(texte manuscrit – 19 mars 2020 à 21h40)

—> 1. « İl », partir en fin, 227. les éléments se sont alliés avec moi

Il semblerait que les éléments se soient alliés avec moi, ils ont apporté cette peste pour que chacun s’isole, et cela m’arrange bien, je n’ai plus la contrainte du travail nourricier (ou si peu), on me fout la paix ! Moment idéal que je ne dois pas louper, c’est certain. Quel miracle, ce sort du destin, je n’osais l’espérer ! C’est comme une partition de musique déjà jouée, sans cesse repassée, elle attrape dans son filet des idylles mal barrées qu’elle rafistole pour les accaparer, et leur donner, au-dedans de leur tête, quelques soucis d’un ordonnancement à essaimer, quelques faits, attester d’un méfait, traduire ce qui te vient sans y réfléchir plus que ça ! Même si l’on n’y comprend rien. Récite le chant, cette musique qui te vient n’établit aucun ordre, mets tout en vrac, tu trieras après. N’aie aucune audace, écoute ce qui te vient, écoute la leçon ! Écoute ce chant éternel qui te maintient en vie, c’est certain ; va jusqu’au bout du chemin, ne te retourne pas, oublie le passé, il ne vaut rien ; demain, tu vas l’outrepasser plus qu’il ne faudra ; laisse faire, tout viendra à point nommé, la petite musique au creux de ta tête est empreinte d’une douce mélodie. Alors, encore un mythe à me venir pour que je l’écrive, ce chant… Ah ! Plus rien ne vient, ça s’arrête…
À cet instant, son inspiration s’atténue et ses propos deviendront mièvres s’il continue. Il comprend le message, le voilà plus ce pantin que l’auteur de toutes les mélodies de sa tête, un pantin jouant une pantomime ordinaire. Où s’arrête sa joie, où commence son drame ? « Laisse venir ! » Lui dit une grande dame, dans son souvenir, celle qu’il idéalisa, la mère du moindre de ses souvenirs – il n’a plus rien d’autre à dire – ce soir.