(parole avant le sommeil – 29 août 2019 à 0h48)
—> emboîtements
Euh, que disais-je ? Ah oui ! Euh, les chapitres qui vont suivre sont la suite de ces emboîtements de boîtes successives. Chaque chapitre est une boîte avec son racontement. Elles sont toutes entremêlées, elles nous parlent de ces mélanges, de ces liaisons, sans cesse, se chevauchant, se répétant ; mais avec toujours, une petite variation, vous avez constaté sûrement, déjà, chaque boîte n’est jamais tout à fait la même que l’autre, et dans cet avancement successif de boîte en boîte que l’on déboîte et emboîte, on avance dans un racontement successif. Il faut comprendre la suite de cette manière, en quelque sorte ; n’y voyez pas un ton austère que j’y mettrai, de vouloir enfermer les choses dans de telles boîtes. Au contraire, elles sont faites pour être ouvertes, être déboîtées les unes des autres ; et que l’on y pille tout ce que l’on peut, ce que l’on y trouve, que l’on prenne, qu’on le prenne si l’on veut. Il est vrai, je ne suis propriétaire d’aucune de ces boîtes et ne peux prétendre un quelconque accaparement… eh, je ne peux prétendre à un quelconque accaparement de celles-ci, toute ma vie je n’ai fait que mettre en boîte ces quelques fantaisies, ces racontements indécis, ces répétitions incessantes de mots, dans tous les sens du terme, alors, une boîte ou deux de plus ou de moins, quelle affaire !
Que voulez-vous que j’y mette de plus à ce ton austère où l’on me dit de mettre, ben, j’obtempère ! Je mets là où l’on m’a dit, c’est pas très compliqué… ce n’est pas ça qui est compliqué, ce n’est pas la manière de raconter, non ! Ce qui est compliqué, c’est l’histoire que j’y mets, au-dedans de ces boîtes. Il est un reflet certain, où sûrement beaucoup d’entre vous y reconnaîtront quelques-uns de leurs traits. De vos formes, j’y ressemble, j’en épouse tous les attraits, et ma constitution est analogue à la vôtre, analogue à la vôtre, n’y voyez pas de plus amples mystères à ce fait-là, je ne vaux pas mieux que les autres… Et puis d’abord pourquoi je dis « je » ? Dans ce récit incongru que je ne saurais pas où mettre, j’en suis à peu près certain ; une folie de l’esprit de plus, c’est cela mon destin… Eh, le prendre dans ce petit détail que je tente d’exprimer, il devait être très court, une phrase ou deux, voilà que je mets, j’y ajoute et dis à rallonge, à n’en plus finir, non… il faut cesser cela. Je découperais donc ce récit, le rajouterais à quelques ajoutements successifs, du moins qu’on lira éventuellement. J’ai parlé de l’essentiel au début, ne retenez que le début, merci ! Vous couperez ensuite, j’espère, faites donc le nécessaire, merci !
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• Euh, que disais-je ? Ah oui ! Euh, les chapitres qui vont suivre sont la suite de ces emboîtements de boîtes successives. Chaque chapitre est une boîte avec son racontement, elles sont toutes entremêlées, elles nous parlent de ces mélanges, de ces liaisons, sans cesse, se chevauchant, se répétant ; mais avec toujours une petite variation, vous l’avez constaté sûrement, déjà, chaque boîte n’est jamais tout à fait la même ni tout à fait une autre (on pique là où l’on peut). Eh, dans cet avancement consécutif, de boîte en boîte l’on déboîte et emboîte, on avance dans des racontements successifs, il faut comprendre la suite, l’enchaînement, de cette manière, en quelque sorte ; n’y voyez pas ce ton austère à mettre afin de vouloir les enfermer les choses, dans de telles boîtes. Au contraire, elles sont faites pour être ouvertes, être déboîtées les unes des autres ; et l’on y pille tout ce que l’on peut, ce que l’on y trouve, quoi que l’on prenne, qu’on le prenne si l’on veut ! Il est vrai, je ne suis propriétaire d’aucune de ces boîtes et ne peux prétendre à un quelconque accaparement… Et je ne peux prétendre à un quelconque accaparement de celles-ci, toute ma vie, je n’ai fait que mettre en boîte ces quelques fantaisies, ces racontements indécis, ces répétitions incessantes de mots, dans tous les sens du terme, alors une boîte ou deux de plus ou de moins, quelle affaire !
• Quoi voulez-vous ajouter encore à ce ton austère où l’on me dit de mettre, ben, j’obtempère ! Je mets là où l’on m’a dit, c’est pas très compliqué… ce n’est pas ça qui est compliqué, ce n’est pas la manière de raconter, non ! Ce qui est compliqué, c’est l’histoire mise au-dedans de ces boîtes. Il est un reflet certain, où sûrement beaucoup d’entre vous y reconnaîtront quelques-uns de leurs traits. À vos formes, j’y ressemble, j’en épouse tous les attraits, et ma constitution est analogue à la vôtre, analogue à la vôtre, n’y voyez pas de plus amples mystères à ce fait-là, je ne vaux pas mieux qu’un autre… Et puis d’abord pourquoi je dis « je » ? Dans ce récit incongru, je ne saurais pas où le mettre, j’en suis à peu près certain, une folie de l’esprit de plus, c’est cela mon destin… Eh, le prendre dans ce petit détail ce que je tente d’exprimer, il devait être très court, une phrase ou deux, voilà que je mets encore, y ajoute et dis des rallonges à n’en plus finir ; non… il faut cesser cela. Je découperais donc ce récit, le rajouterais à quelques ajoutements successifs, du moins, qu’on lira éventuellement. J’ai parlé de l’essentiel au début, retenez le début, merci ! Vous couperez ensuite, j’espère, faites donc le nécessaire, merci !