(parole en marchant – 27 juill. 2019 à 14h40)

—> 2. « petit chemin » :
—> établir un classement des stridulations, type 1, type 2, etc., avec le sonagramme de chacune, en légende (cahier de descriptions)

On va parler (en détail) de ce qui ne m’agace pas !
(devenons très technique : déflorons les sonorités, leurs images, les regarder, si ce n’est écouter la moindre mélodie naturelle…)

On va parler, on va parler, mais vous allez m’agacer ! Tant que l’on parle d’une économie où l’on base les échanges que sur du donnant-donnant, je te donne ci si tu me donnes ça ; s’il faut comparer, j’aurais tendance, pour moi-même, à n’échanger en quelque sorte que contre un affect ; je te donne ci, contre un contentement, un plaisir des yeux, un partage d’une idée commune, un échange non pécuniaire ! Ne pas compter, j’ai horreur de compter, de quantifier les échanges ; pour quelques broutilles, se sentir lésé parce que l’autre ne résonne pas comme vous. Ah, j’ai souvent donné (le peu d’argent que je possédais) à quelques individus qui m’ont apporté que des ennuis, en échange. Certains croient m’avoir « entubé ! », comme l’on dit, mais je les laisse avec leur propre conscience. J’ai perdu quelques sous sous, mais pfft !, qu’est-ce que c’est les sous, sinon une invention d’une logique qui se mord la queue, sans avenir ! Prendre, goûter, accaparer, posséder, tous ces termes expriment un tas de confusions où l’être n’arrive pas à se trouver une dimension dans le monde qui le supporte, où il se situe, c’est ça le souci ! Le jour où vous mourez, vous mourez nue, l’on vous enterre peut-être avec un habit, mais dessous vous êtes nu, tout ce que vous aviez possédé, accaparé naguère est perdu pour vous ; il est récupéré par les autres qui vont se chamailler le butin. Peut-être ne faudrait-il pas laisser… aucun butin, tout disséminé avant, avant de partir ? Je ne sais pas ce que je ferai au dernier moment, exactement, j’ai une forte tendance à dire (considérer) qu’il faille tout brûler, détruire, mais c’est user d’une énergie inutilement. Non ! Il faut trouver une autre manière de redistribuer à la terre, ce qui m’occupa un temps et qui se trouve encore dans ma demeure momentanée ; c’est là tout le souci…
Cette discussion est morose, pleine de soucis ?
Non ! Peut-être pas ; une problématique qui nous occupe à un moment ou un autre ; je me satisfais d’être pauvre et de l’avoir plus ou moins toujours été. Des richesses, je n’ai jamais su trop quoi en faire, car au bout du compte, elles m’étaient (me seraient) inutiles, j’apprends à me contenter de peu, dans les actes, dans l’environnement matériel, et dans les relations avec mes semblables, vous savez les formes qui me ressemble ! J’attache plus d’importance à ceux qui nous supportent, les autres, autres que nous, disais-je maintes fois auparavant.

Ce jour où il fait frais, où les chaleurs ont momentanément disparu, je me promène dans le chemin qui nous amène au rayonnement si soudain, parfois ; quand on regarde l’image de nos voix, ce qu’elles ont laissé sur (dans) la machine enregistreuse, (et) cette rumeur inaudible à nos oreilles, aux fréquences bien trop élevées, (elles) qui semblent venir d’une entité ignorée, un insecte quelconque ou un groupement d’êtres émettant des rayonnements incompréhensibles dans un brouillard vibratoire étonnant ! Formant sur l’image du son, le sonagramme, une sorte de brouillard, c’est étonnant (vraiment) ! Comme un souffle limité à quelques fréquences inaudibles, mmm ! pour que ce langage nous ne le percevions pas, il ne s’adresse qu’à certains d’entre eux, les entités qui le produisent, et dont nous ignorons la présence, si ce n’est qu’à travers cette mémorisation des sonorités de l’air qui furent captées dans des fréquences que nous ne pouvons pas percevoir, c’est étonnant, cela ! J’y suis revenu plusieurs fois, au moment du soleil et une fois, peut-être, quand les ombres étaient (encore) présentes, trop tôt le matin ; à chaque ensoleillement, le rayonnement était là, la seule fois où il n’y avait pas de soleil, sur les zones considérées, le rayonnement semblait ne pas être là ? Nous allons reproduire l’expérience, là où l’air est si doux, dans un éclairement moyen, sans aucun rayonnement solaire intense.
La sonorité inaudible pour nous, sera-t-elle là ?
Nous le saurons ce soir, quand nous aurons ausculté les mémorisations que nous allons faire, l’expérience est amusante ! Nous arrivons près du Frêne au bout du chemin considéré, la dernière fois où nous nous y sommes arrêtés, en terminant la mémorisation d’un parcours, nous nous sommes aperçus qu’un début de rayonnement était capté, nous allons refaire l’expérience en partant de ce point ; en réglant la machine enregistreuse de façon à ce qu’elle perçoive les rayonnements les plus hauts, les plus intenses, avec une fidélité la plus optimum possible. Je vais bientôt m’arrêter pour effectuer ce réglage, vérifier quelques commodités et recommencer mon parcours, comme si je n’avais pas d’âge, passant par là indéfiniment comme à toute heure, à tout temps, vérifier dans ce silence étonnant de la forêt, après ces chaleurs si intenses où elle se repose enfin, après qu’une légère pluie l’ait humectée, sans qu’aujourd’hui cette pluviosité de la nuit ne se remarque, je la sens apaisée, moins stressée… Dans les décombres des Arbres coupés, le long du chemin, ce désastre des hommes qui coupent inconsidérément, qui la coupe inconsidérément, la forêt…
13’17’’ (un Oiseau lance un « tuite ! », et le répète pendant quelques dizaines de secondes)
Voilà, nous allons bientôt nous arrêter, refaire cette expérience maintes fois recommencée, comme dans un jour sans fin, repasser diversement aux mêmes endroits afin de les décortiquer les subtilités de cette voix non perçue… (il s’arrête, silence, dans la forêt ; avance encore un peu ; un vague chant de Grillon, une légère brise)
Voilà, je m’arrête, nous allons effectuer le réglage, à tout de suite…

(parole en marchant – 27 juill. 2019 à 14h58) [S] (??)

Voilà ! Nous sommes au rayonnement… au réglage, pardon, le plus intense, le plus précis, il capte les très hautes fréquences. Nous approchons du Frêne, que va-t-il nous raconter ? Nous allons tourner un peu autour…
0’33’’ (il s’arrête de marcher, le chant d’une Sauterelle monte progressivement)
0’51’’ (on entend le rythme du chant de 5 kHz à 28 kHz)
1’18’’ (il reprend sa marche, les stridulations régressent)
1’31’’
Nous nous éloignons du Frêne, des Papillons sont sur le chemin, ils me laissent passer, ils n’ont pas le choix, sinon je risque de les écraser, ils repassent repassent, Papillons marrons, gentils Papillons… je passe à côté d’un Sureau en train de faire ses fruits, encore verts, le champ de (des) l’Eupatoire sur mon côté gauche, l’Armoise à droite, des Chardons en train de former leurs graines…

2’29 à 2’33 (chant d’Oiseau, « ti tuituituituit ! »)

… avec leurs petits plumets prêts à s’envoler au moindre vent, Chardons, les Circes devrions-nous dire (Cirsium), j’ai vérifié ! La Reine-des-prés a séché, elle n’a pas supporté les chaleurs…
3’06’’ à 3’16’’ (à 5 kHz, chant de Grillon pendant 10’’)
3’09’’ à 3’13’’ (de 18 kHz à 25 kHz, ondes fortes, à 3’11’’, pendant 2’’, s’ajoute une vibration pulsée, entre 14 kHz et 32 kHz)
3’21’’ (la vibration pulsée revient pendant 3’’ et part)
… ici, un peu, en descendant, en contrebas, on peut voir qu’il y a de l’humidité, des Roseaux sont là…
3’33’’ (la vibration pulsée revient, toujours entre 14 kHz et 32 kHz, s’arrête net à 3’50’’ ; elle resurgit après, fugitivement, plus ou moins atténuée, au gré de son déplacement)
… l’eau stagne en dessous probablement, pour qu’ils soient là (il s’arrête) en bonne forme, il a fleuri ! (il repart, la vibration s’arrête)… le chemin tourne ; un Arbre mort, deux, trois, au loin, dans la coupe d’il y a quelques ans déjà (une légère brise survient). Voilà ! Nous entrons dans le chemin où le rayonnement sévit (il s’arrête), encore quelques Roseaux (il repart), nous allons remonter (un Grillon pendant 2’’), contourner le champ d’Eupatoires, affronter la remontée avec un vent léger et frais. Le ciel est couvert, encore des Roseaux, ils sont beaux cette année ; un silence presque complet, sinon le vent, quelques Oiseaux au loin… (il s’arrête)… les Châtaigniers naissants…
5’22’’ (pendant une demi-seconde, un bruissement, d’ailes d’insecte probablement, puis un Grillon jusqu’à 5’27’’, un chant court et répété d’Oiseau, et la vibration revient pendant 2’’ et stop net)
décrire d’autres plantes, un Oiseau d’un chant très simple « tuite ! tuite ! tuite ! », un Pouillot probablement, la Ronce qui s’étale sur le chemin… (il s’arrête)
5’55’’ (l’Oiseau cri, « tuite ! » chaque seconde, l’image sonore du chant représente une virgule ou un accent aigu, un vague Grillon au loin, les trilles plusieurs fois répétés d’un autre Oiseau, ou le même, les « tuite ! » s’arrêtent…)
6’08’’ (il reprend sa marche, les trilles continus, et le Grillon par moments…)
… le Châtaignier un peu plus grand que l’autre fois, au bord d’un ruisseau à sec (une légère brise)… à partir d’ici le chemin remonte plus vivement et le vent s’y engouffre activement (il s’arrête)… un grand Chardon d’un mètre cinquante à peu près, très beau cette année (il reprend sa marche lentement)…
6’57’’ (la vibration revient, dure 2’’ et se coupe, à 7’05’’, le chant d’une Sauterelle probablement, entre 10 kHz et 25 kHz, pendant 3’’, une brise de vent, à 7’06’’ s’ajoute à nouveau la vibration, jusqu’à 35 kHz cette fois, s’arrête net à 7’11’’5, le chant du Grillon monte et descend en fonction du sens du vent et de l’orientation de la machine enregistreuse, la rumeur d’un avion, monte au loin…)
7’43’’
Nous approchons auprès d’un Châtaignier encore plus grand, décrit comme l’autre fois (il s’arrête), avec d’autres fougères tout autour, c’est autour de lui que nous avons capté un rayonnement (sonore) puissant…
8’07’’ (l’Oiseau refait son « tuite ! » une fois, un autre lui répond au loin, semble-t-il ?)
… je me tourne à son opposé, vers le champ, derrière une haie dense, le champ d’Eupatoires, au bord du chemin des Chardons et des Eupatoires encore…
8’28’’5 à 8’29’’ (un bruit d’aile de mouche, passant près du microphone de la machine enregistreuse, le bruit de l’avion à disparue)
… dans une floraison finissante (un silence s’installe, perturbé au loin par un cri de Buse variable)… un Charme, un Frêne, un Églantier, un Néflier, la Reine-des-prés, Prunellier, les Ronces commencent à mûrir, la Reine-des-prés est finissante ici, elle a eu moins chaud, elle est plus à l’abri, et en face là où sévit le rayonnement, les hautes Fougères (Aigles) recouvrent un mystère (il reprend sa marche lentement et s’arrête à nouveau)…
9’48’’ (le silence, puis un Grillon pendant une seconde ; autour de 10 kHz, une brève vibration, puis vers 10’01’’, de vagues stridulations de Sauterelles, la vibration revient à 10’04’’, dure 2’’ et s’arrête net ; il reprend sa marche ; à 10’09, le chant lointain d’une Tourterelle ; la vibration reprend vers 10’12’’ et dur 1’’, reprend plus fort à 10’20’’ pendants 1’’5, reprend à 10’22’’5, très fort, et s’arrête net à 10’25’’)
… toujours les hautes Fougères, Fougères Aigles (il s’arrête)…
10’34’’ (un chant rythmé d’une demi-seconde, toutes les demi-secondes, à 10 kHz)
10’42’’ (il reprend sa marche, le chant rythmé continu, un chant très court « tileu ! » répété trois fois toutes les deux secondes, quelques vagues autres chants au loin ; une légère brise monte à partir de 11’10’’ ; il s’arrête à 11’23’’ ; le Grillon revient vers 11’28’’ ; il repart à 11’38’’, derrière ses pas, le silence…)
12’16’’
Nous arrivons à la fin de l’allée…
12’19’’ (la vibration revient par vagues successives de quelques secondes)
… là où deux branches… l’une va vers le village proche et l’autre descend vers la grand-route, nous allons retrouver l’endroit où nous trouvâmes cette petite Musaraigne morte, incrustée d’une fleur… tout aussi morte…
13’35’’ à 13’37’’ (une vibration de 5 kHz et 25 kHz en huit salves… se répètent au moins trois fois, mais plus atténuée)
14’31’’ (la vibration revient, pas vague, plus ou moins franche… le chant d’une Sauterelle probablement, des chants d’Oiseaux discrets par moments…)
14’34’’ (il s’arrête)
Nous sommes en face de l’Arbre mort, maintes fois cité, étonnant… étonnamment beau au milieu de la coupe fraîche encore. Là, nous avons capté quelques prémices du rayonnement suspecté, mémoriser dans la machine enregistreuse il y a quelque temps…
14’59’’ (lors de ce moment, la vibration pulsée entre 5 kHz et 25 kHz est quasi permanente, il déplace au bout de son bâton, la machine enregistreuse, en balayant l’air autour de lui, l’amplitude de la vibration, monte ou baisse en conséquence)
15’29’’ (la stridulation du Grillon s’ajoute à celles des Sauterelles, très prononcées, mais il chante à 4,8 kHz au lieu de 5 kHz, pour ne pas être recouvert par ces dernières)
Je suis à l’opposé de la forêt non encore coupée… je reviens sur le chemin (il reprend sa marche)…
16’19’’ (il s’arrête, les stridulations des Grillons et Sauterelles sont toujours présentes, par vagues, parfois très puissantes)
… une Ombellifère, genre Fenouil, à côté des Centaurées, butinées par des petits Moucherons indéterminés…
16’57’’ (les stridulations s’atténuent, il reprend sa marche)
17’10’’ (une stridulation de 5 kHz à 30 kHz pendant 3’’ ; à 17’14’’, le « tuite ! » de l’Oiseau, plusieurs fois ; vers 17’47’’ puis 17’51’’, « ti ti ti ! » de 8 à 9 kHz, d’un Oiseau discret ; vers 17’51’’, la stridulation revient par vague ; à 18’01’’ « ti ti ti ti ti ! » du même Oiseau ; à 18’14’’, il arrête sa marche ; diverses vibrations de toute part, Moucherons, insectes divers, Grillons, Sauterelles, etc., puis un léger calme…)
18’22’’
L’allée herbeuse, plein sud, perpendiculaire à l’allée principale, qui nous amène vers une forêt dense au loin, trois, quatre cent mètres…
18’38’’ (les stridulations reviennent, toujours pas vagues)
18’43’’ (il reprend sa marche)
Nous continuons sur l’allée principale…
19’18’’ (il s’arrête à nouveau, et vérifie les Centaurées du chemin)
Les feuilles de la Centaurée sont bien lancéolées et très simples (il repart)… alternées sur la tige, et souvent à la source d’une branche… d’une tige ! À partir de la tige principale ; beaucoup de Centaurées cette année !
20’14’’ (une vibration apparaît entre 15 kHz et 25 kHz jusqu’à 20’17’’ environ, elle ne ressemble pas à celle des Sauterelles ; des stridulations des Sauterelles analogues aux précédentes, très prononcées à partir de 20’54’’ ; vers 21’02’’, le « ti ti ti ! » d’un Oiseau, l’image de son chant forme un accent circonflexe ; ici, le Grillon chante à 5 kHz ; à partir de 21’18’’, une sonorité étonnante entre 18 kHz et 25 kHz, avec 5 à 8 harmoniques, et pulsée très bref 15 fois pendant 2’’, revient vers 21’21’’ jusqu’à 21’24’’, mais moins régulier ; au moins trois à quatre sonorités différentes et très belles que nous ne pouvons guère entendre…)
21’24’’ (le chant des Sauterelles est très intense, il s’arrête près d’une plante)
Nous sommes près de la Camomille, effectivement, ce sont des feuilles petites, comme le Fenouil (il marmonne et reprend sa marche)… la même Camomille, celle que nous avons (déjà) citée…
22’00’’ (pendant 6’’, chants très forts de Sauterelles, le reste du temps, plus discret, par vague, deux à trois sonorités différentes)
22’42’’ (pendant une seconde, chants très forts de Sauterelles)
24’25’’ (il s’arrête, légères stridulations, dont les Grillons assez régulièrement ; il repart à 24’51’’ ; à 25’48’’, un chant discret d’Oiseau, au loin ; à 26’03’’, un Oiseau plus près lance « tui tui tui ! » ; d’autres chants discrets ; il s’arrête à 27’25’’ et repart à 27’28’’ ; à 28’16’’, l’Oiseau qui fait « tuite ! » s’entend vaguement)
28’57’’
Nous sommes près du ruisseau principal qui traverse la forêt, ce que je vois n’est pas très beau, le ruissellement est à sec ; il reste, dans l’endroit où passe la rivière, sous le chemin, une zone encore pleine d’eau, recouverte d’araignées d’eau, et sur les bords des poissons, certains très gros, le ventre ouvert, morts… j’en vois un, deux… un qui fait trente centimètres… De l’autre côté, c’est moins profond, la rivière est à sec… Attention ! Autoroute de Fourmies, ne marchons pas dessus…
30’33’’ (une stridulation nouvelle en saccade, de 5 kHz à 26 kHz, pendant 1’’5 ; une légère brise survient)
… elles longent l’allée (les Fourmies), mais ne la traversent pas… Un deux-pattes arrive à vélo…
31’06’’ (l’onde sonore indéterminée survient, enfle jusqu’à 31’10’’ à peu près et s’arrête net ; reprends à 31’13’’ pendant une seconde puis elle s’arrête net ; il s’éloigne, le vent enfle aussi pendant quelques secondes, il porte la rumeur de la route)
32’39’’
Un Betula (Bouleau) incliné sur le chemin, il passe un mauvais quart d’heure, Bouleau verruqueux, si je ne m’abuse… (il marmonne) signe que la zone est acide, que fait-il là ? Il penche comme une courbe voulant recouvrir le chemin (que lui est-il arrivé, il est bien mal placé ?), mais un jour ils le couperont, sans aucune autre forme de procès. Nous prenons une allée perpendiculaire au chemin, pleine est ! Cette allée, si nous continuons tout droit, rejoint la route principale qui traverse la forêt de nord au sud, parfaitement… Nous longeons des Sapins (il s’arrête), (il marmonne) des Douglas (Pins) là, des Douglas (Pins), des Pins plutôt, disons (il reprend sa marche)… des Pseudostugas, variétés proches du Pin, originaires d’un continent, de l’autre côté de la Terre, vers l’Occident. Les Mélampyres ont bien du mal cette année… Il est fort probable que nous n’ayons aucun rayonnement puisque aucun ensoleillement intense ne le susciterait, si nous raisonnons bien. Ah ! Un petit parterre de Mélampyres…
36’40’’
L’Arbre n’a pas supporté, il était déjà mort, il est couché en travers du chemin pour nous dire adieu et embêter quelque peu les humains, pour que cela rime quand je passerai auprès de lui, pour le dire une bonne fois pour toutes, « je tombe en vous emmerdant ! », dit-il (dirait-il), le dernier bras d’honneur qu’il leur ferait, avant que son bois mort recompose (se décompose) une partie de la forêt, que les petites bêtes qui laborieusement vont détériorer sa constitution ans après ans, dans dix ans il n’en restera rien de lui, peut-être même avant, peut-être même après, je ne sais ? Une Loche, elle a bien du mal en ce moment ; elle est sortie, parce qu’il faisait frais, encore heureux pour elle…
39’05’’ (il s’arrête, un Oiseau lance un « tiii ! » très aiguë, vers 8 kHz, une Pie lui répond, en fond le chant d’une Sauterelle, entre 5 kHz et 25 kHz)
Papillons orange sur les Centaurées, au loin c’est beau ! (il se mouche, une brise légère)… Quelques Orchidées souffreteuses, la chaleur ne leur plaît pas, cela se voit (il reprend sa marche)… Je redescends, plein sud, dans le chemin perpendiculaire à celui que nous venons de prendre, recouvert de Centaurées, à mon passage les Papillons s’envolent (la bise enfle)… C’est de la Sauge là (il marmonne)…
Sauge des bois ?
Non ! Benoîte !
Voilà, tu confonds ! Oui, la Benoîte ! Tu as raison…
Teucrium, je crois ?
Euh ! C’est à vérifier ?
(en fait, il se trompe, il s’agit de la Bétoine [Stachys officinalis, famille des Lamiacées, les Menthes, Les Sauges, etc.], la Benoîte ou Geum est une Rosacée)
Le chemin n’a pas encore été tondu, heureusement il recèle une diversité étonnante…
Ce que tu confondais avec les Orchidées, malheureux, c’était des Benoîtes ! (dit-il tout bas)
Ah oui !
(des Bétoines, aurait-il dû dire ; le vent souffle toujours)…
Papillons blancs qui me suivent (il marmonne)…
Que dis-tu ?
Papillons blancs me suivent… (il marmonne encore) me devancent…
Relayé par Papillons noirs, beaux Papillons oranges, ils m’accompagnent, je les dérange, je marche benoîtement sur les Benoîte, pardon (comprendre Bétoines), excusez-moi, je ne peux pas faire autrement, vous êtes si nombreuses, j’évite un Papillon marron, marbré de marron et d’orange, très beau, très beau, j’affole la foule… locale… Ah ! dans le contrebas, de l’humidité (snif) de la nuit dernière, laissée, tant mieux ! Au loin, je vois un Arbre tombé sur l’allée, à l’intersection de l’allée principale dans le sens est-ouest ; lui aussi, petit, il n’a pu résister à un éventement subi ! Le soleil réapparaît, dans une trouée…
44’33’’ (une bourrasque survient, elle porte le chant des Sauterelles, elles sont toujours inaudibles pour la plupart d’entre nous ; à 44’51’’, pendant quelques secondes)
Un Prunellier, l’Arbre cassé, sur le chemin (il s’approche de lui)… pas vraiment, il penche…
45’14’’ (une stridulation étroite entre 18 kHz et 23 kHz, pendant 2’’, suivie d’une autre en salves rapides, entre 10 kHz et 30 kHz, pendant une seconde et demie ; la première stridulation revient, dure 6’’)
Eh, cela va craquer ! Son tronc commence à se fendre…  
Si le soleil revient, nous aurons un rayonnement ?
Oui, ça se dégage ! (il s’arrête)
(il marmonne) Veuxtuquelonrepasse… nan (et se mouche)
45’56’’ (plusieurs suites de sonorités rayonnantes, dont une très forte entre 46’04’’ et 46’13’’, par salves plus longues que l’autre fois, entre 10 kHz et 25 kHz ; le vent souffle toujours assidument)
46’10’’
(il marmonne) reprenons… (il reprend sa marche)
47’18’’ (la stridulation entre 10 kHz et 25 kHz reprend, se coupe dès qu’il parle et reprend aussitôt dès qu’il se tait, puis s’atténue, au fur et à mesure de son éloignement)

de 47’22 à 47’32

47’27’’
Nous longeons la grand-route, c’est la fin de semaine, elle n’est pas bruyante et le vent ne la porte pas (sa rumeur). Ces deux phénomènes font que le silence imprègne le chemin qui habituellement est embruité par ces roulements intempestifs…
49’07 (il s’arrête, le vent à diminuer ; à 49’14’’5 stridulation en salves rapides atténuée, entre 10 kHz et 20 kHz, pendant 2’’)
49’18’’ (il reprend sa marche, le vent revient par vague ; à 51’10’’, la même stridulation pendant 2’’ ; se mouche à 51’53’’ ; à 52’40’’, monte progressivement une stridulation entre 14 kHz et 25 kHz, au plus fort à 52’48’’, puis diminue progressivement au fil de ses pas ; à 53’35, stridulation très haute de 15 kHz à 32 kHz, pendant 3’’)

de 53’39 à 54’20, stridulation plus dense et forte entre 10 kHz et 30 kHz, très forte de 53’59 à 54’06, s’atténue ensuite progressivement au fil de son déplacement…

zoom de 54’00 à 54’04, les zones plus claires sont des stridulations de plusieurs Sauterelles de mêmes amplitudes, en opposition de phase, elles tendent à s’annuler là où se trouve le microphone de la machine enregistreuse…

(à 56’45’’, le Grillon réapparaît, stridule toujours vers 4,8 kHz)
58’35’’
Nous arrivons au croisement d’une allée principale, axe est-ouest, nous la traversons toujours plein sud, sur une allée secondaire…
59’04’’ (pendant une seconde, « du du du ! » treize fois environ, autour de 1,5 kHz ; s’entendent à 59’07’’ plus atténuer)
59’42’’ (il s’arrête 5’’ ; en fond, toujours les Grillons)
1h00’27’’ (le vent fait des vagues de 1h00’39’’ à 1h00’45’’)
De l’humidité !… Beaucoup de Circes ! Peu de Centaurées, des campanules…
(il marmonne) divrête…
(snif)

(parole en marchant – 27 juill. 2019 à 16h00)

0’23’’
Le vent est toujours frais (il se mouche) (snif)… Toujours aucun bruit…
0’52 (il reprend sa marche ; chant du grillon en fond, plus ou moins fort)
3’04’’
L’ensoleillement s’estompe, les nuages reviennent, ils le masquent ; ici, nous sommes (en zone) dégagés… (il s’arrête)
3’25 (sûrement un Geai, lance un cri bref ; une stridulation de Sauterelles de 5 kHz à 25 kHz)
L’Oiseau cri, il dit « oui », aurons-nous un rayon aussi…
3’46’’8 à 3’47’’6 (sonorité, « ti ti ti ! » à 5 kHz)
4’49’’
Ils sont jolis les petits Fétuques… les Fétuques…
4’54’’ (stridulations légères jusqu’à 5’02’’ ; vers 5’06’’, chant du Grillon plus ou moins prononcé à 5 kHz [espèce différente de celle stridulant à 4,8 kHz] ; snif à 5’18’’ ; à 5’2’’, stridulations saccadées habituelles ; à 5’51’’, chant bref d’un Oiseau, un « tii ! » toutes les secondes ou demi-secondes, à peu près ; à 5’53’’, s’ajoute et s’intensifie le chant d’une Sauterelle, une gamme un peu au-dessus du Grillon, de 5,1 kHz à 25 kHz ; il s’arrête à 5’55’’, il écoute ces trois chants discrets, l’Oiseau module un peu avec quelques harmoniques ajoutées)

de 5’58 à 6’09, chants de Sauterelles, Grillons et un Oiseau…

zoom de 5’58 à 6’04, l’oiseau module sur la tonalité des Grillons…

zoom de 6’15 à 6’18, enchevêtrements de deux chants de Grillons…

(à 6’25, il reprend sa marche ; s’arrête à nouveau à 6’38…)

à partir de 6’39…

(le chant des Sauterelles est plus atténué à cet endroit ; il reprend sa marche à 6’53…)

à 7’04, un autre Oiseau ajoute son chant, par un « tuite ! », un Pouillot, sûrement ?

(il arrête sa marche à nouveau à 7’08’’ et repart à 7’16’’ ; on entend plus les Sauterelles, mais toujours les grillons ; à 9’02’’, s’ajoute juste au-dessus du chant du Grillon, une nouvelle sonorité à deux harmoniques, bien net jusqu’à 9’13’’ ; tous les chants sont partis ; à 10’14’’, 10’16’’ et 10’21’’, un chant de trois notes)
10’27’’
Le soleil est parti, il est caché par les Arbres et le nuage voilant, diffuse son rayonnement…
10’40’’ (le chant du Grillon revient ; à 11’34’’, vers 6 kHz, un sifflement régulier, « tiiiii ! » plusieurs fois ; il arrête sa marche pour écouter, à 11’40’’ ; le chant du Grillon très régulier et légèrement modulé dans un grand silence, ponctué par moments d’un « tiiii ! » comme tout à l’heure, plus bref d’une note descendante autour de 9 kHz ; il reprend sa marche à 12’10’’ ; snif à 13’05’’ ; la sonorité de la marche dessine des vagues ondulantes sur le sonagramme de 13’10’’ à 13’57’’ ; snif à 14’09’’ ; s’arrête encore à 14’26’’ ; de vagues sonorités entre 10 kHz et 15 kHz ; il reprend sa marche à 14’32’’ ; quelques chants épars, dont un discret, de 14’42’’ à 14’45’’ ; un cri ressemblant à celui de la Bondrée apivore au loin à 14’45’’ ; à partir de 14’47’’ un « tuite ! », devenue familier, à plusieurs reprises)
15’55’’ (plus aucun chant !)
Le soleil revient (snif), nous arrivons dans une zone à découvert plein sud. Quid du rayonnement, ici ?
16’28’’ à 16’31’’ (une vague stridulation)
16’36’’ (il s’arrête de marcher, de vagues stridulations, et repart à 16’48’’ ; il croise quelques stridulations habituelles jusqu’à 17’17’’ ; à 17’45’’, les stridulations reviennent au gré de son déplacement et ne durent pas ; à 17’50’’, un « tuite tuite tuite ! » d’Oiseau en même tant qu’une courte stridulation ; quelques chants brefs épars ; à partir de 18’06’’, une stridulation enfle progressivement ; il s’arrête de marcher à 18’15’’ ; le Grillon réapparaît ; la stridulation est intense vers 18’19’’, puis disparaît à 18’24’’ avec le Grillon ; silence ! ; un « tiuu ! » à 18’24’’5 ; quelques chuintements d’Oiseaux à partir de 18’31’’ ; il reprend sa marche ; probablement une stridulation à 5 kHz rapides vers 18’52’’ ; une légère brise monte ; il s’arrête en fin…)

Sonagrammes audiométriques :