(parole électronisée - 18 juill. 2019 à 9h30)
—> texte sans queue ni tête, récit emboîté (récit imbriqué)
—> relier avec « un bout de son secret » du même jour, à 23h52
Comme des poupées que l’on emboîte l’une dans l’autre, tout s’emboîte et se déboîte au fur et à mesure des réalisations, un mélange considérable où l’on s’y perd sans forcément le faire exprès, parce que la chose est très diverse avec de multiples ramifications que l’on ose défaire tant elles ont une imbrication, alors comme des poupées que l’on emboîte l’une dans l’autre, sans cesse chacune est défaite et refaite à mesure que l’on emboîte l’une ou l’autre, oui c’est sans cesse cet engrenage la où l’on s’y perd en effet, comme un fait exprès là où l’on m’a dit de mettre cet effet, pour la cause, pour la mémoire, pour le souvenir, et puis peut-être ce plaisir d’en brouiller les pistes de ce ressentir indéterminé où je le sais sans crier famine, un aboiement de vous dira folie que tout sera folie d’essayer d’y comprendre quelque chose, folie ses rêves fous en effet ; c’est que le monde le défait son réceptacle rempli de traces sans destin, sans chemin, à relier comme des poupées que l’on emboîte l’une dans l’autre et que l’on déboîte pour l’amusement, pour les jeux d’enfants, pour aller voir au-dedans s’il y a quelque chose, une autre poupée que l’on déboîte, y rechercher au-dedans de la boîte, toujours plus petit, le mystère d’une nouvelle trace, d’une nouvelle découverte, l’ajouter à sa collection, à sa mémorisation condescendante puisqu’il est fou, on le laisse faire, il n’ameute pas encore les foules, il ne fait pas de la politique, il n’a qu’une occupation, celles d’emboîter des boîtes l’une dans l’autre au fur et à mesure qu’on les déboîte, oui son occupation frénétique, comment faire autrement, même des mots qu’il déroule ajoute à la boîte et la referme au fur et à mesure que l’on emboîte une autre boîte dans la boîte que l’on enferme, son génie il est où, dans l’enfer de ces boîtes, dans sa misère toute moite, dans ce temps austère ou d’une main adroite il empile quoi, des boîtes, non, des mots aussi, alors quoi tu embrouilles la machine, elle ne sait plus dans quelle boîte mettre tes mots à moins que ce soit de simples maux en travers de la figure, inventer pour la cause du début où nous disions ne pas faire de la politique comme il est d’usage dans ce monde frénétique, c’est là le hic, tout le monde n’a pas cette colique, oser mettre des boîtes dans les boîtes qui vous apparaissent capables de recevoir une moindre boîte plus petite, au fur et à mesure que l’on enchaîne dans cette répétition éternelle d’un récit qui se mord la queue et voudrait bien retourner au début comme des poupées que l’on emboîte l’une dans l’autre sans savoir pourquoi…