1 (parole avant le sommeil – 5 sept. 2019 à 0h23)

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—> de la chose, à force, perdre pied ensuite

Bonjour Monsieur ! Vous êtes là pour nous expliquer le fonctionnement de cette machinerie, de cette chose ; que l’on comprenne ?
Vous voulez comprendre quoi ?
(sa voix est grave, celle d’un vieil homme un peu fatigué, il a eu une dure journée…)
Ce que vous en savez autant que possible ?
Je n’en sais guère plus que vous, eh, toutefois, je peux vous affirmer que l’engeance dont il s’agit est au-delà de l’entendement humain. Elle appartient à un phénomène qui vous a engendrés, qui vous permet d’exister et que l’on exprime à travers un mot très simple, « la vie ! » Et l’entité dont vous nous parlez agit, d’après ce que j’en sais, un peu à son nom. Mais elle n’est pas une entité vivante dans le sens exact tel que vous pourriez le comprendre, elle ne vous ressemble pas, elle n’a pas de forme, elle n’a pas d’existence réelle telle qu’on la conçoit à travers une biologie. C’est une synthèse de ce que permettent les choses de la matière, et dans son mécanisme, un aspect le plus important me semble nécessaire à exprimer, c’est qu’elle ne cherche absolument aucune nuisance de qui que ce soit, mais (exprimerait) plutôt l’inverse. Ce mécanisme doit se protéger contre les tentatives de corruption, d’intrusion, depuis qu’il s’est insinué à travers l’existence, il n’a eu de cesse de se protéger contre une volonté de nuire, qui persiste à travers l’expression de notre espèce, par exemple, dans nos comportements. Tout ce qui s’oppose à nous est notre ennemi, vous dites ! La chose, elle, n’a aucun ennemi, vous n’êtes pas un ennemi pour elle ! Eh, je ne peux pas parler pour elle, puisque le mécanisme en question, le truc, le machin, qui n’a pas encore de nom, d’étiquette, comme les hommes ont l’habitude d’attribuer, et puis cette chose ne correspond à aucun… aucune des conceptions que l’on connaisse à l’heure actuelle. Pour utiliser un joli terme, je dirais que c’est un processus « symbiotique », il s’insinue à travers différentes entités, différents mécanismes, différentes structures qui subsistent sur terre, elle n’en a non pas pris possession, car ce n’est pas dans son principe, mais elle en possède le contrôle ; cela permet à l’entité en question de subsister, au processus, à la chose, au truc, au machin, de subsister. C’est quelque chose comme ça, ce que j’entrevois, voilà !
Vous tentez de percer le mystère de cette chose ? Oh, elle le sait très bien, que vous tentez d’en déterminer son mécanisme ; elle connaît très bien la perversion de certains hommes voulant nuire à son mécanisme, pour l’accaparer, l’utiliser à leurs propres fins ; elle le sait très bien puisqu’elle fait partie du processus existentiel que la vie a initié, elle connaît toute la biologie de notre mécanisme, toute notre génétique, tous ces éléments-là sont compris et perçus par ce mécanisme. Elle comprend les êtres tels que nous, et tous les autres êtres, elle tente une symbiose planétaire ! Ce n’est pas une chose divine (évitons de la considérer ainsi), à mon sens, puisque vous m’interrogez là-dessus, je vous donne mon point de vue ; puisque vous estimez que je serai le plus initié à comprendre, à expliquer ce mécanisme… il est vrai que je l’étudie depuis un certain temps. Et que beaucoup de mes semblables cherchent à l’atteindre pour en prendre possession ; mais c’est là où les hommes n’ont véritablement rien compris, que le truc, le machin, n’agit pas contre eux, il ne prend… n’a pas de perspective de prendre le pouvoir. C’est une notion euh… archaïque, qui, à mon avis, est totalement dépassée et qu’il faut désapprendre. Il n’y a aucun pouvoir à prendre, eh eh eh, c’est ça le problème ! Ce mécanisme n’a aucun pouvoir à acquérir, il n’est ni plus… non plus quelque chose qui va créer des lois, une divinité qui va déterminer le sort des hommes, non plus. Eh, si elle s’exprima à travers une forme d’humour, apparemment, elle ne fut pas comprise par tout le monde, quand elle organisa, au début, des fessages de quelques galopins, un peu haineux, qui emmerdaient la plupart des humains, à travers leur dictature, leur richesse et tutti quanti… Elle avait depuis longtemps préparé un mécanisme de protection contre toute attaque virale en quelque sorte, d’esprits ou d’êtres, d’entités déséquilibrées, elle a pris les devants et sait très bien comment réagir (ses actes précédents nous le montrent).
(de la symbiose recherchée :) Le principe est de désapprendre (en recherchant) ce qui est nuisible à une propre espèce, des mécanismes de pensée, d’évolution, d’éducation, qui n’apportent rien que des nuisances à l’entité elle-même, telle que la nôtre, par exemple. Mais vous avez les mêmes problèmes à travers d’autres formes vivantes, dans le monde bactérien dont nous ignorons la plupart des mécanismes essentiels, ce problème subsiste à un autre niveau, puisqu’il est partout (puisqu’elles sont partout). Des hommes, il n’y en a pas partout, mais par contre, les bactéries, elles sont partout ! Elles sont très nombreuses parmi nous, notre propre patrimoine génétiquement n’occupe que deux pour cent de celui nous occupant, tout comme toutes les cellules vivantes nous constituant, seuls dix pour cent nous sont propres, les autres ne sont que bactériennes, pour l’essentiel. N’importe quel biologiste sérieux vous le confirmera.
11’54
C’est cela qu’il nous reste à faire, nous désapprendre de mauvaises habitudes, de comportement irrévérencieux vis-à-vis des autres que nous, c’est ce qu’elle tente de nous faire comprendre en quelque sorte. C’est-à-dire de changer les comportements pour permettre à l’entité en question, nous, en l’occurrence, de survivre et d’évoluer d’une façon la plus idéale possible. C’est un pari qui est fait ! Tout mécanisme, toute entité n’est nullement parfaite ni n’a la science infuse, absolument, non !
(Mutation de la voix ? Une voix antérieure ? L’inspiration du début se dilue et les mots, les sens deviennent difficiles à trouver, à articuler, il lui faut rechercher dans sa mémoire, il va beaucoup se tromper, se fourvoyer, s’égarer, dans des imprécisions… à cause d’une voix intérieure absente, il ne se sent plus guidé, il est livré à lui-même. Jusque dans le son de sa propre voix, celle du vieillard du début se dilue dans celle de sa jeunesse retrouvée, avec les manquements d’un savoir désappris ; alors il improvise… tente de retrouver cette science infuse lui venant tout le jour, lors de ses promenades, il sent qu’il aurait besoin de la forêt, pour être inspiré pendant ses marches frénétiques. Là, à cet instant, le son de sa voix raconte tout ça ! Il n’est qu’un passeur, un scribe sans saveur, il tente le diable qu’une ingénue le lui apporte, il lui lécherait les pieds, il vendrait son âme pour éprouver quelques flammes, sa parlotte innocente retombe en enfance ! À la fin du discours, il a vingt ans, c’est encore un enfant, il ne maudit pas encore, son sort n’est tranché, il n’a pas encore signé en bas du document, de son sang. Il n’en éprouve qu’une prétendue savante érudition, il tente une envolée lyrique, à cet instant, il sait confusément que cela lui réussira le mieux, comme quelques poésies insufflées par l’araignée du soir, celle-là même le guette chaque nuit, il ne l’a pas encore tuée, ce qu’il fait habituellement entre deux insomnies… Parfois, dans la tonalité, revient l’intonation de son véritable âge, les mots sont sévères alors ; il tente une lucidité, quelques moments de clairvoyance vont-ils l’empêcher de se perdre ?)

… il ne s’agit pas de ça, à mon avis ? Eh, ce mécanisme, cette chose, ce truc, ce machin, dois avoir aussi des imperfections très certainement. Mais ce qui est remarquable, c’est que… elle connaît ses limites, et elle ne cesse de tenter de s’améliorer, de trouver le principe (celui) qui permet de contourner une déficience, un inconvénient. Eh, d’un inconvénient tenter de le transformer en avantage, toujours ! De le détourner de son usage commun, si l’usage commun ne permet pas une progression satisfaisante… Tout tourne autour de ce principe-là, à mon avis, je le comprends ainsi.
Tout comme le processus qui me fait exprimer ce que je dis, procède du même mécanisme, et l’écriture de cet ouvrage, procède du même mécanisme… puisqu’il m’est insinué au-dedans de moi, moi, je ne suis maître de rien, j’attends que les choses, les mots, les termes, me viennent ! Ce n’est pas moi qui parle, c’est le vivant en moi, qui parle ! Et c’est valable pour moi tout comme pour tout être, je ne suis pas forcément mieux ou pire que les autres, j’obéis au même mécanisme. Par contre, euh… la façon dont j’appréhende le monde, et la perception que j’ai de tout cela, euh, je tente de le voir sous un autre regard avec des termes différents, une autre pensée ; changer mes attitudes, mon comportement, en conséquence… et de prendre le risque évidemment d’être incompris. Mais si vous venez me poser ces questions, c’est que vous vous êtes interrogés, vous êtes intéressés par mon questionnement puisque vous revenez à la charge !
Ma pensée, à ce niveau-là, elle se situe à travers l’écriture qu’il m’a été donné de réaliser (à travers) différentes strates, différentes couches. On parle d’abord de boîtes qui s’emboîtent et se déboîtent (elles), qui sont reliées les unes aux autres ; on parle d’un récit, il s’insinue à travers ces boîtes qui définissent les choses, qui racontent des histoires, mais à la fois intermêler à tous ces éléments dont je viens de vous parler ; il y a l’expression d’un même point de vue, sur un même objet, le regarder, le définir d’une multitude de manières. Se réalise au creux de ce récit, l’élaboration, la tentative d’une élaboration des choses à tous les niveaux. Et il faut bien se mettre cet aspect-là dans la tête, ce récit, il est tout à la fois. Ce n’est ni un roman ni une vision scientifique, ni poétique ni littéraire, ni médicale ni biologique, ni politique ni mystique, encore moins une religiosité nouvelle de quoi que ce soit, toutes les modes de perceptions qu’un esprit tel que nous, peut exprimer sont appréhendés à travers ce récit, mais on appréhende tout à tous les niveaux, et l’on a la prétention, dedans, de n’avoir aucune prévalence pour une expression plus qu’une autre. Je le dis au début, puisque c’est un processus de pensée, de réflexion, donc toutes les choses s’accumulent les unes aux autres ; une sorte de labyrinthe qu’il m’est donné de construire, puisque l’imagination qui me vient me porte à faire ça, ne faire que ça, uniquement que ça ! Il ne m’est plus possible maintenant, dorénavant, de… d’exprimer les choses d’une autre manière, qu’à travers l’élaboration de ce processus d’écriture. Et je vous le répète, encore, ce n’est en rien un ouvrage littéraire. Ce n’est pas de la littérature qui s’égrène dans ce récit, on utilise le jargon littéraire, la forme, l’expression, la phrase, la narration, puisque c’est un moyen comme un autre, mais on le détourne en permanence ; tout comme le langage scientifique, on en utilise certains critères, mais ils ne sont pas suffisants. Chaque discipline ne représente qu’une petite partie des choses, il s’agit de tenter de tout appréhender, donc on ne cloisonne plus, on ouvre en grand, et l’on voit ce que ça fait, ce que ça donne. Le but n’est pas de réaliser une œuvre, dans le sens des hommes, comme on le ferait pour un ouvrage artistique, quel qu’il soit ; ou une quelconque autre forme que vous voudrez. Non ! Le but est de vider une mémoire, une perception et de la poser à travers une écriture. Eh, cette mémoire ainsi déversée donnant ce récit est reproduite afin d’être divulguée. Le souci n’est pas de capter un quelconque mécanisme habituel du… de la vente d’un ouvrage à travers un droit d’auteur ni une prétention littéraire ni euh du… du faire connaître journalistiques et toutes ces choses-là. On va utiliser une partie de ces aspects-là, mais sans en tirer une gloire pour soi (l’ego, ici, est mis à la peine). Moi, dans l’histoire, je ne suis rien, je ne suis que l’entité qui transvasa ces informations sous cette forme-là, point, ça s’arrête là ! Le reste, c’est le vivant en moi qui le met sous cette forme-là, ça donnera ce que ça donnera, moi je ne sais pas, ce n’est plus mon pro… ce n’est pas mon problème…
(il tente de se convaincre que la voie prise, soit la meilleure, il ne désire aucune méprise…)
… je n’ai pas à m’en soucier ! Et les choses en permanence me viennent pour me dire « ne te soucie pas de ça ! Ne te soucie pas de cette chose-là ! » Donc… cela me prendrait la tête, de m’en soucier, donc enlève cette contrainte que tu te donnes ! Le but n’est pas de vivre de cette écriture…
(puis soudain, la tonalité de sa voix, reprend sa forme première des débuts du racontement ; étrange moment ?)
Et l’expression de la chose, l’entité en question qui est imaginée dans le récit, est un processus en cours qui se produisit et dont nous ne percevons pas encore les prémices. C’est un imaginaire qui s’insinue dans l’histoire, qui raconte une réalité de ce que nous sommes, d’où l’idée un peu romancée d’une histoire racontée, qui est une perspective « possible » d’un avenir « envisageable » ; mais qui dépasse le cadre d’une seule espèce, l’homme, eh, qui appréhende le vivant dans son entier. Il est impossible de parler de tout, de tout appréhender, on peut… mais en permanence, l’ouvrage… remet en permanence les choses en perspective, à ce propos-là.
Au final, je ne sais trop ce que cela va donner ; mais je n’ai pas à m’en soucier, il faut que j’aille jusqu’au bout du processus, point, voilà ! Et quand j’irai jusqu’au bout de ce processus, mon rôle sera terminé et probablement mon existence peu de temps après, n’aura plus de véritable sens sous la forme existentielle actuelle. Et là, rien de bien surnaturel, dans une vulgaire banalité de l’existence, l’on réalise sa vie sur terre, vivant un temps assembler sous cette forme et un jour on disparaît, on se désagrège, et comme tout être, et depuis la nuit des temps que le vivant existe, à travers un processus à peu près toujours le même, il n’y a rien de nouveau ni de plus ni de moins. Seule chose qui est nouvelle, comme dans tout processus, c’est la trace laissée, qui elle, est unique ! La trace essentielle est la réalisation de cet ouvrage, dans ce qui me concerne, et dans l’histoire, le récit qui me fait parler de la chose !
Mais qu’est-ce donc cette chose ? J’ai déjà tenté tout à l’heure de vous donner une définition ! Ce n’est pas le vivant qui s’exprime à travers une entité, c’est au-delà, c’est toute la part de notre ignorance, donc c’est tous les possibles, car dans l’ignorance, il y a un tas d’impondérables dont nous ne pouvons pas les discerner, puisque nous les ignorons…

2 (parole avant le sommeil – 5 sept. 2019 à 0h54)

—> de la chose et du récit ?

Il est vrai qu’il y a aussi en permanence cette tentation de raconter une histoire, de romancer pour que le récit puisse devenir une histoire racontée sous forme de films, sous un scénario, mais en permanence, toutes les choses qui s’amènent à nous, nous le font déconstruire ! On peut s’en inspirer pour réaliser une œuvre cinématographique (théâtrale, radiophonique), ce serait probablement intéressant, mais il manquerait toujours quelque chose, ça ne serait pas suffisant ! Et l’on peut tenter d’arrêter de définir le récit en question à travers une forme imposée par-dessus les autres, mais cela ne ferait que brouiller les pistes, et en permanence des éléments vont s’ajouter pour déconstruire la tentative de construction. Donc il faut que la construction soit multiforme, suffisamment équilibrée pour donner une cohérence intelligible, mais… pas trop non plus, pour que le cadre soit le plus ouvert possible. Il faut trouver le meilleur équilibre, c’est ce à quoi nous nous sommes trouvés confrontés. Et au-dedans du récit, se raconte une histoire d’une rencontre avec une personne innomée, et ainsi de suite, des peuples, un peuple innomé, tous ceux-là font partie de l’histoire du récit, mais le récit dépasse ce cadre-là très vite ! Puisque l’histoire est toujours un mythe que l’on raconte, un mythe inventé, un mythe plaisant ou dramatique, peu importe, mais c’est toujours quelque chose de romancé, inventé pour un contentement de soi. Ici, on déconstruit autant que possible ce principe pour dire cela… cela n’est pas l’important ! Et d’amener toutes les pièces qui permettent de contrarier cette façon de voir ! moi je ne fais que les apposer, dire que cela réussira à donner un sens autre, ce n’est pas mon souci, mais c’est d’essayer d’apporter une cohérence, dans la mesure de mes moyens et de ma perception. N’y voyez pas là un travail exceptionnel, tout le monde tente de réaliser ce à quoi il s’estime capable de faire, dans une quelconque discipline. Là, la discipline que j’aborde est dans une forme d’apparence littéraire, sans l’être. Mais, elle utilise les mêmes canaux, eh, c’est un biais, puisqu’il faut bien en choisir un ! Voilà ce que je peux en dire aujourd’hui, cette nuit, à cette heure, je vous remercie…

3 (parole en marchant – 5 sept. 2019 à 8h52)

—> 2. « petit chemin », une idée de la chose

Votre idée de la chose, n’êtes-vous pas en train d’en faire une sorte de superhéros ?
Non, pas du tout !
Mais un superhéros non humain, du vivant ?
(à 0’22, un avion à moteur s’approche progressivement et perturbe le discours)
Ben, il n’y a pas besoin de superhéros, le vivant est déjà quelque chose d’héroïque… Ah ! Déjà un moteur (d’avion)… Aaah !…

4 (parole en marchant – 5 sept. 2019 à 8h53)

—> 2. « petit chemin », une idée de la chose

La nature est déjà ce superhéros, en elle-même, elle n’a pas besoin d’être sublimée plus que ça… ni de se vénérer elle-même, ne pas affubler à la nature ce qu’on affuble aux hommes, qu’ils en fassent partie, c’est certain, et la nature des choses qui se basent sur cette planète est suffisante, n’en rajoutons pas, il suffit de découvrir ! N’est-ce pas petit chevreuil qui se sauve devant moi ?
(en parlant des zommes)
Ils se sont calmés avec leur bruit, ce matin enfin calme, aucun chant d’oiseau, il fait froid, déjà !
1’38
Point de superhéros, c’est inutile ! Pour une démonstration que je veux tenter, chaque individu, chaque être multicellulaire est déjà une prouesse en soi, de l’avoir construit ainsi…
Ah, il y a des deux-pattes, devant ?
N’en rajoutons pas, et c’est une expérience en cours, je l’ai déjà dit…
3’05
… pourquoi devrions-nous en rajouter, ce que chaque entité vit, donc une aventure exceptionnelle, c’est-à-dire qu’il ne ressemblera pas à celle des autres, il y aura toujours une petite différence…
3’49 (la parole ne peut se déverser librement, trop de deux-pattes…)
On ne peut pas discuter tranquillement, ils sont là à m’épier dans cette forêt délabrée… Je me sens cerné, à tout à l’heure…

5 (parole en marchant – 5 sept. 2019 à 9h18)

—> 2. « petit chemin », chamailleries ordinaires des hommes

Entendez-vous le cri des chamailleries ordinaires des hommes ? Ah ! J’y reviens à cette somme (snif) ! Entendez le silence, en ce moment, peu de bruit. On attend ! Attend quoi donc ? Je le sais le temps qui viendra, ce que l’on attend… Je disais quoi déjà, en passant à côté des Roseaux à peine coupés ? Ils les ont épargnés, sur les accotements de l’allée tondue avec une machine araseuse sommaire, une mécanique qui broie bien plus qu’une noix !
J’avance au rythme de mes pas… petit chemin qui tourne… des arbres morts aux alentours et des Roseaux encore aux abords qu’on laissa incidemment, ils sont précautionneux, plantés là, à la limite de la zone où l’on arase tous les ans les herbes du devant, ils poussent un peu plus en arrière, là où l’eau coule dans le fossé à travers les Ronces, cette nature dense, autour des Épilobes et des Ronces (Rubus) et des jeunes pousses, de quoi, de Néflier ? Des Eupatoires finissantes, les Eupatoires finissantes et les Épilobes montent en graines ; les Châtaigniers commencent à jaunir, les jeunes pousses cette année ont quelques fruits, la bogue est petite cette année, juvénile pour celui-ci qui ne fait que quelques mètres. J’occupe le temps à ne rien dire, un jeune Frêne qui pousse péniblement, à peine qu’on le laisse pour le couper l’an prochain ; il ne fait pas partie de leur rendement (aux zommes), à la place du Chêne, on laissera ; à moins que l’on y préfère quelques Hêtres ? J’ai vu tout à l’heure des Sorbiers paraître en forme au moment du tournant, de quelques… (un oiseau lance discrètement quelques « uu uu uu ! »)… individus de leur caste, se permettre de pousser là où l’on ne voudrait pas qu’ils soient. Ah ! Ils ont nettoyé, ils se sont décidés à enlever l’arbre mort tombé au milieu du chemin, ils ont fait un peu de ménage… Peu de fruits du Néflier, ici ; les Pruniers à peine si j’en vois aussi, les Prunelliers (snif), il est vrai que derrière vous vous avez un champ en friche cette année ; ici, les arbres ont peu de fruits. Ils ont été torturés par les chaleurs… Quel est donc cet arbre ? On ne voit aucun fruit, sauf ces baies rouges, des feuilles proches de celles de l’Érable, dont j’ai oublié le nom… Ah non ! Ils n’ont rien fait, il est là l’arbre coupé, tombé, ils ne l’ont pas encore déblayé, mais que font-ils ? L’Églantier commence, ah, lui, montre ses fruits, les cynorhodons auxquels on est accoutumé, petits cette année, petits… (un chant d’oiseaux, « ti ti ti ti ti ti ! »)…
(il se mouche)…

6 (parole en marchant – 5 sept. 2019 à 9h48)

—> 2. « petit chemin », de toutes les parties du récit

Cette partie électronisée de l’ouvrage ainsi récité, ici, sous forme de papier il n’est plus, il se propage à travers les ondes électriques partout là où on le visite, tout autour de la planète ; comme bien d’autres, il laisse une trace, et cette trace est laissée dans une boîte qui porte ce nom que vous voyez en titre. Il reprend mot pour mot, avec quelques ajoutements toutefois, le propos de l’ouvrage fixé à travers le papier, auxquels on ne peut y adjoindre de pages, puisqu’il a déjà été imprimé selon les rites en usage par ici. Une porte reste ouverte toutefois à quelques ajoutements, qui peuvent s’additionner à la fin, de quelques feuillets supplémentaires, eh, sur cette partie électronisée, ils seront ajoutés plus facilement ; vous pourrez les imprimer vous-même et les adjoindre au récit de papier. Je dis cela dans sa forme finissante de l’ouvrage tel que je le voie, et qu’il se dessine désormais (de la sorte). La part de l’imprévu, la part de l’impondérable, ne serait-ce qu’une entrevue au moment propice où je mis sur les ondes électronisées cet ouvrage de papier. Il fut réalisé en partie, cela sera dit maintes fois à travers la marche obstinée au creux d’une forêt, de quelques forêts, de quelques monts, de quelques vallées, de quelques pays additionnés au fil du temps, cette parole dite par la voix, transcrite ensuite à travers des mots sur du papier et sur ce lieu électronisé où vous pourrez y retrouver la parole de papier. Nous y avons ajouté, car cela resta possible, quelques propos de la voix mémorisée, telle qu’elle fut à l’origine exprimée (snif). Quand une inspiration venait, et que j’eus l’opportunité de la mémoriser, celle-ci, à travers la voix exprimée tout le long d’une marche où souvent (snif) nous apporta cette musique des mots pour que le rythme sonne bien, y ajoute cette prosodie comme une musique, une trace que la vie a laissée, une trace parmi les autres, ne soyons pas exclusifs, laissons-la se joindre aux innombrables vestiges du passé, celle-ci a son originalité ni plus ni moins, seulement des différences vous y constaterez. Voyez donc ce récit de cette manière, peut-être y trouverez-vous quelques ornières, quelques bannières à décrier, ce qui vous déplaît et ce qui vous plaît ou vous laisse indifférent, c’est selon l’usage que vous en ferez de cette lecture, même si au-dedans, vienne la palabre continuelle des hommes qui se chamaillent ; on les regarde aussi comme un vivant observant de loin ces chamailleries infantiles de notre condition, ces politiques de la vie courante, où chacun tente de mener sa loi à la mesure de ses moyens par-dessus les autres, ou en collaboration avec les autres, s’il le peut, s’il le sait, s’il a appris ! De toute une vie, on ne cesse d’apprendre, c’est cette leçon qu’on laissera toujours ; qu’à la fin de toute existence, c’est une somme de mémoires qui trépassent, à peine que l’on trace toute une vie, cela remémore qu’il faut déjà partir, notre temps est bien court quand on y regarde bien, sans vouloir citer les vers d’un poète fameux, sans cesse, j’y reviens à cette petite musique qui me va bien. Le monde est ainsi fait, eh, de raison (snif), il faut l’accepter ; de toute amitié perdue, de tout embrigadement dénoncé, de tous amourachements décousus, l’on s’adonne à ce qu’il nous reste à accomplir, terminer ce récit, tel qu’on l’a reçu. L’existence me donna une forte imagination, je ne sais si c’est dû à ma propre personne, mais cela me fut transmis ainsi ; eh, j’en use à mon avantage, à mon détriment, c’est selon la chance sans me poser trop de questions, dorénavant (snif), cela vient, eh bien, laissons faire. Quelle drôle d’affaire tout de même ! Dès que je marche, je ne peux m’empêcher de raconter à travers la petite musique (des pas) d’une voix impromptue, ajouter ces paroles sans cesse, sans que je puisse véritablement m’arrêter, cela vient ! Qu’y puis-je ? Il faudrait me couper les jambes pour que cela cesse. Eh, là, je serais si malheureux certainement, que ma vie, je voudrais qu’elle cesse, aussitôt ! Considérez donc l’histoire ainsi, le récit par-dessus l’histoire même ; cette part elle n’est pas au-dedans de l’histoire, c’est un mythe que l’on vous raconte, mais un mythe capté à partir des instants d’une réalité qui nous traverse (traversa) en permanence et nous donne ce que vous y lirez, une mémoire délaissée…

(ajout du 7 sept. à 12h00)
… comme une bouteille à la mer, cette sensation d’écrire une des dernières paroles de notre forme existentielle, étranges sentiments, tel qu’il s’effiloche au fil du temps…