(parole en marchant – 24 avril 2020 à 14h07)

—> 2. « petit chemin » : dialogue de presse avec les oiseaux
—> durée : 4’29

—> (tenir compte de la temporalité dans la réalisation de ladite lettre ; elle ne pourra s’élaborer véritablement qu’à l’achèvement de l’ouvrage)
—> (au moment où s’élabore cette écriture, la nécessité de mener de front les cinq parties de l’ouvrage, à cause de l’imbrication des récits entre eux…)
—> relié aux récits de 1. « İl », peregrinatio, la retournée : 213. témoigner de son grand rêve, lettre à la presse…

› À propos de « la lettre à la presse », argumentez le propos suivant, dont je ne connais pas encore toutes les prémices, en commençant par dire : « voilà l’idée ! L’idée que je sous-tends… » Peut-être, l’oiseau va me… va me donner cette idée, le Pinson des arbres, si tonitruant cette année ?

› Oh ! Il dit qu’il s’en fout, « démerdez-vous, vous, les z’hommes ! C’est vous qui avez foutu la merde, c’est à vous de la réparer, c’est pas à nous, nous ne sommes pas assez nombreux. On peut vous faire des suggestions, mais comme vous, vous ne nous écouterez pas, disant que nous sommes des bêtes, même si nous volons, choses que vous ne faites pas aussi commodément que nous… On s’en fout donc, démerdez-vous !… »

› Oh ! Ils ont bien raison. C’est à nous de résoudre la question…

› Alors, quelle est donc cette idée d’agglomérer quelques propos, à servir de prétexte à cet ouvrage pour apporter quelques communautés d’esprits, à réfléchir et agir communément, apporter quelques biens matériels pour nous prémunir des adversités ; toutes ces choses-là qui vont tout autour, pour une quelconque pérennité !

› Je m’en vais vous le détailler, le propos, mais au jour d’aujourd’hui, je ne sais pas tout, on ne m’a pas tout dit, encore ! Cela viendra, je le pressens ainsi, quelque chose me l’annonce de cette manière ; cette chose, je ne sais pas, qu’est-ce que c’est ? Certainement pas une chose divine, ni un mythe quelconque, ni une histoire de quoi que ce soit…

de 2’41 à 2’45, sur les mots de l’homme, un Pouillot siffleur ?

› … ce sont… ce qui nous sous-tend, les choses agissantes au-dedans de nous, sûrement ?

› Alors, cette phrase, ce groupe de phrases, paragraphe préalable pour annoncer le propos qui va venir ensuite, dont je n’ai pas encore tous les éléments…

de 3’08 à 3’11, l’oiseau reprend ses trilles…

› … au jour d’aujourd’hui, pour vous dire quoi ?
› Ah ! Ça, je sèche ! Nul être ne m’a encore inspiré, eh, faut-il être inspiré pour amener ce que je pressens, comme la bête sent l’orage venir, le tourment d’une terre avant l’éruption du volcan ? Vous savez cet instant, quelques minutes avant l’éruption volcanique, le silence… le silence de la nature qui a tout pressenti ; sauf les hommes en général *, il leur faut des capteurs innombrables pour percevoir ce que les bêtes, comme l’on dit (pas si bêtes que ça), ont déjà pressenti, le silence des sens… Eh bien, cela ne me vient pas encore, voilà !

* (la plupart semblent avoir perdu ce sens primitif essentiel de la bête archaïque qu’ils possèdent en eux, croient-ils avoir tout perdu de ce sens-là ?)

(parole en marchant – 24 avril 2020 à 14h29)

—> 2. « petit chemin » : raconté sur le dédoublement de lui (premièrement)
—> durée : 6’29

(propos retrouvés de la mémoire : Est-ce le témoignage du scribe au sujet du dédoublement de lui, le « il » du premièrement, une ambiguïté persiste ?)

Écoutez bien le discours des oiseaux, il se joint au récit de l’homme…

(dialogue)
› Mais qu’est-ce donc… qu’est-ce donc qui se dédoublait de lui ?
› Oh, je dirais la part de l’envie de lui, de ce dédoublement-là.
Mais est-ce une part matérielle, un corps qui se coupe en deux, comme une cellule vivante ?
Vous avez pas entendu l’oiseau ? Il vous dit que « non ! » La part est probablement immatérielle, l’envie de lui, de se répandre par ici et de rôder comme un fantôme dans cette forêt et dans tous ces lieux-là ? Je n’en sais pas plus que vous, je n’y étais pas, l’on me raconta, c’est tout, cette envie de lui…
› Et qui vous raconta cela ?
› Mais lui ! Quand je le côtoyais… puis après il est parti ! Moi, de même, nous ne nous sommes pas revus depuis… Chacun avançait de son côté ; lui, il me dit qu’il sera… le jour où l’ouvrage sera terminé, il ne sera plus ! C’était entendu ainsi !
› Ah bon ?
› Oui !
› Mais vous ne l’aviez pas dit, plus tôt ?
› Mais la question ne fut pas posée, ne se posait pas ainsi.
› Aujourd’hui, c’est évident !

de 2’01 à 2’07, entre les mots, le chant de l’oiseau…

› Maintenant que vous avez fini pratiquement son racontement, à le lire jusqu’au bout, dans l’austérité de ce récit…

de 2’20 à 2’26, chant de l’oiseau ironique ? ; à la fin, respiration asthmatique…

› … vous y êtes arrivé malgré tout !
› Tant mieux, tant mieux !
› Il n’en tire aucune gloire à cette épreuve qu’il vous fit supporter ? Cette épreuve, elle le fut autant pour lui que pour vous, car des humeurs et des affects de lui, ils sont aussi des vôtres ; sa forme était… s’il n’est plus réellement, disons-le ainsi aujourd’hui… était comme la vôtre, et il éprouvait les mêmes choses, nullement différemment, avec ses particularités annexées par ici, un retrait par là, des variations, comme pour tout être, dans l’accommodement qu’il se fait du jour et de la nuit, et des palabres qu’il doit entretenir avec ses condisciples, et le milieu où il vit, surtout, c’est tout !
› Moi, on me raconte ! On me dit « inscris ici ce qu’on te raconte, ne tergiverse pas, ne brode pas, reproduis simplement avec les termes qui vont bien », c’est tout ce que j’ai fait, je n’ai pas apporté d’autres manières, pourquoi le pourrais-je (pour quelle raison le ferais-je d’ailleurs), je ne suis pas une personne du monde littéraire ni écrivain, je l’ai maintes fois dit, enfin ! Je me répète… Hein petit Hêtre, trop près du chemin, tu le sais toi, moi qui passais si souvent près de toi ? Vous le savez (bien) vous, tous les êtres d’ici, ce que l’on me raconta (ce qu’il me relata) quand nous passions tous les deux, lui me racontant, moi l’écoutant (lui me racontait et moi je l’écoutais), mémorisant avec la petite machine enregistreuse sa parole, la plupart du temps ; ou qu’il me laissa dans mon logis, ces quelques milliers d’écrits…

de 5’10 à 5’16, l’oiseau ponctue le discours de l’homme, il ajoute sa version…

› J’eus suffisamment à faire pour ne pas chercher à inventer de plus que ce que l’on me donna. Il y avait suffisamment dans l’affaire pour broder tant bien que mal ce récit…

(il semblerait que ce dialogue soit la traduction simultanée du dialogue entre les oiseaux et le narrateur du récit, l’histoire se raconterait donc ainsi ? À cet instant, au moment de la transcription de ce discours [le 2 mai 2020 à 22h20], il apparaît gros comme un édifice géant que ce soit la forêt, la génitrice principale de ce racontement ! )

(Il y a peu, le témoin, le narrateur, s’exclama : « elle a tant à me dire, cette forêt ! Cette forêt blessée par les z’hommes ! Elle a tant à me dire ! » disait-il, presque désarmé de cet aveu devenu une évidence indépassable pour qui sait lire, écouter, entendre la musique, les chants, les parfums qu’elle exhale ; à côté, il se sentait bien de chose et un immense respect au creux de lui s’amplifiait)

(il ne faudrait pas trop y tomber tout de même, ne pas en venir à une vénération mystique nauséabonde ! Ressaisis-toi !)

5’29 (il laisse aux oiseaux le soin de terminer ce discours qu’ils avaient auparavant commencé)…

de 5’32 à 5’35, le chant de l’oiseau sarcastique ?…
de 5’47 à 5’51, c’était un Merle moqueur…

et puis etc.

Sonagrammes audiométriques :