(parole en marchant – 2 juin 2018 à 19h35)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
—> ATTENTION : corriger beaucoup d’inexactitudes ! Beaucoup de que qui ok corrigé, à améliorer, laisser mûrir
—> garder le langage parlé, oral

(propos du vieil homme, pendant une promenade…)

(version)

De la résorption d’une certaine matérialité des plus primitives, celle de pouvoir perpétuer sa propre structure, et donc euh… de se nourrir et s’adonner à la tâche que l’on a choisie plus ou moins volontairement, d’une manière assidue ; ces contraintes obligées où il est difficile de s’y soustraire : manger, dormir et s’occuper à des tâches de perpétuation comme un travail non souhaité, qui dans un système donné, celui d’une humanité actuelle, d’acquérir ce que l’on appelle de l’argent (snif), pour survivre, se nourrir, et permettre au corps d’occuper un abri relativement confortable, pour mener la tâche première auquel on s’adonne, puisse se perpétrer sans… avec un minimum de gêne (snif). C’est le plus dur pour tout être… la tâche la plus pénible, tout être doit la résoudre. Celui qui exploite les autres, forts en gueule, en général, s’il est déjà riche, ou s’il eût acquis ses richesses à coups de canon ou de corruptions divers (snif), perpétue cette brutalité qu’il fait aux autres, il ajoute une pénibilité, elle aurait pu être évitée. Celui s’adonnant par exemple à une tâche artistique ou intellectuelle où l’activité n’est pas forcément rémunératrice aura le plus de difficultés à perpétuer son travail personnel, il devra s’astreindre à des tâches non souhaitées un moment ou un autre (snif). Et en cela, il peut se trouver momentanément dépourvu de ressources, elles ne l’alimenteront plus par conséquent, et par ce désœuvrement de la tâche alimentaire, il pourra périr plus rapidement que celui s’adonnant à cette tâche de survie. La plupart des êtres perpétuent des tâches non souhaitées, pour survivre, « le gros du troupeau » comme on dit. Malheureusement, ceux-là sont relégués à des tâches subalternes pourtant nécessaires et elles ne leur octroient pas forcément une capacité d’épanouissement, comparé à une même tâche choisie par goût, ou par plaisir, par exemple…

Ce son des tâches que notre corps nous demande d’accomplir, comme se laver, chier, pisser… On n’y peut rien, c’est ainsi, elles sont précaires et vulgaires, mais fondamentales. Si vous ne mangez pas ni ne chiez ni ne pissez, vous mourrez tout simplement, votre corps à des contraintes, il ne sait faire autrement. Son mécanisme a été élaboré il y a très longtemps et il ne peut être remis en cause du jour au lendemain, nous devons faire avec ! Si vous avez la chance d’avoir un corps bien conçu, sans défauts, ce principe va se perpétuer plus facilement que pour d’autres, ceux qui auront une maladie, une dégénérescence, un dysfonctionnement, des handicapés de tous ordres (snif). Nous avons tous plus ou moins quelques handicaps, ils ne font que s’alourdir au fil de l’âge. Rares sont ceux qui resteront indemnes jusqu’à la fin de leur vie, à la fin, puisqu’on vous dit qu’il y aura une fin (je m’adresse aux têtus, ils ruminent contre ce coup du sort). Eh eh ! Ils la finissent tout de même comme les autres, peut-être plus longtemps durent-ils sur terre, mais comme les autres, ils vont mourir (snif). Nous sommes tous contraints à cette même finitude, nous sommes tous contraints par ce principe, l’immortalité est une vue de l’esprit euh… problématique, c’est qu’au sein de l’univers, elle n’existe pas (ma conviction est grande à ce sujet) (snif). Par contre, certitude accablante… j’aime bien ce mot (il se mouche !), existe (snif) des possibilités de transvaser les informations de votre individu ; celles vous constituant, en partie votre génétique, mais aussi en partie votre mémoire, votre structure cervicale, peuvent être transmises dans un autre corps ; on pourrait dire « changer de vie, changer de corps ! » Oui ! Eh, cette perspective est encore euh… une possibilité future, éventuellement envisageable si un certain nombre de progrès le permettent ; pour l’instant, il semblerait que ce ne soit pas totalement efficient, l’information resterait essentiellement génétique… rien n’est sur… Un peu partout existe un certain nombre d’informations, elles subsistent à travers le milieu où nous subsistons (snif) ; certaines formes, euh… d’énergies gardent de l’information, disais-je, la matière, les structures atomiques permettent de la conserver (réf. (??)) ; eh (snif), parfois entre en interaction avec de futurs vivants, pour leur apporter des informations sporadiques, celle-ci n’est pas du tout contrôlée, elle est aléatoire, la liaison n’est pas optimum ; mais c’est fort probable qu’il se passe des phénomènes analogues (snif), la science, cette perception humaine, ne permet pas, actuellement, de les distinguer plus que d’autres, elle est dans un flou artistique, comme toutes les perspectives de… des fumistes, des gourous, des religiosités de toutes parts, des croyances de toutes parts ; ils tentent de nous affubler d’une perception plus élaborée, qui dans l’ensemble n’est que simulations… fumisterie ! Rares sont ceux ayant un discernement clair, précis, sans ambiguïté, honnête sur la question ; c’est une habitude dans notre façon de faire, certains êtres usent de cette capacité de perception ou d’inventions, selon ce que l’on perçoit ou pas… Ces usurpateurs ont une volonté de mystifier les autres pour acquérir une certaine forme de pouvoir, c’est ce qu’ont fait les religions depuis tout le temps ; comme font les pouvoirs, les endoctrinements de toutes sortes, même en science vous retrouvez des mécanismes analogues, des théories fumeuses ; celles qui perdurent sont les théories reflétant le plus profondément la réalité, elles vont s’affiner au fil du temps, si l’on n’arrive pas à les contrer, elles semblent confirmer que les choses sont ainsi et non pas comme cela. Ces théories-là permettent l’élaboration de matériels, de satellites, de fusées, de bombes aussi hélas, de robotes ordonnateurs opérationnels, de satellites capables de fonctionner ! Ces théories-là confirment un fait, une réalité, comme le temps s’écoule de manière différente selon que l’on est ici ou là, par exemple. Le temps propre de chacun n’est pas le même, le temps propre du satellite tournant autour de la terre n’est pas le même exactement que celui se déroulant sur terre localement, il y a une petite distinction infime certes, du fait de l’attraction des corps, de la pesanteur, du fait que l’univers bouge sans cesse, il est en perpétuelle évolution ; les temporalités ne sont pas les mêmes d’un point à un autre, à cause des forces en jeu, votre vitesse, etc. ; et plus nous nous éloignons, plus celles-ci divergent… prennent des voies pas forcément identiques. Cet aspect-là a été vérifié, théorisé (snif) et confirmé maintes fois, il ne reste pas de contradictions trop fortes, seulement un problème d’affinage, de petits particularismes permettront de rattacher une théorie à une autre, probablement (snif) ; mais pour l’essentiel, ce que nous percevons actuellement confirme ou explique une réalité et l’explication sera partielle, toujours ! Elle a besoin d’être affinée, disais-je, améliorée… Je disais de nos tâches, de nos astreintes (snif), elles sont dans la perspective offertes par notre entendement ; certains sont plus doués que d’autres à telle tâche, l’idéal serait d’apprendre (snif) à les distinguer le plus tôt possible (pour chacun de nous). Mais comme disait le poète, « le temps d’apprendre à vivre et il est déjà trop tard (Réf. (??)) », nous sommes déjà vieux et il est temps de mourir, bientôt. Voilà le problème, l’information transmise d’un être à un autre, qu’on appelle l’éducation, d’un avis général, disons-le, est la chose la plus difficile à transmettre (snif) ; jamais notre génétique ne nous apportera la connaissance d’un geste, celui de l’ébéniste accomplissant son travail d’élaboration d’une courbe, une structure dans le bois, d’une sculpture, ou comme le peintre son geste essentiel, il a mis quarante ans à l’élaborer, à l’affiner (snif), quarante ans ! C’est le temps minimum pour maîtriser le geste. Allez donc trouver une technologie robotique qui atteigne cette perfection ; ce geste s’accompagne d’une perception et dépasse l’entendement, il n’est pas intellectuel. C’est un geste rempli d’une mémoire, c’est un geste initié par le temps, il ne s’exprime à travers aucun critère de rentabilité forcément. C’est le geste d’un mouvement essentiel pour représenter une forme, par exemple (snif), la petite virgule posée sur un tableau, par un vieux peintre ayant répété ce geste des millions de fois, il symbolise un mouvement, la courbure d’échine d’une femme dans une rizière ou la forme d’une coiffe en paille de riz… Toutes ces choses-là, ce sont des dizaines d’années à atteindre pour le perfectionner. La finance actuelle n’en est pas à cette perspective, ne veut pas, ne cherche pas à l’intégrer, elle veut une immédiateté à travers une robotique de plus en plus développée et perpétue une gestuelle très primitive. Le robote fonctionnera bien si on lui transmet un geste qu’il aura acquis, euh, à travers la pratique des décennies précédentes d’humanoïdes que nous sommes ; si cette expérience-là n’est pas perpétuée et intégrée au robote, le robote n’est rien, reproduira des mouvements sans précision ou d’une précision répétitive sans nuance, devient nécessaire de lui apprendre à encoder la perception des variances, des formes et des matières ; cette gestuelle, ce mouvement, ce n’est pas si simple, le problème réside où ? C’est qu’il faut ajouter à cette gestuelle, un sens inné, une perception indéfinissable que seul un esprit artiste perçoit, à travers ce qu’on appellerait l’inspiration exacte, à cause d’un acquis ! Et l’inspiration vous donne un mouvement, qui va s’affiner au fil du temps ; un petit talent deviendra génial, s’il est répété des milliers de fois au fil des ans, et vous deviendrez de votre petit talent « génial » si le mot convient, quarante ans plus tard, par exemple, ou cinquante ans, c’est selon vos capacités de perpétuer ou d’affiner ce geste ; une machine devra reproduire ce geste, mais le problème, elle ne reproduira que le geste qu’on lui apprendra, elle ne sera pas forcément inspirée par un nouveau geste, une variation, pour une adaptation aux circonstances, cela nécessite un apprentissage, un inné, parce qu’il lui manque les capteurs adéquats… Je dirais des capteurs en question, ils sont largement de l’information, même ceux amenés par l’inspiration, ça n’est pas contenu au fond de nous-mêmes forcément *. Nous avons les capacités de le percevoir, mais la machine, elle, en est totalement dépourvue. Cela implique d’avoir une certaine conscience de son geste, la machine, le robote ne fait que reproduire, il faudrait un robote conscient du geste produit et qu’il est un sens pour lui, qu’il soit dans cette perspective déjà maintes fois exprimée : j’explore tous les possibles que me permet de percevoir la vie (ou l’algorithme) qui est en moi, j’expérimente, je cherche… Je cherche des principes qu’on pourrait appeler forme d’équilibre ou symbiose ; je cherche à m’inclure dans le monde et trouvez (il se mouche !) mon équilibre personnel en accord avec le milieu qui me supporte, la nature ; les savants appellent cela l’homéostasie, c’est-à-dire cette recherche d’équilibre ; la… l’inspiration du moment puise dans ce principe des éléments pour pouvoir perdurer ; mais lui sont nécessaires d’autres perceptions liées à votre propre histoire, à vos propres sensations émotives (snif), à votre propre écoute de vos sens primaires comme d’autres, indécelables, ils représentent votre histoire (snif), votre trace laissée ; ne l’oubliez pas ! Nous descendons de ces précédentes informations laissées, justement, nous tous nous héritons de 3 500 000 000 d’années minimums ; un point de départ s’est produit à ce moment-là, le passé pour atteindre ce que nous sommes. Le robote n’a pas cette information ** ; vous, votre génétique la possède, alors vous me direz « incluons cette génétique dans le robote ! » et voilà, tout le problème est là. Cette génétique (snif) ne nous est pas dévoilée comme ça, reste à trouver les mécanismes permettant de lui transmettre ces informations. Le vivant subsiste parce qu’il reçoit de l’information, elle lui permet d’évoluer et chaque forme vivante va successivement transmettre l’information de son existence, de son expérience à ces descendants, par dédoublement ou par procréation, par reproduction (sexuée) (par l’éducation). Le robote, lui, pour se reproduire jusqu’à maintenant, ne peut le faire tout seul, il n’a pas les codes, les clés, pour permettre cela. Et c’est justement (snif) ce manque d’information qui fait qu’il ne pourra pas pour l’instant, avoir une quelconque inspiration, une capacité artistique d’inventions, par exemple, suffisantes, parce qu’il n’est pas vivant (snif)… mais il complète le vivant. Il est lié au vivant comme le virus, il n’est pas totalement vivant, pourtant il en reproduit les capacités d’absorber de l’information, de perpétuer une génétique lui étant propre, et il vit au sein du règne vivant, il en est un parasite heureux ou malheureux souvent, mais il échange une information avec le vivant, avec les bactéries et avec les autres êtres ; le robote serait donc un virus nouveau perdurant aux crochets du vivant, puisqu’il est conçu par le vivant lui-même. Je vous le répète, l’homme n’est pas le seul contributeur à l’édification de ces robotes, l’homme ne peut concevoir que parce qu’il est habité par un monde bactérien (entre autres), ils l’occupent abondamment ***, l’humain représente un instrument du vivant construisant un autre instrument, des outils, le robote est un outil élaboré dans ce sens (snif), il acquiert une forme d’intelligence ; bientôt probablement nous allons trouver le moyen de lui donner une génétique (comparable à la nôtre), sa programmation informatisée utilise deux lettres zéro et un, la vie en utilise principalement quatre (adénine [A], cytosine [C], guanine [G], thymine [T]), nous montre les prémices de répliques que nous avons commencé à élaborer avec ces machines. D’où la nécessité d’affiner ce langage afin qu’il reproduise encore plus profondément ce qui existe dans le vivant (snif), et quand cette élaboration se fera, probablement, on aura une finitude, elle se détachera de plus en plus de ce que le vivant est lui-même, il s’en distinguera, il le complétera (donnant au vivant biologique un support matériel nouveau pour ses transports) ; il s’en détachera, c’est fatal, mais ce n’est pas forcément malheureux ; nous ne trouvons pas forcément, dans cette différenciation, des perspectives nauséabondes, ce ne sera que ce que nous en ferons, donc tout est envisageable, puisque la vie ne cesse d’expérimenter (snif), tous les possibles seront à envisager.

* De l’inspiration : ce qui nous dépasse et nous transcende déborde le cadre même de l’individu, une rémanence du fait vivant au creux de nous, il se renouvelle en permanence au fil du temps. Chacun le perçoit ou ne le perçoit pas, c’est selon votre aptitude… Cela pourrait ressembler à un don, quand l’inspiration est féconde.

** Donc, la nécessité de lui en transmettre un bout, le principe, et pour qu’il comprenne, nous devrons l’éduquer…

*** Le programme lui aussi à travers sa génétique propre et celles de ses colocataires bactériens ne cesse d’échanger des informations à notre insu, pour faire simple. L’inspiration (de mon point de vue) fait partie de ces informations insufflées à notre insu… Le résultat sera bien heureux, anodin ou désastreux selon la réaction de chacun, en d’infinies variations…