(parole en marchant – 06 févr. 2020 à 13h15)

—> 1. « İl », peregrinatio, livre 3 : 101. pourquoi une dictature ?, un être plus pauvre que toi

Conversation avec « il », pendant une promenade, avec ce vieil homme pas toujours sage

Je vais essayer de retrouver ce que je viens de sortir… pas facile.
Que peux-tu enlever à un être plus pauvre que toi, le plus pauvre des pauvres, sinon sa propre vie ? Et après, quand tu lui auras enlevé sa vie, te sentiras-tu plus fort que tu ne l’es ? Mais oublies-tu que d’ennemies, tu n’en as plus ; en fait, tu n’en as jamais eu, tu confondis le sort que te réserve cette vie justement, d’apprendre à te défendre d’un sort qui t’était donné, et trouver une manière de survivre, survivre… (version : en fait, tu n’en as jamais eu, tu confondis le sort que te réserve cette vie justement, pour apprendre à te défendre d’un sort qui t’était donné, et trouver une manière de survivre, survivre…)

(parole en marchant – 06 févr. 2020 à 13h17)

—> un être plus pauvre que toi (suite)

(original)
D’enlever la vie à un être ainsi s’avérera somme toute superflu, mais en fait tu le fis pour te sentir plus fort que tu ne l’étais auparavant, eh, cette force, que t’apportera-t-elle, sinon effectivement une manière d’être, de peut-être te sentir dominer un peu plus ce qui te dépasse, ce leurre superflu, qu’aurais-tu à combattre, sinon tes propres démons ? Et ces démons, quand tu les vois à travers un quelconque ennemi supposé, que cette aventure, cette façon d’être, celui en face, qui éprouve la même chose est dominé par les mêmes attraits, par des démons similaires, vous vous entre-tuez pour une raison inconnue (1’22, un oiseau s’étonne), un délire incongru qui n’apporte rien qu’une perte d’énergie, sur cette planète, des ressources consommées pour d’inutiles tracas qui vont t’entraîner à ta perte. Eh, en cela, la vie vaut-elle d’être vécue quand tu éliminas celui qui fut mis à nu, le plus pauvre des pauvres devant toi ; quelle gloire en tireras-tu, surtout quand une assemblée se rassemble autour de toi pour regarder ta mise à mort avec crainte, avec envie (d’être toi), avec dédain aussi, tous les sentiments se mêlent dans cette exécution superflue, je vous l’ai déjà dit ! Mais qui suis-je moi pour juger la valeur de ce que tu es, de ce que tu fais ? Moi-même, j’ai tué autre que moi…
3’08 (quelques oiseaux piaillent autour de lui)…
Mais, de dominance, j’en avais, quand avec une tapette je tuai quelques mouches, égorgeai quelques chats naissants ; c’était déjà trop pour moi. Alors, quand toi tu égorges un de tes semblables, quel émoi cela te procure-t-il ? Celui qui ne croyait pas à ta foi, la remettait en cause, tu lui volas quoi, sinon sa vie, mais toi aussi un jour, ta vie sera emportée par un quelconque ennemi imaginaire sûrement, on meurt tous un jour (de toute façon), pour laisser la place, recommencer sans cesse pour apprendre de ce qui blesse, par où l’on a péché, dirait le chrétien (croyant) ou une quelconque religiosité (enlevait le mot chrétien)… Tu tues pour ne pas avoir peur, et tu crées la peur autour de toi, ton apeurement personnel ressurgit à travers les autres qui te craignent, et ta terreur, la terreur de ce que tu leur imposes, à ne pas affirmer une parole en dehors de la tienne, n’est que momentanée. Un jour, tu rencontreras plus puissant que toi, toujours, où ta vision du monde s’émoussera. Dans mille ans peut-être, un autre monde existera et tu ne seras depuis lors, devenu poussières des poussières, tu n’existeras plus, et de mémoire de toi, qu’en gardera-t-on sinon une vie de misère, un égarement de plus, somme toute. Vaut-elle… vaut-elle d’être vécue, cette vie-là, je ne sais. Eh, quelle souffrance tu vas faire vivre aux autres, pour combler la tienne propre, tu souffres en faisant souffrir, tu ne veux plus souffrir en faisant souffrir les autres (à ta place), tu déverses ta propre souffrance dans la souffrance des autres et tu crois à un salut, d’agir de la sorte ; tu tentes de t’absoudre d’un péché imaginaire, que tu t’imagines, très grand, ou d’une autre missive que l’on t’adressa pour que tu changes de foi ; quelque chose (subsiste) au fond de toi, on peut y déceler une petite folie ordinaire, coutumière, dirais-je, ici, mais celle-ci est stérile ! Toi-même (et) ta descendance, plus tard, vous vous apercevrez qu’il n’y restera rien de cela, un oubli, une mémoire délétère sans intérêt, qui prend de la place pour rien et suscite en moi un sérieux manque d’intérêt, sinon une critique loin de toi, pour que tu ne m’achèves pas, encore heureux de ne pas être dans le lieu où tu sévis, petit être insignifiant. Voilà, ça suffit !

(versions)
D’enlever la vie à un être ainsi s’avérera somme toute superflu, mais en fait tu le fis pour te sentir plus fort que tu ne l’étais auparavant ; cette force, que t’apportera-t-elle, sinon effectivement une manière d’être, peut-être de te sentir dominer un peu plus ce qui te dépasse, ce leurre superflu, qu’aurais-tu à combattre, sinon tes propres démons ? Et ces démons, quand tu les vois à travers un quelconque ennemi supposé, cette aventure, cette façon d’être, celui en face, qui éprouve la même chose restera dominé par les mêmes attraits, des démons similaires, vous vous entre-tuez pour une raison inconnue (1’22, un oiseau s’étonne) ; un délire incongru, il n’apporte rien qu’une perte d’énergie sur cette planète, des ressources consommées pour d’inutiles tracas qui vont t’entraîner à ta perte. Eh, en cela, la vie vaut-elle d’être vécue quand tu éliminas celui qui fut mis à nu, le plus pauvre des pauvres devant toi ; quelle gloire en tireras-tu ? Surtout quand une assemblée se rassemble autour de toi pour regarder ta mise à mort avec crainte, avec envie (d’être toi), avec dédain aussi, tous les sentiments se mêlent dans cette exécution superflue, je vous l’ai déjà dit ! Mais qui suis-je moi pour juger la valeur de ce que tu es, de ce que tu fais ? Moi-même, j’ai tué autre que moi…
3’08 (quelques oiseaux piaillent autour de lui)…
Mais, de dominance, j’en avais, quand avec une tapette je tuai quelques mouches, égorgeai quelques chats naissants ; c’était déjà trop pour moi. Alors, quand toi tu égorges un de tes semblables, quel émoi cela te procure-t-il ? À celui qui ne croyait pas à ta foi, la remettait en cause, tu lui volas quoi, sinon sa vie ? Mais toi aussi, un jour, ta vie sera emportée par un quelconque ennemi imaginaire sûrement, on meurt tous un jour de toute façon, pour laisser la place, recommencer sans cesse pour apprendre de ce qui blesse, par où l’on a péché, dirait le croyant ou une quelconque religiosité… Tu tues pour ne pas avoir peur, et tu crées la peur autour de toi, ton apeurement personnel ressurgit à travers les autres qui te craignent, et ta terreur, la terreur de ce que tu leur imposes, à ne pas affirmer une parole en dehors de la tienne, n’est que momentanée. Un jour, tu rencontreras plus puissant que toi, toujours, où ta vision du monde s’émoussera. Dans mille ans peut-être, un autre monde existera et tu seras depuis lors devenu poussières d’entre les poussières, tu n’existeras plus ; et de la mémoire de toi, qu’en gardera-t-on, sinon une vie de misère, un égarement de plus, somme toute. Vaut-elle d’être vécue, cette vie-là, je ne sais. Quelles souffrances vas-tu faire endurer aux autres pour combler la tienne propre ; tu penses ne plus souffrir en faisant souffrir, tu ne veux plus souffrir en faisant souffrir les autres à ta place, tu déverses ta propre souffrance dans la souffrance des autres et tu crois à un salut pour agir de la sorte. Tu tentes de t’absoudre d’un péché imaginaire, tu l’imagines très important, ou encore tu te sens agressé à cause d’une missive que l’on t’adressa pour que tu changes de foi. Quelque chose subsiste au fond de toi, on peut y déceler une petite folie ordinaire, habituelle, dirais-je, ici, mais celle-ci est stérile ! Toi-même, ou ta descendance plus tard, vous vous apercevrez qu’il n’en restera rien de tout cela ; comme l’oubli d’une mémoire délétère sans intérêt prenant de la place pour rien. Cela suscite en moi un sérieux manque d’intérêt, sinon une critique loin de toi, pour que tu ne m’achèves pas, encore heureux de ne pas être dans le lieu où tu sévis, ton être demeurant insignifiant. Voilà, ça suffit !

(parole en marchant – 06 févr. 2020 à 13h27)

Remettre de l’ordre dans tout ça, écrit un peu à l’envers, réciter un peu à l’envers, des idées se chevauchent, se contredisent ; remets tout à l’endroit, comme il se doit…