh, quoi que vous fassiez, vos choix sont « d’avance » prédéterminés par ce principe ! Alors, dans ce que je vous disais auparavant, dans ce que l’on a compris, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les faits, ce que l’on constate : 90 % de nos molécules (nous composant) ne sont pas de vous, mais à celles des êtres vous habitants ; et 98 % de notre génome total est occupé par les êtres qui nous habitent, des procaryotes d’une manière générale, (vous pouvez) y ajouter des microbes de tous ordres, champignoneux, des acariens, des êtres minuscules qui font partie de vous, en plus des procaryotes qui sont l’extrême majorité, sans eux, vous n’êtes rien (votre biologie multicellulaire ne peut fonctionner). Nous serions donc une chimère, un holobionte (ou un supraorganisme), comme disent certains savants, c’est-à-dire une association de plusieurs entités existentielles du règne animal ou végétal, tout ce que vous voudrez, qui s’associe à travers une structure commune (ayant toujours pour souche ces micro-organismes, les organisateurs initiaux en quelque sorte, tels que les bactéries, nos fameux procaryotes). L’un et l’autre ayant une fonction bien déterminée, la conscience que vous avez à travers tout cela, de ce que vous dîtes (ou faite) vous-même, votre soit à vous quel est-il dans tout cela, il est que votre expression est la somme, le résultat de tous ses habitants (comment cela pourrait-il se passer autrement, dites-le-moi ?), selon que cette association se passe bien ou mal, vous réagiriez différemment, vos états d’âme, votre mode de vie et vos aspirations s’établiront en fonction de l’harmonie suscitée par toutes ces entités vous habitants (ne soyez pas dans cette croyance que tout ce monde-là ne communique pas, c’est l’inverse, il ne cesse de communiquer, et nous ne percevons que la part des 2 % génétique qui nous compose, elle résulte des 98 % autres, ils permettent à vos 2 % propres de fonctionner selon l’ordre génétique qui nous anime). S’il y a un déséquilibre, un excès de bactéries néfastes qui occupent votre tube digestif, où vous serez malades par exemple, (dans ce cas-là) vous pensez que votre esprit s’occupera à des tâches frivoles (ou intenses) avec un détachement absolu de votre mal ? Mais non, vous serez totalement conditionné par cette indigence qui se développe au creux de vous, vous devrez la solutionner (résoudre) afin de ne pas périr, vos choix seront conditionnés ! Là, je prends une extrême, mais dans une moindre mesure, vous aurez le même résultat, sauf que l’on ne s’en rend pas compte, c’est insidieux (l’appareillage végétatif de votre être est déjà en action depuis le début, il tente de soigner comme il peut, il vous enverra des signaux d’alerte suffisants, pour compléter l’alerte, apportant le taux d’adrénaline suffisant pour que vous puissiez réagir de la manière la plus adéquate, il vous conditionne donc !). Ce n’est pas contre vous que tout cela s’opère, cela n’agit que dans le développement de vous, vous êtes le résultat, dans vos choix et vos comportements de tout ce qui vous habite, votre inspiration que vous croyez propre n’est pas propre qu’à vous-même forcément, elle est le résultat d’une symbiose interne ou d’une non-symbiose, d’un déséquilibre, de toutes les variations entre ces deux extrêmes. La symbiose peut s’établir entre différents êtres à l’intérieur d’une entité complexe, comme les eucaryotes que nous sommes qui ne sont que des associations cellulaires d’entités très diverses où à la base de toutes ces entités vous en trouverez qu’une : la bactérie, et les archées que l’on connaît moins, mais qui sont du même acabit quelque part, tout aussi grosses (invisibles à l’œil) ; la bactérie est à la source de tout. Elle contient en son sein les prémices de votre fonctionnement ; votre fonctionnement végétatif qui vous permet de subsister et de vivre, de vous nourrir, mais n’est permis à votre fonction (conscience) autre que la végétative, elle n’est autorisée que si ce végétatif fonctionne correctement. En cas de désordre végétatif, l’autre ne peut s’accomplir d’une façon harmonieuse et les arbres que nous voyons autour de nous, en ce moment en son l’extrême expression ; ils ne sont beaux radieux éclatants que s’ils subsistent à travers une symbiose prédominante (ajoutée à leur homéostasie propre) ; il y a toujours des incidents (dans) une diversité importante en toutes choses (la résorption constante de chaque être à compenser ces incidents de parcours, répond une attitude homéostatique, comme de tenter de se soigner d’un mal par exemple). Si vous acceptez ce point de vue, qui n’est basé que sur des constats, nous fonctionnons ainsi, même si les termes utilisés là peuvent être différents. Si vous ne déviez pas vers d’autres croyances que ce que l’on constate vraiment, on en viendra tous aux mêmes conclusions inévitablement, puisque c’est ce que l’on perçoit, voit et appréhende sous nos yeux…

Hein ! Que dis-tu toi, Chêne abattu, sur lequel je monte, tu as un demi-millénaire à m’expliquer, à me raconter, c’est pas rien ! Toi que l’on abattit il y a quelque temps, c’est pas rien un demi-millénaire d’histoire !…

Vous comprenez, l’émergence de notre pensée, quand elle vient, quand elle tend à vouloir exprimer une chose ou une autre ou de nos actes et nos réalisations, c’est du pareil au même, le fondement de chacune de ces manifestations en nous, obéissent à des règles primaires, régulatrices, qui vous font agir dans l’expérience que la vie fait de vous, j’y reviens toujours ! Parce que l’expression est basique et très simple, ne compliquez pas ce qui n’a pas besoin de l’être. Le mécanisme est le même, c’est de créer une diversité et d’explorer tout ; chaque entité est le résultat d’une exploration qui lui est propre. Vous, comme le ver de terre, la simple bactérie, ah, une multitude d’autres êtres multicellulaires ou unicellulaires comme les virus qui, pour la plupart, l’essentiel vivent aux crochets du vivant, même en votre sein vous avez 8 % d’après ce que l’on comprend, ou voit, constate, 8 % des gènes vous composant sont ceux hérités de virus, qui, dans la plupart des cas sont des virus qui vous sont favorables, tous les virus ne sont pas nocifs ; ce sont des variations de l’évolution de nos entités, elles ont varié (mutée) sans cesse au cours des âges et ont hérité d’une multitude d’associations précédentes qui vous ont formées, vous n’êtes que le résultat de cela ! Eh, vos agissements obéissent à ce déterminisme-là…
16’14
Il semblerait que cela vous vexe, de ne pas être véritablement maître de vous-même, de vous croire dictateur de votre propre structure, imposant tous vos choix. Cela ne serait possible que si vous étiez maître du fonctionnement de vos viscères (je ne parle même pas de la dépendance à une drogue que chacun peut avoir, qui ajoute à votre conditionnement, une obéissance à une homéostasie détournée par un agent extérieur difficile à se défaire ; la drogue, même si elle vous détruit plus rapidement qu’à la normale, vous rend « accros » et dépendant d’elle ; qui est le gagnant, le maître, dans l’histoire, vous ou elle ?). Mais cette technologie qui vous forme et vous fait exister, vous ne pouvez pas tout en percevoir, ce serait trop d’informations à traiter à la fois, il faut qu’une multitude d’entités s’en occupent à votre place, les 2 % de génétique vous composant, dans l’outil final que vous représentez, de (pour) la vie, sont là pour explorer le monde, afin de varier (ces mouvements du déplacement initial) dans des occupations extrêmement diverses. L’aspect végétatif n’étend occupé par les 98 % autres qui permettent (et fondent) les 2 % restants. Le déséquilibre est très grand (il s’explique simplement par la dépense énergétique nécessaire à vos déplacements) et quand une déficience intervient, vous avez beaucoup d’êtres qui semblent malades, autistes par exemple, il n’y a que l’appareil végétatif qui domine (en tout, sans orientation propre), car les 2 % de la génétique restante déficiente ne sont pas opérants suffisamment pour rendre l’être plus ou moins autonome ; c’est là qu’on parle d’autisme, dans l’exemple, c’est une déficience des 2 % de cette génétique, induite probablement par d’autres éléments extérieurs ; mais ce sont les inconvénients du vivant qui reproduit sans cesse en faisant des erreurs en permanence, nos répliques de nous-mêmes à travers la procréation ne sont jamais exactement les mêmes, nos dédoublements à travers nos sexualités composent toujours des êtres qui représentent (héritent de) la somme du passé que nous représentons (exprimons). Même dans le dédoublement des premières cellules vivantes, ce dédoublement ne se faisait pas totalement à l’identique, il y avait des petites variations plus ou moins grandes selon les conditions du milieu, et ce mode opératoire a toujours été. Un phénomène naturel que nous appelons la radioactivité, étant un élément qui favorise à travers ces (les) dédoublements cellulaires, des mutations, des variations dans la génétique de chaque élément (vivant), on le constate ! Si cette radioactivité est trop grande (localement), la dégradation ou la mutation génétique engendrée peut entraîner des êtres stériles qui n’aboutissent à rien et qui disparaîtront vite ; elle pourra aussi, dans une moindre mesure provoquée des petits changements favorables qui permettront une forme d’évolution hasardeuse parfois heureuse, permettront (disais-je) l’une évolution d’une lignée, ça s’est produit maintes fois. Eh, dans la plupart des cas, les évolutions engendreront des (parmi les) entités vivantes, des branches stériles qui disparaîtront peu à peu. Le mécanisme est toujours plus ou moins le même, tout en variant perpétuellement dans toutes les expérimentations que produit le vivant. Moi, personnellement, je ne suis pas gêné de me considérer comme être une expérimentation du vivant, je ne suis pas maître de ma propre personne, je ne suis pas l’inventeur de moi-même ! Je suis inventé à l’insu de moi-même (mon désir de naître n’existait pas avant que je sois), que je le veuille ou non, c’est comme ça ! Eh, les perceptions que l’on me donne sont le résultat d’une évolution plus que millénaire, puisqu’on revient toujours aux cellules primaires, aux bactéries archaïques. Nous avons tous en commun un génome (primaire) identique, c’est ce que l’on constate depuis peu ! Eh, que voulez-vous ! C’est ainsi, ce n’est pas gênant (en soi). Donc le mécanisme fondamental qui s’opère au creux de nous, obéit à des règles vieilles de milliards d’années et s’y ajoute dessus les briques, des algorithmes génétiques d’un fonctionnement (qui ne cesse de s’adapter) adapté au milieu au fil des millénaires (à travers cette homéostasie sans laquelle nous ne pourrions nous stabiliser). À l’instant précis où nous sommes, nous représentons une évolution en cours, comme tout autre être sur terre, qui va aboutir soit à des entités plus diversifiées, un développement heureux, médiocre ou malheureux, on ne sait pas quel sera notre avenir, même si actuellement il prend (penche vers) des travers inquiétants. Notre évolution n’arrive pas à dépasser notre réaction primaire d’hostilité et de domination liée à un ego * délétère (souvent déficient). Voilà !

* Ego délétère pouvant nous faire réaliser des choses appréciables, comme les pires abominations, dans quelques domaines que ce soit. L’éveil, s’il est possible, consistera à apprendre à dépasser cet ego, le contrôler, l’amenuiser, tout comme ne pas le laisser à la merci d’une croyance compensatrice quelconque, une récupération insidieuse de quelconques gourous religieux, politiques, militaires, ou d’une pseudoscience, tous sont leurrés par un ego hypertrophié de la satisfaction de soi (une homéostasie déficiente et excessive) ; l’idolâtrie à bannir au creux de nos cervelles aveuglées, le leurre d’une génétique dépassée, il faudra bien la combler un jour, on ne sait encore trop comment. Une perception comme une compréhension accrue du monde nous entourant devraient nous aider à dépasser ce cap existentiel, nous permettre d’évoluer…