vérifications rayon (parole en marchant – 24 juill. 2019 à 8h35)

—> 2. « petit chemin » :
—> ajouté la description des sons (beaucoup de chants d’oiseaux et stridulations diverses) ; classifier les types de stridulation et par sonagrammes :

type N : (Sauterelle ?) Nuage dense, large, moyen… (entre 10 et 30 kHz)
type C : Criquet, saccadé, large, moyen, étroit… (entre 8 et 30 kHz)
type G : Grillon, modulée, non modulée… (autour de 4,8 à 5 kHz)

(version amoindrie de la mémorisation initiale échantillonnée à 96 kHz)

(Dès le début de la mémorisation par la machine enregistreuse, une stridulation est présente, type N moyen, mais faible, en marchant il s’en approche et la croise à son maximum vers 0’09 ; vers 0’12, elle s’arrête net ; à 0’26, il arrête sa marche, un oiseau lance des « titi tidititi ! » pendant quelques secondes ; il reprend sa marche à 0’33 ; quelques « tuu ! tuu ! tuu ! » tranquilles d’un oiseau ; vers 0’42, apparaît un chant de Grillon plus ou moins présent selon son avancée ; à 1’15, apparaît une stridulation type N, plus dense, nuage large, au plus fort à 1’21, coupure nette de 0,8 seconde et revient au même niveau, et régresse au fur et à mesure de son avancement, l’essentiel à disparu à 1’27, il reste un fond diffus très léger ; à 1’38, quelques trilles d’oiseau « titititi ! » ; il s’arrête à 2’45, silence, repart à 2’49 ; une stridulation type G, modulée, s’intensifie vers 3’00 et s’atténue dès qu’il parle…)
3’04 (il s’arrête)
Je suis en face des Roseaux… à côté des Roseaux, des Salicaires (il reprend sa marche)… en face le champ en friche (il s’arrête à nouveau, on entend le Grillon, et un chant d’oiseau lointain)… Des petits Chênes non coupés au bord (il reprend sa marche, lentement, à 3’43, un oiseau lâche un trille, « titititi ! », quelques chuintements indéterminés)… les Châtaigniers… (à 3’52, sur les premiers mots de sa voix, un oiseau lance un « uii ! » bref, riche de deux belles harmoniques)… Jeunes pousses (puis il s’arrête encore et écoute ; une très légère stridulation type N pendant quelques secondes, Grillons)…
4’24 (il reprend sa marche)
4’54 (il s’arrête)
De l’Armoise…
5’02 à 5’16 (divers chants d’oiseaux, dont l’un dit « tileutriitete ! »)
5’32
En face, l’Aubépine, sous le Chêne, il y a une Bryone qui monte dessus, sur l’Aubépine, et un Prunellier à côté (il reprend sa marche, lentement, plusieurs oiseaux gazouillent des mélodies brèves et rythmées)…
6’46 (il s’arrête et reprend sa marche lentement, à 7’42 ; entre 7’50 et 7’52, une stridulation de type C, large, intense, elle revient ensuite par salve de trois saccades harmoniques ; il arrête sa marche à 8’44, un beau chant d’oiseau jusqu’à 8’53, il reprend sa marche)

de 7’31 à 7’38, chant d’un Chardonneret élégant ?

(entre 7’50 et 7’52, une stridulation de type C, large, intense, elle revient ensuite par salve de trois saccades harmoniques)

de 7’50 à 7’55
de 8’44 à 8’53, chant d’un Chardonneret élégant ?

(il arrête sa marche à 8’44, un beau chant d’oiseau jusqu’à 8’53, il reprend sa marche)
Je suis sous le Châtaignier, il fait frais… au milieu du chemin… C’est par ici qu’il y avait le rayonnement
(il s’arrête, puis repart lentement, sans le savoir, le rayonnement est bien là, de type N, dense et large, entre 6 kHz et 30 kHz, il s’en approche)

de 10’05 à 10’37

(à 10’19 il s’arrête, le rayonnement est intense, se coupe par moments et reprend aussitôt ; à 10’36, un « tuite ! » d’oiseau au moment de la reprise de sa marche, le rayonnement s’est arrêté net ! ; à 10’51, il s’arrête encore, le rayonnement est lointain ; chant de Grillons permanent ; il reprend sa marche sans empressement à 11’12)
11’46
Les Fougères sont hautes ici (il s’arrête et reprend sa marche à 11’58)
12’20 (la rumeur d’un avion dans le ciel)
Je passe près de l’Arbre cassé sur le chemin… (il s’arrête à 12’35, le Grillon est présent et régulier) Un beau Papillon marron sur le chemin, avec des points plus foncés (il reprend sa marche), tigrés… J’arrive au bout du chemin, je croise le CR 67 (sur un petit panneau, le numéro d’un chemin de randonnée, balisé pour les citadins, la peur de se perdre, sans doute ?)…
je descends… Papillons marbrés blanc et noir, sur la Centaurée…

14’38 (en descendant le chemin, il s’approche à nouveau du rayonnement identique au précédent, type N, large, à 14’45 il est très intense, puis régresse progressivement au fur et à mesure de son déplacement, comme auparavant, s’arrête net [à trois reprises] et reprend, à 14’54, il a quasiment disparu)

de 14’44 à 14’49
zoom de 14’45 à 14’48, par-dessus les pas, chuintements d’oiseaux jusqu’à 5 kHz, et presque inaudible pour l’homme, le chant des sauterelles…

15’06
J’arrive près de l’Arbre mort…
(de 15’22 à 15’24, une stridulation de type C)
Belle Verveine au bord du chemin, Verbena officinalis (le chant de type C reprend de 15’41 à 15’43)
Je suis à la verticale de l’Arbre mort, (il s’arrête) perpendiculaire à l’Arbre mort exactement, en face une Millepertuis (repart et s’arrête aussitôt ; plusieurs « tuite ! » de l’oiseau et le chant de type C, très fort à partir de 16’17, pendant une seconde et demie, suivi d’une autre sonorité de même type, mais modulée, pendant deux secondes, la première saccade revient pendant une seconde et demi ; il écoute un moment puis reprend sa marche ; les chants de type C, reviennent par moments, mais en plus atténué)… le chemin est toujours à l’ombre, il faut attendre neuf heures pour qu’il soit ensoleillé, un léger vent frais (le chant de type C, modulé de 17’45 à 17’48)… Beaucoup de crottes… (il s’arrête, chants type C, lointain)

Paquet de cigarettes en carton, au bord du chemin, je le laisse là pour repère

de 17’44 à 17’51, Grillons, Criquets et Sauterelles (au-dessus)…

(il reprend sa marche ; à 18’58, une stridulation de type N réapparaît, au plus fort vers 19’03, se coupe une seconde et réapparaît, forte jusqu’à 19’05, puis régresse ; on entend toujours le Grillon, plus ou moins clairement)
19’36 (le chant Type N réapparaît à 19’37, au plus fort à 19’42, puis régresse)
J’ai tourné par le chemin enherbé, plein sud… Gentiane…
20’00 (chant de type C jusqu’à 20’06)
Petites Orchidées…
21’00 (un Moucheron passe près de la machine enregistreuse, « bzzz ! » ; quelques sonorités faibles)
22’12
Nous sommes à cinquante mètres du sous-bois… Une Orchidée… On entre dans le sous-bois, beaucoup plus frais…
24’17 (il s’arrête ; un chant de type C)
24’27
Silence complet !… Sur la gauche, des Sapins, sous-bois très sombre (il reprend sa marche)…

rythme de vie (parole en marchant – 24 juill. 2019 à 09h05)

—> 2. « petit chemin », suite de « vérifications rayon »
—> ajouter la description des sons (beaucoup de chants d’oiseaux et stridulations diverses) ; classifier les types de stridulation et par sonagrammes :
type N : (Sauterelle ?) Nuage dense, large, moyen… (entre 10 et 30 kHz)
type C : Criquet, saccadé, large, moyen, étroit… (entre 8 et 30 kHz)
type G : Grillon, modulée, régulier… (autour de 4,8 à 5 kHz)

(version amoindrie de la mémorisation initiale échantillonnée à 96 kHz)

0’00 (chants des Grillons, type G régulier, plus ou moins permanents ; chant d’oiseaux discrets)

de 0’02 à 0’07

0’25 (il reprend sa marche dans l’allée ombragée de la forêt)
2’17
Il disait « j’accomplis mon rythme de vie, je délaisse ma trace, comme tout autre, ni plus ni moins ; la valeur que l’on y apporte à cette trace, ce ne sera que dans l’ampleur où elle sera diffusée petitement à grandement, et de tous les mythes que l’on y aura affublés, à cette trace laissée ! »
3’17 (bzzz de la Mouche)
Petite mouche, s’est envolée, elle a fait bzzz ! Je dis cela en plein milieu de l’été, un matin, au début des grandes chaleurs où l’on se demande parfois si l’on va y résister.
5’23
Vous disiez « de la trace laissée, ce qu’il faudrait en garder ? »
Ce n’est pas à moins de juger, d’estimer la nécessité d’une trace plus qu’une autre, la valeur que l’on y accorde, les relier à votre histoire, à votre affect ; ce qu’il… ce « qu’elle » remémore, dans votre mémoire, cette trace délaissée, que vous en fissiez un brûlot d’insanité, une beauté de l’esprit, ou un récit vulgaire quelconque, ou que vous y recherchiez aucune notoriété, le beau parleur qui s’exprime ici, ne cherche qu’à retrouver quelques sens qui lui paraîtraient beaux ! pour s’épater d’une tournure d’esprit qu’il aurait, quand il la réécouterait cette mélodie de sa voix, au creux d’une nature en plein repos où règne un silence apparent, au début des grandes chaleurs de la journée, au milieu de l’été…
7’47
… Certains y accorderont une quelconque poésie, à ce propos ; mais une attention profonde (snif) nous montrera qu’il ne s’agit pas de cela, peu importe quelle forme cela aura, on est toujours à la recherche de quelques élucubrations (snif) que notre esprit ne cesse d’explorer, pour son repos, sa tranquillité, son extase, sa lubricité, tout ce que vous voudrez ! (snif) « Que le corps exulte », dit-on ; c’est pareil pour l’esprit, qu’il exulte ! La petite trace, mémoire, vibrations de l’air, que je laisse à travers la machine enregistreuse (snif), nous montre à quel point nous sommes obnubilés par celle-ci, cette trace délaissée ; qu’on ne cesse de (la) capter, de préserver, d’emmagasiner, pour qu’elle ne se perde pas, alors que l’abandonner sans la préserver nécessite un effort moindre et un renouveau possible vers d’autres horizons, en oubliant ce qui fut dit auparavant. Non ! Nous, ici nous désirons (la) garder, ayant peur même de la perdre, cette idée, cette phrase, ce dessein, cette forme, ce caractère, cet esprit, que l’on a concocté naguère et que l’on souhaite préserver par on ne sait quelle forme d’équilibre, que l’on souhaite avoir pour soi, au-dedans de soi ! Et ensuite, ego suprême, de la nommer cette phrase (ce récit), cette trace, cette voie (voix), qu’on dise, « c’est celui-là qui l’exprima un jour, par ici ! », subtilités superflues ? Quant à celui qui vous parle ici, il souhaite que son nom ne soit nullement laissé, comme une phrase anodine, et que… on la délaisse, on l’oublie, comme en Orient, sans cesse on oublie quand on efface un magnifique mandala, tracer sur une table comme une méditation dans un geste, que l’on efface pour le recommencer ensuite plus tard. Les deux points de vue ont leur penchant, le pour et le contre (snif) ; il y a que je suis entre les deux, puisque je dis « je ! » En effet, je conçois parfaitement qu’il est inutile de me nommer, cela ne sert à rien, ne nommons plus ce que nous sommes, parlons au nom de tous, sans prendre une quelconque forme, une quelconque identité, que l’on aurait préservée ; moi, je le dis infiniment, cela ne sert à rien ! On finit tous toujours dans la même situation, le même embarra. Il n’est pas nécessaire d’en rajouter, même si cette machine enregistreuse enregistre (mémorise) ce que je dis, c’est pour la réécouter cette mémoire déversée !
14’47 (un chant discret d’oiseau, « tiliti ti ! »)
Et puis, ensuite, l’ayant fait, de l’effacer, alors qu’un petit esprit sournois, derrière, contredit l’idée (snif) ; on l’efface pas, mais quelque part sous une autre forme, on la laissera, cette mémoire délaissée.
15’14 (il progresse vers une zone où chantent des oiseaux)
15’37 (une Pie bavarde ; un Moucheron tourne autour de la machine enregistreuse)

de 15’58 à 16’11, bavardage de la Pie…

15’57 (il s’arrête, un oiseau chante « ti ti tchit ti tchit ti tchit ti tchit ti tchit… » d’autres cris courts et brefs ! ; puis à partir de 16’17, « tilitli tilitli tilitlitili li tilitli tui tui tle ! »)…
16’25 (il reprend sa marche, des « tchit tchit tchit ! » derrière ses pas…)
17’13 (snif)
17’30 (un chant de type C bien saccadé pendant moins de deux secondes ; à 17’40, un chant de type C plus modulé jusqu’à 17’45)
18’07 (un « Bzzz ! » de Moucheron ; quelques « tui ! » discrets d’oiseau)
18’26
(indications scéniques)
Au début, après le texte spontané, le dialogue du début, dire pour le second chapitre :
« Des boîtes qui s’emboîtent et sans cesse se déboîtent, comme des poupées que l’on emboîte toujours plus petites, toujours plus grandes, selon que l’on démonte ou remonte ; des boîtes que l’on emboîte et que l’on déboîte, sans cesse l’on met en boîte, des idées, des concepts, des objets, des fleurs, mille objets, des boîtes que l’on emboîte, et sans cesse, déboîtes, emboîtes, jusqu’à ce que l’on boite soi-même, et meurt ensuite… »
19’40 (un rayonnement de type N apparaît et reste intense jusqu’au bout de la mémorisation)
« … que l’on mette à la fin (il s’arrête de marcher), inexorablement dans une boîte, à moins que l’on vous enterre nus, à moins que l’on vous brûle directement ; mais au bout du compte, la (cendre) poussière qui restera de vous, même si l’on ne la met pas en boîte, on la déversera partout, partout… »

Sonagrammes audiométriques :