(parole en marchant – 28 déc. 2019 à 11h46)

—> 2. « petit chemin » : colère, insultes et oiseaux navrés
—> durée : 20’37

0’00 (il démarre la mémorisation de la machine enregistreuse, dans l’espoir de capter le chant du Rossignol qu’il entendit au loin, il tente de s’en rapprocher, espoir perdu ou espoir gagner ? Il ne sait pas encore et commence sa marche sur les feuilles mortes sur le petit chemin, cet hiver est bien doux ?)
2’30 (il s’arrête un instant, mais aucun chant ne vient, il repart…)
3’28
Ah ! Ils commencent à marquer…
(des marques blanches sur les arbres, comme pour préparer leur abattage ou pour effectuer un passage)
3’42 (il se mouche)
3’54
… marqués d’un point blanc ; quelles saloperies vont-ils encore amener ?
(il marmonne « ilfautlasiparlamain »)
Serais-je la proie que l’on va viser ? Jours de chasse…
5’35
Tout à l’heure, il y avait un oiseau qui disait « turlidé turlidé ! » Je crois que c’était le Rossignol, mais je n’en suis pas sûr… (snif)
6’34 (il parle tout doucement, des fois que…)
Eh, je crois que la dernière ligne droite… Ah ! La dernière ligne droite, ça va être chaud ; au jour de chasse, je traverse la zone (snif), ils vont maudire, maudire (snif) ; eh, peut-être un (des leurs) pétera les plombs, me tirant une balle dans le bec, me clouant tout net (au sol), et je ne pourrais pas médire d’eux ; oh, vengeance accrue du deux-pattes éperdu…
7’50
J’en vois un au loin, on dirait ? (des formes fluorescentes orange, analogues à l’habillage des chasseurs par ici, en se rapprochant il pourra les identifier)
(il se mouche)
9’22 (snif)

9’37 (un oiseau lance des « tuu tuu ! » discret (??))

9’51 (un autre oiseau s’écrie « tui dédédédé ! », interpellé par ce chant soudain, il s’arrête un instant, mais plus rien ; il repart à 10’00)
10’36 (il peut identifier les choses orange qu’il voyait au loin)
Donc, ce ne sont que des bois marqués d’orange fluo, récents (cela) !
Ah, ils sont là-bas… sur la gauche (de moi), voiture (portes et hayons) ouverte… (ils sont) assis dessus, attendant le gibier, ne marchant point, prêts à tirer sans aucune autre manière qu’un rabattement que l’on fait vers eux… Feignasses ! Pourritures ! (il ricane ironiquement)
Pourritures de la vie qu’ils sont ! Voilà !
Oh ! Méchant, tu es méchant !
Oui !
Méchant ! (snif)
Inutiles propos que j’effacerai bien vite…
(il marmonne) etvousvoulezquecelasortevoyez-vous ah ah ! je… (il rit bêtement)
12’01
Aucun zoziau charmant, ils se méfient… (il marmonne) ; le dernier me cria une alerte, attention, ils sont dans le coin…
Effectivement !
(il parle de l’oiseau précédent)
Lui, il les avait vus depuis longtemps, de son œil adroit et perspicace, d’en haut, évidemment on voit tout ce qui se passe en bas ; on entend tout, de ce qui se passe en bas…
12’50
Vas-tu censurer cette parole ?
Je ne sais, je ne sais ? (il ricane) je m’imagine ?
Tu disais, tout à l’heure, de ne plus (vouloir) mémoriser ce genre de propos ?
Oui oui oui, mais en voulant capter (le chant de) l’oiseau, je m’y suis fait (laissé) prendre, je n’ose interrompre la mémorisation, des fois qu’un (oiseau) passe par là et me raconte de (avec) son chant charmant, quelques aléas de la vie qui le transporta ici, aaah !…
(pendant qu’il parlait, un petit oiseau discret chantait, il arrête sa marche un instant)
C’est celui qui fait « tuite tuite tuite ! »
(il reprend sa marche, s’arrête à nouveau à 13’53)
Où es-tu, petit oiseau charmant ? Ah, si je te vois, tout petit, tu es…
14’10 (mais l’oiseau se tait, il reprend sa marche)
On va entendre bientôt des « pan pan ! » Ils n’arrivent pas encore ; auraient-ils fini leurs beuveries matinales, on ne sait, on ne sait ?
Vous êtes méchants !
Oui, exprès, exprès… Ici un Chêne rouge (Quercus rubra), avec de belles feuilles (à terre, c’est l’hiver). On ne le coupe pas celui-là, c’est étonnant ? Leur bois n’intéresse nullement le bûcheron, il semblerait médiocre…
Médiocre, le bois de ce chêne ? (snif)…
Oui d’ailleurs, euh, il n’est pas sûr que ce soit véritablement un Chêne rouge, mais un Chêne similaire aux feuilles équivalentes, un Quercus de toute façon (snif)…
Ah ! Quercus Quercus, quelles gousses, quelles gousses ?
Vous faites des jeux de mots, là ?
Oui ! à défaut d’oiseaux entendus, je déblatère des propos mal venus… Tout à l’heure, un oiseau lançait « tuu tuu tuu ! », après celui qui faisait (affirmait quelques) « tuite tuite tuite ! » Ah ?
(il arrête sa marche)

16’20 à 16’42 (encore des chants, « tui tui tui ! » et après, « tiideliite ii ii ii ! ») ; à 16’31 (« tideliii ii ii ! » (??))

16’42 (il reprend sa marche, le manque de feuilles aux branches lui permet de mieux les voir ; il marmonne)
Ils sont tout petits, kali…

16’51 (« tii tii ! tii tii ! »)
17’05 (il aperçoit en cotre bas du chemin, une pierre à la forme étrange)
C’est quoi ça ?
(il descend pour s’en approcher, cela réveille toute une myriade d’oiseaux au chant radieux)

de 17’24 à 17’41, au moins trois oiseaux différents ; à 17’39, « tchi tchi tchi tchi tchi ! » (??)

17’50
Autour de la mare, des arbres sont marqués de bleu, c’est une zone protégée d’après ce que je comprends ; on ne coupe pas les arbres autour de la mare, de la source… des Charmes, autour, c’est charmant ! Un Charme, ça ne manque pas de charme, c’est ce qui me charme d’ailleurs (les oiseaux gardent la source et chantent comme un contentement…).
18’43 (un oiseau lance de beaux « tuu tuu tuu ! »)
20’21
Eh bien, j’ai pu le faire mon tour, mon grand tour, sans encombre, sans essuyer aucune balle, je suis encore en vie, c’est déjà pas mal !

Sonagrammes audiométriques :