(parole du matin – 21 juill. 2019 à 11h06)

—> ajoutements, préambules débutants ou autour et sur le récit, de l’auteur et du scribe
—> à améliorer

Ce à quoi l’on est prédestiné ? D’abord l’étude d’une technicité, apprendre de la force électromagnétique, une des forces de l’univers (à cause de ce qu’elle permet, transmettre une mémoire, une énergie) ; ensuite, apprendre des sonorités, des vibrations dans l’air ; aussi, apprendre du récit, du théâtre, de la comédie, ne pas y être doué, mais en comprendre toutes les sonorités, s’en instruire, voir comment ça fait ; comme du dessin, apprendre le geste, mal adroit, mais inspiré, tenter quelques croquis, quelques formes, essayer la couleur, ne pas y être doué ; tenter l’image, la photographie, s’y essayer, y trouver quelques formes, portraitiser quelques personnages, mais infiniment, ne pas y être doué ; et puis d’écrire, en rassembler les mots, les phonèmes, les sonorités qui contiennent une information ; y avoir un léger talent, ne pas y croire, ne pas le parfaire, ne pas l’améliorer, pendant longtemps, le fuir en vieillissant, s’apercevoir tout de même que c’est de cette manière-là que l’on excelle, là où est le plus doué, et qu’il fallait perdurer, que l’on mûrirait avec l’âge ; à vingt ans, cela ne pouvait être que mauvais, et n’a pas l’âme d’un poète qui veut, que n’aurait-on déjà dit, comme le vin, s’améliorer avec l’âge, d’expériences ils n’en ont qu’en vieillissant, on ne peut pas être doué immédiatement, il faut apprendre ! alors apprenons, apprenons ! et faisons avec, quelle qu’en soit la valeur, quelle qu’en soit l’information que vous laisserez, peu importe sa qualité (sa valeur affective ou monétaire, pour celui qui a l’esprit vénal), cela n’a pas d’importance ; ce qui est important c’est la trace laissée, après, vous en ferez ce que vous voudrez !

(variante) à améliorer

Et puis d’écrire, en rassembler les mots, les phonèmes, les sonorités qui contiennent une information, y entre apercevoir un léger talent, ne pas y croire, ne pas le parfaire, ne pas l’améliorer, pendant longtemps, le fuir en vieillissant ; puis s’apercevoir tout de même dans cette expression-là, s’il fallait comparer tout ce qui fut tenté, c’est bien là où l’on serait le plus doué, et qu’il fallait perdurer, murir, prendre de l’âge ; une écriture, qu’elle soit mauvaise, à vingt ans, ce n’est pas bien grave, on ne peut pas être doué immédiatement ; il fallait du temps, il fallait un vieillissement et il vous en donnera, des arguments ; quelles qu’en soient leurs valeurs, quel qu’elle soit l’expérience racontée, la trace laissée, l’ampleur du récit, le reste n’est qu’affaire affective ou d’ordre vénal, après y avoir craché toute votre bile, vous en ferez ce que vous voudrez !

(texte manuscrit – 21 juill. 2019 à 11h10)

Mais infiniment, quel est votre parcours ?
Je ne répondrai pas de la manière commune des hommes, à pontifier sur les aspérités de leur passé, cela ne m’intéresse pas, je dirais seulement de l’expérience d’une vie, ce qu’on en a laissé, cela suffit, tenter une neutralité de ce que l’on aperçut, sans emphase, sans prétention ; énuméré seulement ce que l’on fit. Quoique l’on déloge, ou déroge, quoi que l’on fasse, énumérer une partie de la farce !
Éructé d’une partie de la face (de la farce) !

(ajout vers 20h00)
La trace laissée, tenter d’avancer, tenter le diable, tenter l’impossible, se perdre dans la recherche d’une performance, là où n’excelle aucun art, là où c’est du flan, de l’esbroufe, de la parade, du marchandage, une manière de se perdre facilement… Ou alors, passer outre, ne tenir compte que d’un affect, fut-il démuni, laissez venir la science infuse d’une inspiration, sans chercher à la trafiquer, la déposer même si elle vous contredit, vous dessert, vous rend maudit, il s’agit d’être sincère, d’user de vos viscères, de la tripe à la mode de chez soi, posée là sur la table, que cela dégoûte ou ébahisse, ne pas tricher avec soi, ne pas tricher avec les autres, user de cette banalité, être authentique à défaut d’être autant toc !