(parole entre deux sommeils – 31 oct. 2019 à 1h55)

—> ilem, c’est quoi ce livre

Eh ! C’est quoi ce livre que tu me donnes (là) ?
Que dis-tu ?
Je dis, eh ! C’est quoi ce livre que tu me donnes ? Ou du moins ces livres, ces tomes, ces volumes, qui portent tous le même nom ?
C’est une somme !
Une somme de quoi ?
De mots, de perceptions que l’on énumère, des histoires apparentes, sans envergure probablement ? C’est une somme de racontements divers et variés dont on ne sait quoi faire ; alors, on les a amoncelés ici, là, sous forme d’écriture. On parle un peu de tout, de tout ce qui vient et puis de ce qui s’en va, de ce qui part ; on parle aussi d’un détachement, on parle de la guerre ! Toutes sortes de guerres. On parle d’un pays lointain, on y parle aussi de quelques peuplades innommées, oubliées, dans des contrées pratiquement ignorées…
Et pour dire tout ça, il en faut autant de pages, de volumes, c’est si important ce que vous y dites ?
Oh ! L’important c’est le nombre de pages, certes ! Quant à la valeur que l’on peut donner à tout ce qui y est dit, ça, c’est à la mesure de votre appréciation ? On n’y peut rien ! Ce fut jeté comme ça, par on ne sait quelle fanfaronnade… Vous savez, ce qui vous vient au-dedans de la tête et que l’on ne peut empêcher, parce que… on aurait comme la sensation de devenir fou si l’on empêchait tout cela, de s’écouler, tous ces tralalas et puis voilà, voilà, je ne peux pas dire autrement, c’est ce qui me vient en ce moment ?
Qui y a-t-il encore au-dedans ?
Il y a que l’on parle du chant des oiseaux,
il y a aussi de son vol très haut !
Il y a quelques paroles de singes savants, qui (ils) tentent dans toutes sortes d’envergures, de poses, de stratagèmes, de percevoir ce pour quoi l’on naît, ce que l’on fait ici ?
Il y a toutes sortes de vies…
Il y a plus que l’histoire d’une simple sorte de vie, celle que l’on dit ici, la nôtre. On y parle plus que de nous, on s’y détache, de nous…
Il y a mille et une façons d’entrevoir la chose,
il y a qu’on ne pourrait s’arrêter à décrire ce qui vous vient.
Il y a tant de choses que les mots n’y suffisent plus. Alors, ce fut des dessins parfois. Alors, l’image du son (celle) du chant de l’oiseau l’on y a mis !
(version : Alors, l’image sonore, celle du chant de l’oiseau, l’on y a mis !)
Alors, qu’y a-t-il encore ?
Il y a le passé, le présent et l’avenir. Tout est envisagé dans toutes les valeurs du verbe qui vous vient, que l’on soit au présent, au passé, au futur et toutes les tergiversations de toutes envergures.
(il parle tout bas)
Il y a, je vous le disais déjà, ce qui vous vient, parce que cela nous semble bien,
il y a…
il y a tellement de choses,
il y a que l’on ne peut s’arrêter, indéfiniment, il faut que l’on change de pose,
il y a… il y a… il y a…

(ajouts du 1er Nov. 2019 à 9h00)
Il y a aussi l’arbre raconté, par tous ses devants, là où il fait la pose, à peine que l’on puisse le voir d’en haut comme le fait si facilement l’oiseau, il le chante pour dire que c’est beau, là-haut !
Il y a la musique sourde d’une forêt que l’on abat, le chant des tronçonneuses d’hommes aux abois…
Il y a mille farandoles ignorées, tant supposées, pour ne pas les oublier.
Il y a une musique douce, une envie, et ce déplacement de nos vies…
Il y a le voyage inexorable, ce mouvement des corps et du travail, de l’énergie alors ? Plus que de l’or, mille et un tracas pour survivre encore, oui, c’est ça !
Il y a le chant d’un adieu, une transformation emblématique, pour l’exemple du genre, quand l’on devient vieux.
Il y a bien une suite à tout ça, ce fatras de pages ivres, c’est à vous de la lire, c’est à vous de la dire, puisque vous semblez encore vivre ?