(parole entre deux sommeils – 18 janv. 2020 à 0h39)
—> 3. « singes savants », considérations philosophiques : pas d’échelle, pas de finitude, d’infinies variations
Quoi, qu’avez-vous trouvé ?
Je vais vous le raconter, attendez un peu !
Alors ?
Eh bien, voilà ! Le monde que vous connaissez, celui où vous existez, serait né d’une collision hasardeuse entre des particules aux quantités inimaginables à notre entendement. C’était un moment que nous ne pouvons imaginer, nous n’y étions pas ! Mais il semble que quelque part, quelque chose voudrait dire cela, qu’il exista un commencement à notre situation, celle de notre univers qui débuta bien à un moment. Eh, pour qu’un phénomène se produise, il faut un phénomène de hasard, une collision entre bien dans ce possible ; mais à toutes les échelles, à toutes les époques, pareil phénomène existe. À notre échelle, celle de notre univers d’un infiniment grand à un indéfiniment petit, il se produit pareil phénomène tout le temps. Moi, c’est ce que j’en dis…
Mais quoi ? Quel phénomène ?
Le phénomène de (permettant) votre existence, ce qui vous permet d’être là ! Il n’y a pas de véritable dimension, à toutes les échelles il existe des réalités que nous ignorons. Dans l’infiniment petit vous trouverez autant de complexité que dans notre monde (à notre échelle), et dans l’indéfiniment grand, pfft, c’est à peu près la même chose, une complexité analogue. Tout… toutes ces échelles sont différentes dans leur contenu, mais elles obéissent à des phénomènes analogues : qu’il n’y a pas véritablement de temps, d’époque, de dimension, et que l’infini se trouve dans l’éternité de ces variations ! Que vous disiez qu’un univers soit fini (d’accord), mais en dehors de cet univers, qui y a-t-il ? Une autre finitude, une autre existence, tout le royaume de notre ignorance, nous ne le saurons jamais. Les seuls éléments qui le savent, qui en ont la connaissance, ce sont les éléments qui nous construisent : les particules élémentaires. Elles-mêmes obéissent à des lois dont nous ignorons tout ; eh, une réalité (se constate, elle) semble évidente, sans elle, nous ne sommes pas, nous ne sommes rien…
Alors ?
Nous ne pouvons qu’imaginer un possible univers tel que le nôtre, en tentant de comprendre tous ces mécanismes, mais plus nous affinons, plus nous voyons que la complexité est grande et multiple ; ce qui marche à une échelle ne marche pas à une autre échelle. Il y a que la variation est permanente à tous les niveaux, mais je tends à percevoir qu’il y a une complexité infinie et qu’il n’y a pas de réelle dimension… Au creux de moi-même, je possède une multitude d’univers. Chaque particule (me composant) en elle-même est un univers ; et si nous grossissions énormément pour percevoir l’univers où nous semblons habités, nous verrions qu’il n’est que le contenu (en quelque sorte) d’une particule élémentaire, à côté d’autres éléments analogues ayant des constitutions tout aussi diversifiées ; il n’y a pas de finitude (proprement dite), cela ne se peut, en fait, à mon sens, bien entendu. Jamais je ne pourrais prouver quoi que ce soit sur ce que j’avance, ce n’est qu’une perception, une collision d’éléments particulaires (probablement) se produisant au creux de moi-même qui me disent cela (une des constituantes de notre imagination) ; je n’en ai pas la preuve, je n’ai même pas à inventer une quelconque mythologie à ce sujet pour me pavaner devant les foules de scientifiques divers et leur dire qu’ils se trompent, moi-même (en disant cela) pouvant me tromper, évidemment ! Nous ne percevons qu’une infime partie des choses, ce que nous tentons d’expliquer un jour peut s’avérer exact dans la description, et le lendemain incomplet inexact ou erroné, tout change ! Notre devenir aussi, notre situation aussi, et le vieillissement vous apportent cette notion d’une complexité inimaginable. Quand on a vingt ans, on imagine les choses simplement, c’est en vieillissant que l’on s’aperçoit du degré de notre ignorance et de l’infinitude des choses. À vingt ans, on n’y est pas encore préparée, il nous manque des notions, nous ne connaissons rien (ou si peu), il faut vivre suffisamment pour s’apercevoir, comprendre et apprendre. Eh, tout ce que nous comprenons n’est qu’un élément qui nous semble cohérent sur le moment, qui fonctionne dans certains cas, les cas qui permettent notre existence propre ; mais nous ne percevons que les éléments qui nous sont à notre portée, à la portée de nos sens ; et notre part est tellement infime dans cette complexité. Quand je vois tout ce qui compose cette pièce (par exemple), et de l’infinie complexité de tout cet ordonnancement dont on ne se rend pas compte. Au niveau des structures, des matières qui existent, au niveau des biologies qui partout cohabitent, il n’y a que multitude ; alors, il m’est impossible de statuer d’une manière définitive, ce qui est vrai aujourd’hui, disais-je, ne l’est plus le lendemain, cela varie tout le temps. Qu’y puis-je, moi-même, je varie, jusqu’à un point d’avoir tellement varié, on (quelque chose en moi) me dira « ça suffit, c’est assez, va-t’en ! » tu as cessé de varier à ce moment-là, tu dépéris très vite et tu meurs et tout ce qui te compose va se retrouver ailleurs (rien n’est perdu)… Eh ! Là, j’en suis pratiquement certain, chaque élément qui un jour te composa, qui que tu sois, a gardé la trace de l’assemblage qui te constitua ; (cet élément, cette particule) il eut en mémoire quelques informations qu’il a gardé des temps jadis, où il a habité, construits d’autres entités, minérales ou biologiques, peu importe. Tout ce qui construit l’élément qui nous constitue, contient en son sein l’histoire de son existence, et c’est bien pour cela que plus l’on creuse, plus l’on s’aperçoit qu’il y a une complexité. Eh, cette complexité, c’est toute l’histoire des mondes, à toutes les échelles, à tous les moments, à tous les instants, une trace laissée ; nous n’avons qu’à apprendre à les lire (ces traces), et le peu que nous arrivons à décrypter nous montre l’immensité du travail que cela représente. Une entité telle que la nôtre, ne pourra jamais aborder (les) recouvrir dans sa totalité, tant les choses sont complexes, infiniment complexes…
Voilà, c’est tout !
(version)
Quoi, qu’avez-vous trouvé ?
Je vais vous le raconter, attendez un peu !
Alors ?
Eh bien, voilà ! Le monde que vous connaissez, celui où vous existez, serait né d’une collision hasardeuse entre des particules aux quantités inimaginables à notre entendement. C’était un moment que nous ne pouvons imaginer, nous n’y étions pas ! Mais il semble bien, quelque part quelque chose voudrait nous dire cela, qu’il exista un commencement à notre situation, celle de notre univers, il débuta bien à un moment. Eh, pour qu’un univers se produise, il nécessite un phénomène de hasard, et une collision entre bien dans ce possible ; mais à toutes les échelles, à toutes les époques, pareil phénomène existe. À notre échelle, celle de notre univers d’un infiniment grand à un infiniment petit, vous rencontrerez de pareils phénomènes tout le temps. Moi, c’est ce que j’en dis…
Mais quoi ? Quel phénomène ?
Le phénomène autorisant votre existence, il vous permet d’être là ! Dans ce contexte, pas de véritables dimensions, à toutes les échelles existent des réalités dont nous ignorons tout. Dans l’infiniment petit, vous trouverez autant de complexité qu’à notre échelle, et dans l’infiniment grand, pfft, c’est à peu près la même chose, une complexité analogue. Tout… toutes ces échelles sont différentes dans leur contenu, mais elles obéissent à des phénomènes analogues : on n’y rencontre pas véritablement de temps, d’époque, de dimension, et un l’infini se trouve dans l’éternité de ces variations ! Que vous disiez qu’un univers soit fini d’accord, mais en dehors de cet univers, que va-t-on trouver ? Une autre finitude, une autre existence, tout le royaume de notre ignorance, nous ne le saurons jamais. Les seuls éléments pouvant le savoir, ils en auraient la connaissance, ce sont les éléments nous construisant : les particules élémentaires. Elles-mêmes obéissent à des lois dont nous ignorons tout ; une réalité se constate, elle semble évidente, sans elle, nous ne sommes pas, nous ne sommes rien…
Alors ?
Nous ne pouvons qu’imaginer un possible univers tel que le nôtre, en tentant d’en comprendre tous ces mécanismes, mais plus nous affinons, plus nous voyons une complexité grande et multiple ; ce qui marche à une échelle ne marche pas à une autre échelle. Il y a une variation permanente à tous les niveaux, mais je tends à concevoir une complexité infinie sans réelle dimension… Au creux de moi-même, je possède une multitude d’univers. Chaque particule (me composant) en elle-même est un univers ; et si nous grossissions énormément pour percevoir l’univers où nous semblons habités, nous verrions qu’il est le contenu en quelque sorte d’une particule élémentaire, à côté d’autres éléments analogues ayant des constitutions tout aussi diversifiées ; à priori pas de finitude proprement dite, cela ne se peut, en fait, à mon sens, bien entendu. Jamais je ne pourrais prouver quoi que ce soit sur ce que j’avance, ce n’est qu’une perception, une collision d’éléments particulaires probablement, se produisant au creux de moi-même, ils me disent cela (une des constituantes de notre imagination) ; je n’en ai pas la preuve, je n’ai même pas à inventer une quelconque mythologie à ce sujet pour me pavaner devant les foules de scientifiques divers et leur dire qu’ils se trompent, moi-même en disant cela, pouvant me tromper, évidemment ! Nous ne percevons qu’une infime partie des choses, ce que nous tentons d’expliquer un jour peut se révéler exact dans la description, et le lendemain incomplet inexact ou erroné, tout change ! Notre devenir aussi, notre situation aussi, et le vieillissement vous apportent cette notion d’une complexité inimaginable. Quand on a vingt ans, on imagine les choses simplement, c’est en vieillissant que l’on s’aperçoit du degré de notre ignorance et de l’infinitude des choses. À vingt ans, on n’y est pas encore préparée, il nous manque des notions, nous ne connaissons rien (ou si peu), il faut vivre suffisamment pour s’apercevoir, comprendre et apprendre. Eh, tout ce que nous comprenons n’est qu’un élément pouvant sembler cohérent sur le moment, il fonctionne dans certains cas, ces cas permettent notre existence propre ; mais nous percevons seulement les éléments à notre portée, à la portée de nos sens, et notre part est tellement infime dans cette complexité, quand je vois tous les constituants de cette pièce par exemple, de l’infinie complexité de tout cet ordonnancement dont on ne se rend pas compte. Au niveau des structures, des matières existantes, au niveau des biologies qui partout cohabitent, on ne trouve que multitude ; alors, impossible de statuer d’une manière définitive. Ce qui est vrai aujourd’hui, disais-je, ne l’est plus forcément le lendemain, cela varie tout le temps. Qu’y puis-je, moi-même, je varie jusqu’à un point à force d’avoir tellement varié, quelque chose en moi finit par me prévenir : « ça suffit, c’est assez ! Va-t’en ! Tu dois te déconstruire ! ». Tu as cessé de varier à ce moment-là, tu dépéris très vite et tu meurs, tous les éléments te composant vont se retrouver ailleurs, rien n’est perdu… Eh ! Là, j’en suis pratiquement certain, chaque élément t’ayant constitué, quelle qu’en soit ta forme, a gardé la trace de l’assemblage de ta forme ; cet élément, cette particule eut en mémoire quelques informations qu’il a gardées, venant des temps jadis où il a habité, pour construire d’autres entités, minérales ou biologiques, peu importe. Tout ce qui construit l’élément nous constituant, contient en son sein l’histoire de son existence, et c’est bien pour cela, plus l’on creuse, plus l’on aperçoit une complexité accrue. Eh, cette complexité, c’est toute l’histoire des mondes à toutes les échelles, à tous les moments, à tous les instants, une trace laissée ; nous n’avons qu’à apprendre à les lire ces traces, et le peu que nous arrivons à décrypter nous montre l’immensité du travail que cela représente. Une entité comme la nôtre ne pourra jamais aborder, le recouvrir dans sa totalité tant les choses sont complexes, infiniment complexes…
Voilà, c’est tout !