(texte manuscrit – 27 août 2019 à 20h45)

—> ilem ou ajoutements, préambules, autour et sur le récit

Chacun est donc limité à ce qu’il voit ou perçoit. Ne demandez pas à un ver de terre ce que perçoivent les hommes, il n’en sait rien ! Ne demandez pas aux hommes ce que perçoit un ver de terre, ils n’en savent rien.

(ajout et version électronisés du 28 août à 9h00 : Ne demandez pas à un ver de terre de nous parler de ce que perçoivent les hommes, il n’en sait rien ! Ne demandez pas à un homme ce que perçoivent les vers de terre, il n’en sait rien ! Si l’on comprend bien cela, c’est que chacun ne peut vivre et comprendre l’expérience de l’autre que s’il en perçoit les mêmes sensations, et possède les mêmes organes sensoriels de l’autre ; sans cet accoutrement, pas de similarité, seulement une vision des réalités de ce monde, établi à la mesure de ce que l’on est ; c’est dire aussi la part que le vivant a mise en nous, nous octroyant des qualités sans partage…)

Ce récit c’est à peu près ça, l’on tente d’exprimer ce que l’on perçoit avec les sens que l’on possède au creux de soi (de simples capteurs vous permettant d’apprécier une perception du monde incomplète…).

Ensuite, ces perceptions chacun les range à sa manière dans des boîtes de contenance très diverse selon ce que l’on a à mettre dedans. Chaque boîte apparaît comme un fruit, le fruit du contenu (ou le contenu du fruit). Chaque fruit est relié à un branchage (lui apportant les nutriments de son essor), comme une extrémité à chacune de ces ramifications, l’ensemble forme une entité, puisant à partir de ses racines toutes les inspirations lui venant pour les porter à chacune de ces branches, jusqu’aux fruits, pour leur apporter toute la teneur d’une parcelle de vie (disions-nous à l’instant), une mémoire laissée pour qu’on la transmette au moment approprié ; quand le fruit est mûr, le cueillir, il est cette boîte vous amenant un récit à déguster, et vous ne faites que manger son fruit !