(à 14h57) sonagrammes
(avant le discours : 200421-145731 – chants d’oiseaux)

entre 0’14 et 0’18, le Pinson dans l’arbre…
de 0’24 à 0’37, le Pinson et le Pouillot véloce, entre deux…

(parole en marchant – 21 avril 2020 à 15h07)

—> 2. « petit chemin » : l’approuve de soi
—> durée : 5’13

« L’approuve de soi », ou comment certains technocrates hominidéens prennent leurs semblables pour des idiots…

(il s’adresse au vieux Chêne abattu)

Tu m’en vois désolé de venir ici, mais je suis à la recherche de papiers que j’aurais perdus dans le coin, des papiers de « l’approuve » (ou de la prouve) de mon déplacement ! Tu t’étonnes de mon parlé, oui ! Il faut maintenant que l’on prouve que l’on se déplace effectivement en notifiant sur le papier le fait, alors qu’un simple regard… qu’un simple regard suffirait, qu’une simple observation… non, il faut une débauche d’énergie, d’utiliser une paperasse quelconque pour le notifier en mettant ses identifiants, ces « prouves »… ces « prouves » de soi, où l’on euh… notifie entre autres euh… son… son appellation contrôlée, euh… sa date de naissance, le lieu, etc. tu vois un peu ? Non, rien ne prouve que je suis passé par ici, tu m’en vois désolé, salut vieil arbre abattu ! Je m’agace effectivement de la chose… Salut chères progénitures, il faut que je retrouve « l’approuve » de moi, « l’approuve » de mon déplacement ! Puisqu’il faut que je le prouve, « l’approuve » de moi ! Les grammairiens vont être offusqués, les orthographieurs du mot, encore plus ! « comment donc parle-t-il, celui-là ? D’une manière inaccoutumée ? Ooh ! il faut corriger cela ! » L’on va m’envoyer les procédures orthographières et grammaticales, à l’embonpoint boursouflé d’une nourriture trop abondante, évidemment ! Pour m’octroyer quelques notations moribondes, déjà, envers mon écriture, mon parler inapproprié, hors du temps, hors du langage commun, de cette époque ! Oh ! la la la laaa ! On a plus le droit d’inventer des mots et des manières de dire, c’est mal vu ! Oh ! la la la laaa ! Qu’ils maquitine… qu’ils m’enquiquinent ceux-là ! Élégamment, j’ose un bras d’honneur, évidemment… On refait le chemin à l’envers, on verra bien. Il faut que je retrouve « l’approuve » de moi !
La preuve de vous ?
Si vous voulez ! Mais « prouve » (ou l’approuve), c’est plus rigolo !
Ah, c’est pour rigoler ?
Ben oui, bien entendu, allons ! Ooh !
Donc vous avez de l’humour ?
Effectivement, j’ai de l’humour, mais il n’est pas compris, voyez-vous, euh… l’on s’agace de moi ! Ooh, méchant bonhomme que je suis.
Vous voilà bien ironique ?
Voui ! Comme je suis à peu près sûr que nul n’entendra ce propos insignifiant, je m’en repais tant et mieux, ça m’amuse, à mon âge, on s’amuse comme on peut !

(parole en marchant – 21 avril 2020 à 15h15) [S] ??

—> 2. « petit chemin » : aveux retrouvés (voir si garder dans petit chemin (??))
—> durée : 10’48

(le robote retrouve dans la mémoire délaissée par le « il » du racontement précédent, le « premièrement », des aveux de ce dernier, bien tardifs)

Sur d’autres propos, dans « livre quatre », je disais que je m’excuse de vous avoir importuné dans la découverte de l’envie de moi, que je pourrais bien éprouver, celle de l’instinct, vous savez bien ; je n’en connaissais pas toutes les implications à cette époque, il fallait découvrir quand on est jeune !

vers 0’48, chant discret (??)

Ce fut fait, et mon émoi s’en trouve bien dépourvu… À rattacher au propos où je disais « ce n’est que ça ? » Dans mon étonnement, insatisfait ni satisfait, d’ailleurs ! Je trouvai à l’époque que l’on en faisait bien trop à ce propos, et mon émoi s’en alla bourlinguer ailleurs, voir si dans d’autres contrées un pareil émoi atteignait les mêmes sommets. Je m’aperçus que c’était pareil, en effet, tous soumis aux lois de l’instinct de l’espèce ni plus ni moins que les autres. Mon émoi alors je le mis au repos… de plus en plus au repos, vue qu’il représentait une insignifiance à ce propos (sujet). Ironie de l’histoire, j’avais d’autres chats à fouetter, mal m’en prit, je le fis en effet et je m’en émus encore plus quand je vis mourir quelques chattes que j’avais adoptées ; dans un embarras, mon incapacité de leur donner une vie sereine et agréable. Je me dis en effet « quel sale type, je suis, il ne vaut pas le détour ! » Sans m’en émouvoir plus que ça, je poursuivis mon chemin jusqu’ici, jusqu’à cette parole ; mon regret est de ne pas l’avoir compris plus tôt, tout cela !… Cela aurait évité bien des souffrances. Oh ! La mienne n’aurait eu aucune importance, c’est plutôt envers celle des autres, pas des semblables à moi, seulement, des autres êtres avec qui je « coh-a – bi-tais » et dont ces petits chats mignons qui se trouvaient là par hasard, auprès de moi. Je leur demande pardon plus qu’aux hommes, de mon ignorance, mon incapacité non pas à les aimer, car j’en suis incapable, mais à les respecter, les aider à vivre, à faire de ma personne, un cadeau, un plaisir à partager. Mon indifférence, parfois, les a amenés à des incompréhensions que je perçois aujourd’hui comme telles. Au début, ce fut parfait, les petits chatons dormaient sur mon front, sur ma tête, dans mon sommeil je sentais leur chaleur, leurs ronrons affectueux, ils n’avaient aucune crainte ; ce fut après, l’égoïsme de ma personne et les quelques désagréments de quelques tiques, les puces qu’ils m’apportaient dans la maison, me firent créer une distanciation qui cassa tout, sans trouver le bon équilibre, j’usai de ma proéminence pour les faire sortir du logis et qu’ils rentrent que le jour et non plus la nuit. « Chacun chez soi ! » je me suis dit, alors qu’une intelligence supérieure à la mienne à ce moment… supérieur n’est peut-être pas le mot, mais un compromis, une symbiose adéquate aurait suffi simplement, sans emphase, à chercher le bon équilibre entre le trop et le pas assez ; je ne sus le faire ! Je n’avais pas compris, encore ! De vivre, à force, on en apprend certainement, on apprend de ses erreurs, tout à fait. Mais quand on a tout compris, déjà, vous voilà bien vieux et c’est déjà trop tard ! Je vous le disais tantôt, à ce propos, je ne sais dans quelques récits, quelques textes précédents ? À mon âge, on fait (établi facilement) un compte rendu, une synthèse de ce que l’on a vécu, c’est bien normal, puisque l’on a appris de la vie ; on peut comparer les différentes attitudes que l’on a eues, des pires aux meilleurs… et de là à considérer comment il faudrait faire (il s’inquiète, des voix aux alentours)… Dorénavant, comment on devrait agir… mais chute ! Des oreilles écoutes, taisons-nous…
(pas très loin de lui, il aperçoit quelques deux-pattes rôdant dans la forêt…)

(à 15h27) sonagrammes
(avant le discours : 200421-152744 – chants d’oiseaux)

de 0’07 à 0’20, variations d’une Mésange bleue au début, probablement un autre oiseau après ?
zoom de 0’13 à 0’23

(avant le discours : 200421-153609 – chants d’oiseaux)

de 0’09 à 0’36, variations d’un Pouillot véloce…
zoom de 0’16 à 0’21
zoom de 0’39 à 0’43, des nuances…

(parole en marchant – 21 avril 2020 à 15h54) [S] ??

—> 2. « petit chemin » : confirmation de la lumière
—> durée : 2’52

Confirmation de la lumière : c’est sombre en haut avec les Pseudotsuga, et clair en bas ; alors qu’avec les feuillus, c’est sombre en… c’est clair en haut et sombre en bas, c’est l’inverse ! En bas, le tronc apporte la noirceur et le feuillage, l’éclairement, euh, par les Pseudotsuga, c’est l’inverse ! Les sommités sont plus sombres que le feuillage des feuillus, surtout au printemps ! à l’été, la nuance se voit moins, ça a tendance à s’uniformiser. On retrouve ces variances au moment de l’automne, mais c’est vraiment au printemps qu’une sorte de halo lumineux, encore aujourd’hui, nous sommes en avril, s’est produit cette lumière diffuse, magique !

1’12 (un oiseau commence à lâcher un « tii u u u u u ! » discret et monotone, toutes les trois secondes à peu près ; des sonorités par salves de 0’9 s environ, et une tonalité comprise entre 8,3 kHz et 4,6 kHz)

Il faut absolument protéger cet endroit, ce contraste lumineux ; protéger la lumière ! Oh, vont-ils s’offusquer, « quelle étrangeté encore, nous amène-t-il là ?

Coupons, coupons ! Enlevons cette lumière, enlevons la beauté de la nature, des choses ; nous n’en voulons pas, nous voulons tous massacrer, il faut des pépettes, il faut dè l’arzent !

de 1’36 à 1’42, le chant discret d’une Mésange bleue, « tii u u u u u ! »…

« Beaucoup l’arzent pour nous survivre ! »
Ah bon ?
Je ne savais pas que l’on se nourrit d’argent ?
Moi, je me nourris des cultures du jardin environnant, autant que possible, de ce que m’amène la terre ; il n’en sort pas de cet argent, sinon le métal quand on le fond, ce métal lourd qu’on appelle « argent », tout au plus, et ce que l’on fait, avec des pièces lourdes, euh… Eh, je ne vois pas autre chose ?

Sonagrammes audiométriques :