(parole en marchant – 19 avril 2020 à 14h03)
—> 2. « petit chemin » : montée chromatique
—> durée : 4’01
0’01 (un Pouillot siffleur [Phylloscopus sibilatrix], « tididii triiiiii ! »)
Comme une montée chromatique, des sens au cours du cheminement…
0’17 (un autre oiseau, « tede ti tede ti tede ti tede ! », le Pouillot siffleur reprend son chant à 0’25 ; puis chacun à tour de rôle…)
0’43
À la force de l’habitude, l’écoute s’affine, comme une montée chromatique, qui enfle au fur et à mesure, comme cet oiseau qui s’arrête soudain, et reprend ensuite.
1’28
C’est cela le cheminement dans le bois, ce que vous me demandiez, ce que cela pouvait bien être, cette histoire que l’on raconte en marchant !
2’04
En sous-titre nous voulons toujours dire, voix mémorisée en marchant, voix de la mémoire, voix de l’inspiration (venue) en marchant, voix venue d’une inspiration en marchant, etc., etc. vous trouverez bien la manière d’agencer… d’agencer tout cela, je vous fais confianceee ! Il a plu dans le bois, des flaques d’eau, encore des détritus… Ils ne peuvent pas s’en empêcher, ils ne ramassent pas, il faudrait être l’éboueur des quelques salopiots qui traversent la forêt, petits ou grands, d’ailleurs ! Leur indifférence à ce lieu me met en colère, et je ne vais pas reparler de cela maintenant ; taisons-nous, taisons-nous…
…
(parole en marchant – 19 avril 2020 à 14h30)
—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 0’47
(juste avant ces mots, il clamait une inspiration poétique qui lui plaisait bien, mais…)
J’ai cru enregistrer cette parole, et n’ai pas appuyé sur le petit bouton (des recordings) de la machine enregistreuse, il n’en restera rien… je disais quoi ? Ce qui me vient ! Ah, sacripant (il souffle)… que va-t-on faire de toi ?
…
(parole en marchant – 19 avril 2020 à 14h36)
—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 2’31
Comme un journaliste au creux de la forêt, il interviewe les oiseaux, à moins qu’il se comporte comme les savants qui étudient les êtres du lieu, et les écoutes patiemment, lequel des deux est-il ?
Un peu des deux à la fois, probablement. Il n’est qu’un passant de toute façon, qu’il étudie assidûment quelques jours, quelques mois, il n’y sévira pas tout le temps en cet endroit, ce n’est pas son habitat naturel ou du moins, il ne l’est plus ; sa cahute, fût-elle toute pourrie ou honorable, se situerait à côté, un peu plus loin, près des routes où il y a les passages des machines à quatre roues, voire plus…
Non, dans la forêt, vous n’y trouverez guère de ces deux-pattes ; ils ne feront que passer, s’y promener, étudier, peut-être, et trop souvent la couper celle-ci, illusoirement, péniblement.
Peut-être n’est-il qu’un comédien, répétant sa scène auprès des siens…
… qui le sait, qui le sait ?
…
(à 14h50) sonagrammes
(après le discours : 200419-145046 – chants d’oiseaux)
…
(parole en marchant – 19 avril 2020 à 14h54)
—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 10’57
(À cette question où cet écrit serait une prétention supérieure…)
Non, cette parole n’est pas un survol, elle n’est pas au-dessus ! C’est un vol tout autour ni en dessus ni en dessous, on contourne, on observe, on entend et l’on régurgite ! Il n’y a pas de surplomb exprimant une quelconque supériorité, un quelconque mythe à rajouter. Si vous le comprenez ainsi, si vous le vénérez ainsi, ah, alors, décidément, c’est que vous n’aurez rien compris, c’est moi qui vous le dis… moi !… Oh, qui, au moment où vous lirez peut-être ceci, je ne serai plus, mes éléments me composant dispersés aux quatre vents de la planète, redonner au sol ce qui me fit naître, comme vous, un jour, cela vous arrivera, comme à tous, ici ! (version : Oh ! Au moment où vous lirez peut-être ceci, je ne serai probablement plus ; les éléments de ma carcasse dispersés par les quatre vents de la planète, redonnant au sol ce qui me fit naître, comme vous, un jour, cela vous arrivera, comme à tous, ici !)
Aucunement, tu ne vénéreras ! Ah ! Si je disais la chose ainsi, j’appliquerais une contradiction en exprimant une parole toute faite pour être vénérée, je prônerai l’irrévérence de la non-vénération, et cela reviendrait au même. Non ! Gardez un simple beau sens, ce bon sens au creux de vous, c’est cela qui prime, ne jugez que par vous, l’intuition qui vous vient, c’est la meilleure ! Et ne la laissez pas être influencée par vos à priori, qui seront la plupart du temps faussés par votre expérience de vie (version : Et ne la laissez pas sous l’influence de vos à priori, qui seront la plupart du temps faussés par votre expérience de vie) ; on ne vit pas toujours à bon escient, et la plupart du temps justement on se trompe tout le temps ! Les rares fois où vous n’êtes pas dans l’erreur, dans l’oubli de ce que vous êtes, sont rares. Ce sont peut-être des moments d’extase, de bien-être ? Mais, pour les apprécier, il faut savoir les reconnaître, du moment où vous vous trompez et du moment où vous tombez juste, vous êtes en accord avec vos propres cellules, avec tout votre être… Aucune religion ne permet cela, à mon avis, aucun mythe, c’est au-delà ! C’est toute la substance intime de votre être, ce qui vous fait vivre dépasse les cadres mêmes du mythe où vous semblez vous repaître, oubliez cela ! Moi, c’est ce que j’en dis, je n’ai pas de paroles divines ; absolument pas ! Loin de là, je ne fais que donner mon point de vue, mon avis, et je m’y retrouve plus, à régurgiter le monde de cette manière ; faites comme il vous plaît, certes, mais faites attention, chacun de vos actes va influencer votre avenir et la plupart du temps, nous tous, y compris moi, agissons maladroitement, activant fortement toutes les prémisses qui vont nous faire disparaître (version : faites comme il vous plaît, certes, mais faites attention, chacun de vos actes va influencer votre avenir et la plupart du temps, nous agissons tous maladroitement, activant fortement toutes les prémisses qui vont nous faire disparaître.). Oh, suffit de regarder ! Le Moucheron est moins nombreux cette année, ah, depuis des décennies que je traverse les forêts, je puis l’attester. Avant, on utilisait des produits aux senteurs inégalées pour les faire fuir, ces Moucherons ; mais à force de les détruire et de ne plus les supporter, nous avons fini avec nos produits, nos actes, nos agissements, à les faire disparaître tout bonnement, et ceux qui se nourrissent de ces Moucherons n’ont plus de quoi se nourrir, toute la chaîne alimentaire s’en trouve perturber ; pour y gagner quoi ? Notre plaisir à traverser la forêt sans nous épousseter d’une chute du Moucheron qui nous agace. Si nous l’avions supporté un peu plus, et adopté des manières ancestrales (en adoptant des méthodes ancestrales), comme souffler (dessus) d’un air chaud qui les fait fuir à chaque moment de votre pas, ou des petites astuces diverses qui permettent de supporter cet embarras au temps où nous n’avions pas les substances pour les détruire (nos pesticides fameux), la nature était encore reluisante. (version : Si nous l’avions supporté un peu plus, en adoptant des méthodes ancestrales, comme souffler dessus d’un air chaud, ce qui les fait fuir à chaque moment de votre pas, ou diverses petites astuces permettant de supporter cet embarras, au temps où nous n’avions pas les substances pour les détruire, nos pesticides fameux, la nature était encore reluisante.)
Vous voilà dans un drôle d’embarras, à devoir comprendre que si vous détruisez autres que vous, à force, c’est une partie de vous que vous annihilez peu à peu ; vous êtes tellement dépendant des autres, que d’agir à détruire ainsi le milieu où vous vous complaisez, il ne sera plus aisé justement, il sera terroriste contre vous, dans un seul but de rétablir quelques équilibres perturbés, les mouvements naturels agiront à votre encontre, inévitablement : vous êtes l’élément perturbateur principal (version : vous êtes tellement dépendant des autres, à détruire ainsi le milieu où vous vous complaisez, il ne sera plus aisé justement, il sera terroriste contre vous, dans un seul but de rétablir quelques équilibres perturbés, les mouvements naturels agiront à votre encontre, inévitablement : vous êtes l’élément perturbateur principal.). La première chose à réguler est ce qui perturbe, plus que tout autre, voyez-vous ? Moi, ce que j’en dis, c’est vous qui voyez, c’est vous qui voyez…
(il croise une connaissance de quelques ans)
« Ah non, ils t’ont pas encore coupé, petit arbre ? Fais-toi discret… dépêche-toi de pousser, ils sont mauvais… » Je passais près du petit Hêtre poussant trop au bord du chemin ; et qu’il les gênera, les passants, demain, déjà hier, quelques branches furent cassées… Comme à vous autres, tous, ici, mes amis, je vous dis merci, ce fut un bel après-midi auprès de vous…
(un oiseau lui répond)
…
Sonagrammes audiométriques :
