(texte manuscrit – 12 janv. 2020 à 0h25)
—> 1. « İl », livre 4, 138. écoutez les hommes
(Imaginons une entité (la chose ?) se permettant de regarder la manière d’exister des formes de vie prépondérante sur cette planète, elle en verrait peut-être des contradictions étonnantes où la vie ne cesse de lutter contre elle-même, ses propres débordements, ses propres énervements, comme si la multiplicité des êtres la constituant tentait en permanence de rompre les équilibres qui pourtant la maintiennent et la perpétue)
—> transposer dans une forme neutre impersonnelle
Écoutez les hommes !
Votre justice juge au nom de votre espèce, elle ne se soucie guère des êtres autres que vous. Y a-t-il une justice plus libre que celle du vivant dans son entier, par-dessus celle des hommes, celle… (cette part d’un inconnu indéterminé ayant envisagé autant de diversité, une part animée considérée vivante sans que l’on sache aujourd’hui pour quelle raison toute cette biologie s’anime, une part indéfinie pourtant, nous amène un modèle au-delà de toute religiosité, et dans ce modèle, tous les plans de notre conception, plan de fabrique, modèle génétique, génome intransigeant où tout est dit de la manière dont nous devons commencer à exister) ? Cela reste invraisemblable, que le vivant se permette de juger un des siens pour le motif qu’il outrepasse ses droits. Mais voilà, du droit, au nom du vivant cela n’existe sans doute pas. Imaginons par-dessus ce droit qui n’accorde ni pardon, ni excuses, ni privilèges, ni raisons ; les naïfs appelleront cela « amour », d’autres, plus sévères, oseront des termes savants, comme « symbiose », « harmonie », où tout est possible en réduisant l’exclusivité de certaines espèces à des privilèges étroits et sans horizon autre qu’une survie précaire. La symbiose régule, permet l’échange réciproque, l’accord tacite d’une entente momentanée ; elle maintient un équilibre où chacun existe avec une part raisonnable sans abus, elle répond aux hommes pour leur demander « qui abuse » justement, « qui ? » Elle laisse aux hommes un peu de raison pour que leur « bon sens » renaisse, avec peut-être quelques efforts à élaborer de leur part, pour qu’il revienne à la surface ce « bon sens » égaré. Ce que ce « bon sens » permet ou s’ingénie en lui, autorisant une évasion, cachée au tréfonds de la cervelle, la vie l’a élaborée pour lui, il doit s’en servir, il n’a pas le choix pour survivre, simplement ; de dire « n’allons pas plus loin, tout est déjà dit, inscris », suffit-il de savoir lire, ou d’apprendre si l’on ne sait, rien d’impossible…