(à 9h05) sonagrammes

de 0’17 à 0’27, une Grive draine (en bas) et autres chants (??)
de 0’47 à 0’56, Grive draine (en bas) et autres chants (??)
de 1’39 à 2’07, Grive draine (en bas), Mésange charbonnière (au-dessus) ?
zoom de 1’39 à 1’49, Grive et Mésange

(parole en marchant – 15 avril 2020 à 9h31)

—> 2. « petit chemin » : l’expression du vivant
—> durée : 23’31

(discours du vieux singe de service, dans le récit, un récitant de passage…)

0’00 (quelques chants d’oiseaux)

de 0’10 à 0’25 (??)

0’25
C’est pas le terme qui compte, c’est pas le sens du terme qui compte, ni toutes les expressions vous y mettrez, c’est l’expression, la façon dont les choses sont dites, peu importe quoi, qui compte ! (version : Ce n’est pas le terme qui compte, ce n’est pas le sens du terme qui compte, ni toutes les expressions vous y mettrez, c’est l’expression, la façon dont les choses sont dites, peu importe quoi !)
L’affect ?
Non ! Pas forcément, l’expression… c’est-à-dire le sens profond de ce qui vous vient, que vous imitez dans la sonorité… que vous y mettez dans la sonorité que vous émettez. C’est cela, le véritable sens, oh, inintelligible au premier abord, mais qu’une… qu’un esprit suffisamment sensitif, attentionné, percevra, sans le comprendre (forcément), mais une sensation de déjà-vu, d’information à capter, à garder, comme un précieux objet, et le… la stocker dans sa mémoire intuitive. C’est cela qui compte, ce n’est pas le terme, c’est la façon dont on le dit ! Si je dis, « Ipanadrega » (simplement), je parle du terme, je n’y mets aucune… sensation supplémentaire, aucun affect particulier n’y transparaît ; mais si j’ajoute des intonations supplémentaires, celles qui me sont venues la première fois que je tentai l’expérience, comme une idée comme ça qui vous passait dans l’air, je ne dis pas « Ipanadrega », je dis « Ipan ! Ipana ! Ipana ! A ! drega ! » ou « Ipan A ! dreega ! » Ce n’est pas du tout la même chose, on répète certains phonèmes pour donner un rythme à l’expression perçue que l’on veut transmettre… « Ipan aaa ! Ipan aa ! dreg’a » ou « IpanA ! Ipanaadreeega dreega ! » Selon la façon dont vous ferez traîner le phonème ou pas, que l’intonation soit sèche ou suave, ou allongée, l’expression ne sera pas la même, le sens profond variera, ce qui est important c’est cela ! Ce que veut dire « Ipanadrega » n’a pas d’importance dans ce sens premier où vous l’entendrez d’abord…
Quoi, c’est un nom ?
Non, ce n’est pas un nom ! Écoutez le chant d’un oiseau, comme, par exemple le pinson des arbres, « titititi truui ! titititi truiii ! », tout le long du jour, auprès de ma fenêtre, il émet cet unique chant à ce moment du printemps, mais une oreille attentionnée me montrera que l’intonation varie tout le temps elle aussi, comme pour toute chose d’ailleurs, ce n’est pas nouveau ; eh, à travers ce chant unique, sa façon de mettre, sa façon de dire, il fera passer un autre message plus profond, comme transcoder à l’intérieur du principal qu’il émet et que tous entendent ; mais n’en comprendra le véritable sens, que l’être attentionné qui remarquera une intonation qui le touche, qui l’émeuve d’une manière ou d’une autre, comme une mise en garde, comme un chant d’amour, une demande… regardez, écoutez-le ! (version : mais en comprendra le véritable sens, l’être attentionné, il remarquera une intonation qui le touche, l’émeuve d’une manière ou d’une autre, comme une mise en garde, comme un chant d’amour, une demande… Regardez, écoutez-le !)
6’16 (le Pinson reprend « tititit tudutruii ! »)
C’est le Pinson des arbres
6’24 (le Pinson reprend trois fois son chant, et un autre oiseau discret ajoute le sien entre chacun, « tidutiliti ! » discrètement)

un Pinson des arbres, de 6’24 à 7’15

6’55
Vous l’avez entendu ?
6’57 (le Pinson reprend toujours « tititit tututruii ! »)
7’00
Il s’approche de moi…
7’04 (le Pinson reprend toujours « tititit tututudu truii ! », plusieurs fois en nuançant)
7’27 (une Tourterelle se fait entendre au loin… à 7’35, le Pinson reprend…)
7’44
Voyez ! Là, il s’est arrêté… il reprend… eh, quand on analyse la sonorité de son chant, vous verrez toujours de petites variations, d’une émotion, d’un affect, d’un langage supplémentaire impossible à visualiser d’une manière ou d’une autre ; on voit la structure du chant, on voit effectivement les variations communes à toutes choses quand elles se dédoublent, il y a toujours une variation, c’est immuable, même dans les structures les plus simples comme les cristaux ; deux formations atomiques ne seront pas totalement… (je reprends) ; deux formations atomiques de ce même cristal ne seront pas forcément totalement identiques, quelques éléments particulaires seront là, infimes, le plus souvent indécelables, seront là pour différencier les deux structures d’apparence identique. C’est cela le principe, du fait que l’on ne peut s’en défaire, que l’on ne peut faire autrement, puisque la nature des choses nous pousse à sans cesse varier ; c’est dans cette variation-là, subtile, à travers différents supports comme le mot « Ipanadrega », ou le chant du Pinson, que je vais rajouter un sens nouveau supplémentaire, qui est l’essence même de l’expression, de la sensation, de la trace, de l’émission d’un affect quelconque ou autre chose que j’ignore, que je ferai passer (parfois malgré moi) (version : c’est dans cette subtile variation, à travers différents médiums [véhicules, supports], comme le mot « Ipanadrega » ou le chant du Pinson, ajoute une perception nouvelle supplémentaire, l’essence même de l’expression, la sensation, la trace, le rayonnement d’affects quelconques, ou d’autre chose d’ignoré, voulant s’incruster, parfois malgré soi). C’est dans ce principe-là, dans cette essence-là, des choses, que se transmet entre autres…
10’33 (un Pouillot siffleur souffle la réponse « tu tu tu tu tu ! »)
… la vie, le vivant en nous. Puisque effectivement on ne peut varier… dans les structures qui nous assemblent, on ne peut faire que varier, pardon ! Et dans les structures qui nous assemblent, qui semblaient identiques au premier abord, dans la différenciation qui nous habite, les décalages à chaque fois qui forme peu à peu les espèces, les variations qui donnent d’un côté les arbres, d’un autre, l’éléphant, ou encore de l’oiseau, ou du microbe, du bacille, la bactérie, tous ces êtres viennent du même endroit, du même principe (version : Dans les structures qui nous assemblent, semblant identiques au premier abord, dans la différenciation nous distinguant, dans des décalages chaque fois, ont formé peu à peu les espèces, des variations ont donné d’un côté les arbres, d’un autre, l’éléphant, ou encore l’oiseau, le microbe du bacille à la bactérie, tout ce monde venant d’un même endroit, issue du même principe) ; et c’est à force de varier que l’expression qui les assemble donne des aspects différents, eh, dans le principe qu’ils expriment, tous, à priori, ont cette expression (ce caractère) : transmettre une trace, une information subliminale totalement immatérielle, à priori, mais… qui fait sens dans chaque structure qui la perçoive ; alors, cela est conscient ou inconscient, l’intellectuel, l’esprit cartésien, ne le percevra pas forcément, car il sera obnubilé par une logique qui l’enferme, mais l’esprit un peu plus ouvert, prêt à entendre, à percevoir toutes les éventualités que lui apporte le monde, il aura certainement la perception de cette chose essentielle ? Dans un langage quelconque, peu importent les termes, les phonèmes émis, les mots, les termes que vous exprimerez, si vous n’en comprenez pas la langue, ça sera ce qui accompagne le terme, quand je dis « bonjour ! (neutre) » « bonjour ! (enjoué) » « bonjouur ! (gai) », selon l’expression que j’y mettrai, vous ressentirez un accueil, un salut aimable, distancié, ou une froideur, qui sera le principal élément perçu au-delà même du terme ; vous pourriez dire « caca pipi popo » en utilisant les mêmes expressions de l’accueil, sec, froid, ou aimable, ça reviendrait au même ! C’est l’intonation qui compte ! Ce qui fait qu’un comédien est bon ou mauvais c’est parce qu’il aura perçu de l’œuvre qu’il récite, de ce qu’il a appris, l’émotion supplémentaire qui fera toute son humanité, comme l’on dit ; mais plus que son humanité exprimera toute l’ampleur du vivant au creux de lui, plus que l’humanité ! L’humanité étant incluse dans le vivant, bien entendu ; comment peut-on faire autrement ? S’il fait transparaître cette information essentielle, là, on dira « ah, quel grand comédien ! », j’ai pas retenu les mots, je n’ai retenu que l’expression, la façon qu’il eut de dire ceci ou cela…
15’15 (un autre chant émerge…)
15’25
Vous avez cela aussi avec la Grive draine (sauf erreur, à vérifier) que j’entends en ce moment, son chant nous apparaît triste ; mais pour elle, est-il triste ce chant ?
15’38 (l’oiseau reprend, et se mêle peu après, le chant de la Tourterelle… [le son n’est pas très bon])
16’32
Je vous laisse juger par vous-même, s’il fallait juger…
17’02 (il change de sujet, tout en restant sur l’expression)
Donc, toute l’expression du personnage dont on exprime le parcours, dans le « premièrement » du récit, est cette intime sensation que l’être éprouva au moment d’un de ses premiers tourments, dans ces premiers âges de la vie, qu’il ne comprenait pas, qui le tourmenta ; il voulut en comprendre plus intimement l’expression ! Alors, est-ce à la fin de sa vie quand il exprima l’essentiel de la teneur de ce récit, qu’il en comprit la signification exacte, que dira-t-il, qu’il sait, qu’il a compris, qu’il en fût éveillé de cette compréhension ? Ah ! Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une réponse claire, et pour s’en persuader, il suffit de lire ce récit proprement dit, tout aussi tourmenté que l’être qui l’exprima. Quant à moi, le récitant de ceci, grâce, à travers cette voix que vous entendez là, et qui va être transcrite sur quelques manuscrits plus tard, si le sort me (nous le) le permet. Je ne suis, en effet, que le récitant, celui qui perçut l’information, la transmet à travers une voix, et peu à peu la convertit dans différentes formes, des signes kabbalistiques que l’on retrouvera sur des livres de papier, des mêmes signes sur des écrans électronisés, dans toutes les formes à ma portée, pour transmettre cette information perçue, cette suite de variations qui me sont venues et que j’exprime à travers le discours d’un personnage non pas inventé, mais (transcrit) transmis à la communauté des êtres qui m’entourent. Que ces êtres soient une simple amibe, un bacille, une bactérie, un ver de terre, un oiseau, comme le Pinson, ou tout être comme la mouche ou le moucheron qui s’active autour de moi, même les hommes, éventuellement s’ils perçoivent un peu de ce que je puis exprimer, ce dont je doute fortement ! * Je dis « oui, je fais comme vous, je transmets l’état de ma variation », je transmets aux autres cette compréhension fugitive que j’en ai, sans trop savoir pourquoi, je fais ce que l’on me demande quelque part au creux de moi, sans me soucier des formes, des principes, des réglementations de ma propre espèce, qui veut absolument formater tous ces discours que l’on puisse émettre quand on veut les faire transparaître sous forme de livres, ouvrages divers, peu importe la structure de ceux-ci ; qu’ils expriment une science, une littérature quelconque, une poésie, encore un roman, si vous le souhaitez, toutes ces formes, euh… qui ne sont que des contraintes, des enfermements, l’on passe outre ici, l’on ne s’en occupe pas ! Cela, n’y a aucun sens, d’ailleurs (cela n’y ajoute aucun sens), au fur et à mesure que le temps avance et que je m’approche de la fin de ce récit, cela devient tellement une évidence, que je ne peux faire autrement que de raconter les choses ainsi, à chaque fois, en me répétant de jour en jour, ressassant le même principe, j’en affine la perception dans une variation de compréhensions, je m’en approche peu à peu sans peut-être jamais l’atteindre. Mais est-ce si indispensable de l’atteindre ? C’est le chemin que l’on parcourt qui me semble le plus important, le cheminement plus que le parcours, et son aboutissement ? Oh ! Il est toujours le même, on le sait très bien où il nous mène…

de 23’00 à 23’28, un Pouillot siffleur…

(une machine roulante passe à côté de lui, il traverse la route bitumineuse, celle traversant la forêt, d’est en ouest…)

* « Que va-t-elle y comprendre l’amibe, à vos tergiversations », me diriez-vous ; mais rien du tout ! Le propos, ici, n’est pas d’ordre « intellectuel », mais de l’ordre de la « perception », d’un niveau « sensitif », un langage ne nécessitant aucune traduction, universel, comme la musique peut incarner cet aspect du ressenti ; et là-dessus, il est bien difficile, j’en conviens d’y mettre des mots, des termes (trop imparfaits, incomplets) ; on ne peut que tenter de s’en approcher… (ajout du 6 mai 2020 vers 9h10)

(à 9h56) sonagrammes

entre-deux : chants d’oiseaux

de 0’35 à 1’01, le Pouillot siffleur discute avec (??)…
zoom de 0’49 à 1’02
de 1’52 à 2’02, des chants (??) plus complexes…
de 2’06 à 2’16, toute une symphonie dans ces chants (??)

(parole en marchant – 15 avril 2020 à 10h00)

—> 2. « petit chemin » : l’expression du vivant, du parcours
—> durée : 26’53

Du parcours que tu choisiras, ou, disons-le autrement, du parcours qui sera choisi, ou, disons encore autrement, du discours, du parcours que vous choisirez ; nous vous présentons… nous présentons, nous te présentons la chose, de différentes manières, pour complexifier, pour s’en amuser, certainement, pour se distraire, ou ne pas savoir faire autrement, peut-être bien ; différentes manières d’aborder le sujet…

de 0’53 à 0’59, un Troglodyte interrompt le marcheur, le temps d’écouter comment il chante…

0’54 (un chant d’oiseau, ajouter le sonagramme)
1’08
… que « vous vouliez » une compréhension, que « l’on veuille » une compréhension, que « tu veuilles » une compréhension directe, immédiate de la chose ; ou peu à peu, être imprégné par la sensation que l’on tente de faire transparaître à travers ce récit ; peu importe la manière, c’est à chacun de choisir, de trouver la forme qui lui convienne ; la complexité…

de 1’56 à 2’14, un Bruant zizi ? Non, un Roitelet triple-bandeau !

… n’est pas volontaire, elle est intuitive, parce qu’on ne sait pas faire autrement, et parce que l’on s’en amuse certainement. Alors par quoi commence-t-on ? Du plus simple, du plus classique au plus complexe, dans un ordre chronologique, dans un ordre disparate, complexe ? Incompréhensible, il l’est certainement ce récit, pour qui le lira avec une froideur critique et pragmatique de celui qui croit tout comprendre d’avance ; il ne s’agit pas ici, « vous » l’aurez peut-être compris, « tu » l’auras peut-être compris, « ce sera » peut-être compris, qu’il ne s’agit pas ici de croire en quoi que ce soit, à quoi que ce soit, nullement ! De dépasser ce cadre qui nous enferme, de dépasser les œillères plus ou moins volontaires que nous mettons à toutes choses, et dans tous les enfermements que nous ajoutons en exprimant tel mot ou tel autre ; ce que l’on exprime n’est pas dans le mot, il est dans l’expression, l’assemblage des mots que vous déposerez dans « votre » récit, dans « le » récit, ou dans « ce » récit. C’est cela qui importe, c’est pour cela qu’un même discours, une même expression peut être traduite dans une multitude de langues utilisant des termes, des phonèmes tous différents ; l’expression recherchée est similaire. Si le traducteur est bon, la sensation originelle transparaîtra ! Ce n’est pas le mot qui importe que l’on emploie, c’est la façon dont on le pose, la façon dont on le dit, dont on en dispose ; tous les comédiens dignes de ce nom le comprennent, cela ! L’on comprit puisqu’ils veulent être comédiens, puisqu’ils « sont » comédiens ! Celui qui n’y croit pas, il cessera d’être comédien, car il ne pourra plus interpréter quoi que ce soit, sinon à être un fonctionnaire d’un discours ancien le répétant sans aucune émotion, et celui-là s’appauvrira puisqu’il ne transparaîtra aucune émotion (transcendance) dans son discours (version : Celui qui n’y croit pas, il cessera d’être comédien, car il ne pourra plus interpréter quoi que ce soit, sinon à devenir le fonctionnaire d’un discours ancien, le répétant sans aucune émotion, s’appauvrissant où ne transparaîtra aucune transcendance dans le discours) ; à quoi cela servirait-il de le prolonger dans une quelconque comédie interprétée (aussi froidement) ? Non, nous nous devons…

6’07, un oiseau (??) semble lancer des cris d’alerte, « tuite tuite tuite ! »

6’18
… Voyez… l’oiseau insiste… Nous nous devons d’interpréter les choses de la manière la plus franche possible ; même en trichant, en imitant, comme le font certains oiseaux…

6’57 (il arrête sa marche et écoute l’oiseau, « tuitui tuitui tuitui ! »)

7’23
… dans leur imitation de l’autre, ils émettent quelque chose toujours, qui leur est propre. On ne peut faire autrement, évidemment, puisque nous avons, tous, cela au-dedans de nous (une « expression » à déployer) ; il ne s’agit pas d’y croire, mais d’en être persuadé, ce n’est pas tout à fait la même chose ! Si vous n’avez pas cette sensation, cette assurance du discours, ce qu’il y a derrière, ce dont on parlait tout à l’heure, ne transparaîtra pas ! Et en disant cela, j’intellectualise beaucoup, je tente de m’approcher sans donner une quelconque vérité, d’ailleurs ! Quelle vérité devrais-je amener, je n’en sais rien ? Euh… je ne fais que… apporter un discours qui me vient, vous disais-je encore tout à l’heure, et répété maintes fois depuis le début de ces écritures…
9’20 (un Pinson des arbres vient surveiller le discours et lance quelques invectives par moments…)
9’28
Le Pinson des arbres vous le dit…
9’31 (le Pinson répond)
Il le sait bien, lui…

de 9’40 à 9’43 (le Pinson vocalise et fait le beau !)

Vous voyez ! Les trilles, c’est pas les mêmes que tout à l’heure, il a insisté un p’tit peu ! « Oui oui oui » disait-il…
9’52 (le Pinson vocalise de nouveau !)
Voui oui oui ! Comptez le nombre de trilles… Cela varie tout le temps, on ne peut faire autrement ! Ce n’est pas qu’il répète tout le temps la même chose, non non ! C’est la manière qu’il a d’établir son discours, à ce moment-là de l’année. Vous changerez de pays…
10’31 (le Pinson en rajoute !)
… l’accent ne sera pas le même…
10’37 (le Pinson peaufine son discours, il tente une perfection vocale, et dialogue avec quelques voisins de lui…)

de 11’00 à 11’06, de belles vocalises du Pinson

11’10
… d’un pays à l’autre, l’accent varie, il est l’expression des influences du lieu où il habite. Le discours paraît le même, mais non, au-dedans, il y a la variation indéfectible, immuable, permanente, infiniment toujours la même, la substance essentielle qui nous meut, nous fait vivre ! S’il n’y avait pas cette variation, il n’y aurait pas d’humanité, il n’y aurait pas de vie, il n’y aurait rien de tout cela ; tout ce qui en résulte autour de nous n’est que variation infinie de toutes choses à tout moment du temps, de l’instant présent et de l’avenir. Voilà où nous en sommes ! Et voilà où nous mène le discours de ce récit, dans son « premièrement », où l’on exprime un être emblématique, ce « il » de l’histoire, comme une île pas si isolée que cela… des autres ; n’existant « que » par les autres, « grâce » aux autres, il n’est pas une île volontaire, il n’en est que la conséquence ; de l’île qu’il perçoit au creux de lui, c’est une image. Et puis des autres discours, du « deuxièmement », du « troisièmement », où l’on varie encore, aah ! Tout le temps !…

de 13’27 à 13’31, au début un Bruant zizi ?
de 13’48 à 13’52 (??)

13’49
Vais-je entendre le chant du Rossignol philomèle, aujourd’hui, quand je passerai à côté de son nid, s’il est toujours là, je ne sais ? On va le savoir dans quelques instants…
14’07 (au loin, un oiseau lâche régulièrement trois vocalises et puis s’en va… Plus de chants d’oiseaux ?)
14’54
Le silence momentané, dans un passage fréquenté par les hommes…
15’50
… sans cesse traversé par des racines à fleurs du sol, des racines d’êtres, euh… d’arbres qui ne sont plus, la plupart. Je le disais déjà il y a quelque temps, ces racines sont trop grandes pour être celles des arbres autour, ils sont trop petits. Non, ce que l’on voit, les souches anciennes qui les entourent, ce sont les racines de ces ancêtres qui transparaissent à travers les chemins, elles ont certainement plusieurs siècles. Elles alimentent d’un savoir indistinct tous les arbres du coin…
16’45 (le Pinson est revenu…)
… elles apportent une mémoire, un enseignement, des renseignements sur la teneur du lieu, de comment survivre, se soigner ; elles abritent…
17’02 (le Pinson lui dit…)
… des formes champignonneuses (fungis, mycètes), certainement ? Eh, un monde incroyable d’infiniment petit, qui collationne tout cela, organise la source même de ce que nous sommes et qui nous forme, ces êtres unicellulaires dont on parle tant ici, dans ce récit (version : Eh, un monde incroyable d’êtres infiniment petits collationne tout cela, organise la source même de ce que nous sommes et nous forme, ces êtres unicellulaires dont on parle tant ici, dans ce récit)… (il se mouche)… D’êtres unicellulaires, certainement, dans leur simplicité apparente, ils conservent une mémoire globale qu’ils transmettent de cellule à cellule, indéfiniment, en variant aussi tout le temps, eh, au creux d’elles-mêmes, un petit message…
18’26 (il s’approche de la Givre draine, son chant est de plus en plus présent…)
… sans cesse le même certainement en variant, bien entendu ; mais (avec) une idée toujours identique ; un principe immémorial dépassant toutes les idées qui nous font imaginer ce que nous croyons être, ce que nous en percevons… Encore une Grive draine… me le dit…
19’29 (chant de la Grive… puis d’une Tourterelle au loin… puis un tas de gazouillis plus loin…)

de 19’47 à 19’55, Grive draine en bas, Roitelet triple-bandeau en haut ?
de 23’33 à 23’40, un chant (??) bref très mélodieux, « triii dodi dadi ! »
entre 24’50 et 24’57, Mésange charbonnière ?

23’33 (un chant bref très mélodieux, « triii dodi dadi ! »)
26’26
(Note) Ce texte-ci, l’éclater en plusieurs morceaux, où chaque part ira au début, au-dedans, dans tous les parcours, aux moments opportuns que l’on trouvera bien, qui font sens… (ou plutôt, à l’inverse, relier les récits à ce texte-ci ? En tout cas, trouver le bon mixte…)

Sonagrammes audiométriques :