(parole en marchant – 22 juin 2020 à 19h06)

—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 12’41

de 1’45 à 2’03, un Pinson dans l’arbre, un Loriot lui répond…
zoom de 1’45 à 1’55, un Pinson dans l’arbre, un Loriot lui répond…

(chants d’oiseaux, dont celui très beau, d’un Loriot)
3’52
Tous les chants que j’aurais mémorisés et dont j’en aurais pu repérer les noms de leurs auteurs, puisqu’on leur donne un nom, à ceux qui les reconnaîtront, les ajouteront ensuite, par-dessus mon écriture comme une note ajoutée à d’autres notes, celles que j’aie déjà faites (réalisées)… cela sera autorisé !
Eh, que l’on reproduise ces ajoutements incessants sur une mémoire ajoutée à d’autres mémoires, celle d’un chant !
Eh, du nommage de quelques oiseaux, dans leurs variations, ce qu’ils disaient à ce moment-là, dont on n’a pas encore déterminé la véritable signification, « simplette », dit-on ? On a l’outrecuidance d’affirmer que ces oiseaux-là sont bêtes, plus bête que la bête qui les nomme… Cette affirmation honteuse à mes yeux, mérite une rinçade (rasade), une contredite ! Qu’ils ont un langage tout aussi prépondérant que le nôtre, le leur leur est suffisant (version : Qu’ils n’auraient pas un langage tout aussi prépondérant que le nôtre, cela n’a pas de sens, le leur leur est suffisant), ils n’ont pas besoin des éruditions de nos savants à nous, de nos littéraires à nous, notre littérature qui ne parle que de nous ; eux parlent aussi d’oiseaux (leur langage à eux, ne parle aussi que d’oiseaux). Mais j’en suis sûr, ils témoignent encore plus qu’on le fait, de nous, de notre présence et de l’enquiquinement (l’empiétinement) pour être poli, que nous représentons à leurs yeux, quand nous (ne) les abattons pas ; il est certain que bien souvent leur perchoir, lui, est abattu au creux de la forêt, (celui) des formes ligneuses toutes debout que l’on découpe assidûment. Ils ne peuvent plus s’y reposer tout doucement, leurs chants s’en trouvent dépourvus, c’est ce qu’ils racontent quand je traverse la forêt, ils me le montrent, me l’indique, d’un ton sévère, « encore un zomme qui s’en vient, va-t-il couper encore une de nos branches ? » Quel ennui nous représentons à leurs yeux, je ne suis pas sûr que leurs chants soient dithyrambiques quant à nous décrire, il me semble, mais j’affabule peut-être ? (je suis) bien sévère à notre encontre, bien sévère… Nous ne sommes pas dignes à leurs yeux, et souvent je les entends au loin, ils m’ont vu bien avant que je les voie de loin, oui justement, le rapace qui plane en haut dans l’air, de son cri ingrat, il prévient tous les autres, ses semblables et les autres, autres que lui ; même de la fourmi, quand je vais marcher dessus, la fourmilière, elle est prévenue des vibrations dans l’air, et sur terre, que je fais (commets), du coup de pied maladroit ou intentionnel sur leur cahute immense à leurs yeux, qu’ils (qu’elles) ont construites peu à peu… D’un seul coup de pied, moi (si je le désire), je détruis leur habitat, comme un ouragan le ferait pour un de nos ports, une de nos maisonnées à nous ; nous représentons cela, à leurs yeux ! Les fourmis, aussi, ont le droit d’exister en paix ! C’est tout ce qu’ils (elles) demandent : la paix ! la paix… et c’est maintenant que je me tais, déjà je commence à parler et… encore, il faudra remettre ceci à plat, ce dont je m’exaspère tout le temps ; l’écriture se finit pourtant, tout ce qui devait être dit a été dit, il ne reste pas grand-chose, il suffit de clore cette écriture. Elle s’achève, elle arrive à sa fin, vais-je enfin me taire ?

10’29 (le Pinson, dans l’arbre, se le demande encore !)

Vaste débat ! Et l’oiseau m’a dit, évidemment, évidemment, « si tu causes, tu ne te tais pas ! », alors oui, j’ai compris, je me tais ! (ce matin), je me tais…

(parole en marchant – 22 juin 2020 à 19h19)

—> 2. « petit chemin » : 
—> durée : 21’29

Infernal, je rajoute : commenter mes errances quand je dis des bêtises, les contredire, les corriger en annotation, mais de la bêtise ainsi dite de l’erreur, la laisser telle quelle (telle qu’elle est), eh, par contre, ajouter la note nécessaire qui la contredit, qui ajoute…
0’30 (ce qu’il voit arrête sa parole, à quelques dizaines de mètres, devant lui, sur le chemin, de petits animaux inhabituels courent devant lui…)
0’47 (le Pinson dans les arbres, commente la scène, « titititit tuti truiii ! », tout le long de son avancée…)
1’02
Des touts petits toutous… y’a des petits chiens ?…
1’31 (il croise le plus petit arrêté au bord du chemin)
Alors, le toutou ?… Alors petit toutou, ça va ? Non… ah ah… (le petit chien le regarde, queue basse, craintif, il attend…)
1’56 (une sonorité, dans une bande étroite à 9 kHz, apparait, probablement l’expression d’un insecte orthoptère, une Sauterelle ?)
2’17
Des chiens errants, errants errants pataplan (rataplan) !
2’26 (un Moucheron tournoie autour du microphone, celui de la machine enregistreuse)
3’06 (il se mouche)
3’47 (le petit chien semble le suivre, de loin…)
Que faites-vous là, c’est pas normal dans la forêt, des chiens errants de la ferme aux alentours sûrement ?… Calmes, sans aboyer, des petits toutous pas bien méchants, encore jeunes, errants errants pataplan (rataplan) !
4’21 (quelques oiseaux s’exclament et s’amusent de la scène…)
4’57
Il me suit le petit toutou que j’ai croisé, il va au même endroit que moi… il est craintif, il se méfie de moi ! Et devant, quelques-uns se sont cachés, plus grands (plus âgés)…
5’25 (un oiseau l’interpelle, « tudi tudi tui tui ? », mais il n’y prête pas attention)
5’30
Vont-ils m’assaillir… en grand ? Est-ce un guet-apens qui m’attend ? Je ne sais, on verra bien ? Le loup serait-il revenu dans la forêt, ou du moins, ce sont ses lointains ancêtres que je viens d’y voir ; ils n’ont pas bonne mine, ceux-là ! Leur sauvagerie précaire ne témoigne pas d’une… distance, je ne sais quoi, suffisante pour m’apeurer pour l’instant…
6’43 (l’évènement attise le chant enjoué d’un oiseau bavard, « tidi luiditi tidi luiditi luiditi di… »)
6’56
… méfions-nous…
6’59 (l’oiseau reprend en s’approchant…)
7’04
… méfions-nous comme (encore) du loup… (loup, y es-tu, c’est fou !)
(un oiseau au chant discret rythme ses pas, « tsiii… tsiii… tsiii… » ; la sonorité de l’orthoptère supposé occupe une bande plus large, de 9 à 12 kHz)
7’45
Les oiseaux en spectateur se sont tus, ils s’interrogent…
8’42
Le petit toutou me suit toujours…
(au loin, une Colombe roucoule…)
9’13 (il se mouche à nouveau)
9’54
Silence dans la forêt, un drame insignifiant se prépare…
11’14 (un oiseau s’écrit, « tchi tchi tchi tchi tchi ! »)
Serait-ce le geai qui se marre ?
(il se trompe, c’était un Faucon crécerelle…)
11’39 (un oiseau le lui dit « tri lui di du ! » et un autre répond « trii ! »)  
11’42
Odeur de Loches aux alentours… pourtant le temps est sec ?
12’23
Une petite voix, intérieure voix, me dit « vas-tu te taire ? » Sur ces propos illusoires…
12’35 (il est interrompu par une suite de beaux chants, les oiseaux fêtent la venue des temps chauds…)
13’13 (il se mouche encore)
13’36
Je suis… j’ai tourné sur la droite, il ne semble pas me suivre (il parle du petit chien). Il serait donc de la ferme au bout du chemin qui s’en allait tout droit, comme j’ai bifurqué à sa droite, remontant vers le nord, il ne semble pas me suivre ? Il n’est donc pas si abandonné que ça, il vaquait les soirs tranquillement, et nous nous sommes croisés… Vu sa jeunesse, et que c’est la première fois que nous nous voyons, il est bien évident que… il y a deux ans il n’était pas né, je n’aurais donc pu le voir, voilà, voilà, voilà. Et s’il avance tout droit vers la ferme que je suppose, c’est qu’il y trouvera (une) parenté quelconque, quelques hominidés lui donnant quelques mangeailles, assurément, assurément…
15’43 (il se retourne et s’arrête pour voir…)
Non, je ne le vois plus (il reprend sa marche). Plus je m’éloigne plus cela confirme mon précédent… dit ! Et si je reviens aux mêmes heures, je risque maintenant, dorénavant, de le croiser à nouveau…
16’22 (la sonorité de l’orthoptère qui semblait le suivre s’arrête subitement ; un chant de Columbinae au loin…)
La Colombe des bois (il veut dire la Touterelle des bois)… en semble fort aise… au loin…
16’31 (l’oiseau tout près ajoute « tudu dilui di ii luii ! »)

16’40, un oiseau (??) lâche quelques « tui… tui… tui… » très sporadique, un autre oiseau ajoute « ii ti itittete ! »…

Que disiez-vous ?
Le micro était loin, vous n’entendiez pas ce que je racontais ?
Non ! il faut peut-être que vous répétiez ?
Comment ? Eh, vous vouliez tout à l’heure que je me taise ? (la sonorité de l’orthoptère revient progressivement)
Oui, mais votre thèse, il faut maintenant qu’elle est dite, l’énoncer clairement ; ensuite, effectivement, vous pourrez vous taireee !
Ah ! Voilà !… Je me retourne, et il n’est toujours pas là (il parle toujours du petit chien), cela confirme ce que je disais déjà. Je parlais tout à l’heure d’une Colombe, dans le bois (la Tourterelle de tout à l’heure), qui roucoulait, et que je n’entends plus, je m’en suis probablement éloigné, ou s’est-elle envolée, je ne sais, je ne sais ? La fraîcheur, ce soir, tombe peu à peu. Ce fut aujourd’hui, une des journées les plus chaudes de l’année, elle annonce une canicule qui s’approche et qui est déjà annoncée…
18’35 (un oiseau aussi bavard que lui entame un chant joyeux, comme s’il lui dictait des mots insignifiants, mais beaux à entendre…)
… on la prévoit très précoce, très assidue, il va manquer de l’eau… il faudra s’y faire à ce manquement…
19’01 (il parle tout bas)
Tais-toi et laisse parler l’oiseau ! (il s’arrête et écoute)
19’07 (étonné de cette attention, intimidé, l’oiseau inconnu émet quelques vocalises, comme pour dire « que me veut-il, ce zomme-là ? » ; peut-être vexé l’oiseau se lance et entame le beau chant qu’on attendait de lui… ; tout autour, chants divers de Pouillot véloce, de Pinson, Roitelet triple-bandeau, etc.)

de 19’18 à 19’57

il reprend sa marche à 20’05)

(parole en marchant – 22 juin 2020 à 19h41)

—> 2. « petit chemin » : note temporelle
—> durée : 3’33

Au sujet des réponses faites, aux cheminements… aux paroles dans le cheminement : ajouté un dialogue temporel disais-je, dans quelques écritures ces derniers jours ; ajouter cela !
Me répondre, aux dialogues déjà existants, les contredire, ajouter, retrancher, contredire, préciser ; un dialogue temporel ajouté au-dedans, que l’on n’entend pas par la voix, mais dans l’écriture. Faire cela ainsi, sur les derniers écrits ! Trouver le moment où cette façon de faire s’avère opportune, où la temporalité du propos s’amène là, opportune ! comme un renouveau, une vague idée d’y mettre quelque chose d’original, s’en amuser, y trouver un divertissement, l’idée d’un spectacle à reproduire dans ces recommencements ; de la bande sonore du dialogue (original), en marchant dans la forêt, y rajouter celui de comédiens, sur une scène, y répondant dans les espaces laissés en blanc, dans le cheminement, sur le bruit des pas comme maintenant ! Moi, je trouverais cela amusant, intéressant, une théâtralité comme j’ai toujours aimé. Je dis cela à la petite Reine-des-prés toute rabougrie dans le (au) bord de l’allée, oui, je t’ai reconnu toi qui me soignes avec les tisanes faites de toi…
Ah ! dialogue champêtre perturbé par une voiturette, il semblerait que je reconnaisse l’individu…

(parole en marchant – 22 juin 2020 à 19h50)

—> 2. « petit chemin » : note mise en page
—> durée : 2’29

  1. Couverture du volume « petit chemin » : Remettre l’ombre du marcheur en fond, au lieu des écritures, y ajouter les sonagrammes les plus beaux, de ceux des chants des oiseaux.
  2. Quant à la partie « ilem », qui sera peut-être plus grande que prévenue, laissez les dessins des planètes et des étoiles.
  3. Eh, dans « premièrement », le marcheur et les écritures, comme auparavant.
  4. Du robote (« du robote à la chose »), ajouter quelques lignes de code (informatique)…
  5. Et dans les « ajoutements », on ne sait pas trop encore quel accoutrement on va y mettre. Qu’est-ce donc qui symbolise des ajoutements, un tas, un capharnaüm, très certainement ; celui d’un grenier, d’un fatras, et quelques rats…
de 0’42 à 1’09, sans les entendre, au-delà de 10 kHz, il croise pendant sa marche, deux chants de Sauterelles (ou apparentés), leurs sonorités sont bien distinctes et ne se chevauchent pas…

(parole en marchant – 22 juin 2020 à 19h56)

—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 14’45

(ajouter la description du chant des oiseaux)

(il décrit ce qu’il voit autour de lui, en marchant)

De la même couleur, après les Digitales qui sont en fin de saison pour elle : les Ficaires, de la même couleur, fleurs beaucoup plus petites, tige montante de la même manière, elles se présentent dans le fossé devant moi, elles s’enfleurissent ! Et de l’autre côté, quelques Marguerites finissantes, toutes joyeuses de cet été s’en venant ! Elles ne sont que d’un côté à l’abri du soleil…
Marguerite, assurément !
À moins que ce soit quelques variétés de Camomilles ?
Regardons la feuille, vérifions, vérifions… le pompon semble finissant (rebondissant), comme cette Camomille (auquel je pense)…
(il se trompe, il s’agit bien de la Marguerite commune [Chrysanthemum leucanthemum, ou Chrysanthemum leucanthemum var. pinnatifidum, ou Leucanthemum vulgare, les botanistes lui ajoutent de ces appellations toutes synonymes, à chacun sa version…] ; les Camomilles ont des feuilles plus découpées, comme Matricaria recutita ou Chamaemelum nobile)
C’est possible ! je m’en vais vérifier, oh lalalaaa !
Tiens ? Feuille de peuplier…
L’oiseau rit, il se gausse de mon interrogation, « comment, il ne sait plus le nom des fleurs ? Oh, qu’il est bête cet homme-là ! »
Les Centaurées montent montent, elles vont bientôt être en fleurs celles-ci…
(cri de l’oiseau !)
Le Geai, euh, je l’ai réveillé…
(pour une fois qu’il ne s’est pas trompé de nom)…
(l’oiseau s’écrie à nouveau !)
Oui Monsieur ?…
Ah ! encore des Ancolies, retardataires, encore en fleurs, tiens donc, tiens donc…
(il se mouche)
Des Digitales finissantes… derrière les Ficaires naissantes… Là, je suis à peu près sûr des noms, voyez-vous, je ne suis pas totalement… oublieux… des quelques éléments que j’appris dans ma jeunesse, quand je botanisais dans cette forêt…
Et ça, c’est quoi ?
Un Ajugas reptans, monsieur…
Nous allons vérifier, vous savez, et nous vous contredirons si nécessaire.
Faites donc, faites donc… là, voyez, des Centaurées ont fleuri (enfleuries), elles ont quelques fleurs encore ; j’aime les Centaurées, moi, petites Centaurées… Ah, tiens !… Curieux ?
(chant du Pouillot véloce, il lui rappelle une promesse)
Ne deviez-vous pas vous taire, disiez-vous tantôt ?
Oui, en effet ! Eh, voyez-vous, j’ai à raconter de ce que je vois, il faut que je témoigne, pendant que j’ai encore une voix…
Qu’est-ce donc cela ?
(l’oiseau, courtois, le lui dit !)
Mais des Millepertuis, me semble-t-il, en train de s’enfleurer, monsieur…
De fleurir, plutôt…
Oui, mais c’est pas beau, je dis « s’enfleurer », il faut faire varier la langue, enfin ! Je sais que cela vous agace… Ah, une petite Renoncule (il marmonne)…
Il semblerait que ladite Marguerite soit une Camomille, monsieur, j’ai oublié la variété, mais il semblerait bien ?
(Non non, il se trompe, ce sont bien toujours des Marguerites qu’il voit ; et pendant ce temps, l’oiseau l’interpelle, « tileurdilu ! »)
Que me dis-tu l’oiseau ?
(il marmonne loin du microphone)
Il est timide… les oiseaux répondent…

(d’abord un Pinson dans l’arbres, et un autre inconnu)

de 6’27 à 6’31, l’oiseau inconnu (??)

(il s’arrête devant un beau pied d’Euphorbe, peut-être Euphorbia esula ou Euphorbia exigua)
Ici, une nouvelle forme, une variété toute fluette, toute verte, petites feuilles…
Aaah, le ruisseau est à sec, bien à sec !
(l’oiseau inconnu lui chante un air entendu)

de 6’56 à 6’59 (??)

Le Géranium… (il marmonne)

de 7’26 à 7’32, pendant ce temps, de discrets oiseaux (??) causent…

Ce sont des Rubiacées, monsieur… des Rubiacées, monsieur… genre Gratteron (Galium aparine) ou proche… mais, vu qu’ils sont violets, ceux-là, ce n’est pas la même variété…
Les oiseaux s’envolent devant moi, vous chantiez si bien…
(l’oiseau, dans l’arbre, lui répond)
« Oui ! » me dit le Pinson…
Eh, le papillon voudrait bien m’accompagner… ah, le chemin monte, pourrait-il me pousser, il n’y a point de vent pour le faire et je fatigue à mon âge ?
Prétention prétention, euh, le papillon pour ce faire, pourrait me faire avancer ?
Vous plaisantez, j’espère ?
Ah ! on a vu plus petit que soi, souvent devancer par la force (de) quelques holobiontes protubérants, méfiez-vous, méfiez-vous !
Le papillon est un holobionte plus petit, eh, il a des vertus que nous n’avons pas, nous ; il vole, par contre ! Et voler a de quoi vous émerveiller, monsieur, qui me répondrait dans ce récit qui se veut temporel…
Ah, voilà voilà voilà ! Vous inventez un genre nouveau ?
Oh, si peu, si peu !… Le fossé du ruisseau, au bord du chemin, est tout aussi sec, très sec ! L’été s’annonce rude…
(l’oiseau, qui en sait quelque chose, lui en raconte une bien bonne…)
Encore un peu de fraîcheur ici, la terre est encore humide, à l’ombre… une voiture au loin, elle s’en… tourne à travers chemin, pour m’éviter sûrement ? Tant mieux, je n’aurais pas à subir son bruissement ! Méchant bonhomme que je suis !
Mais non, mais non !
Mais si, mais si !
Va-t-il se taire enfin ?
Ah ! ça, je ne sais, je ne sais ?
Nous voudrions que vous vous taisassiez, monsieur…
(le grammairien préfèrera « tussiez »)
Oh ! quelle périphrase (il voulait dire périlleuse phrase) dont le verbe me semble… quelque peu audacieux !
Oui, mais cela se peut, de dire ainsi !
Ah ? Nous vérifierons !
Faites donc, faites donc !
Mais enfin, taisez-vous !
Je me tairai quand j’en aurai fini avec ce cheminement, savez-vous, et c’est pas demain la veille !
Ah, saloperie ! saloperie de bonhomme !
Il va encore nous faire ajouter des mots, à gâcher du papier pour rien, pour une lecture approximative qui ne se fera certainement pas…
Pour soi, le contentement de soi, monsieur, vous est un égoïste !
Oh, je m’en mouche !
Eh bien, mouchez-vous !
(il se mouche)
Voilà, c’est fait… vous êtes content ?
Tout à fait !
Et que ce… que faisons-nous, maintenant ?
Ah, peut-être bien que… là, maintenant, tout de suite, je me taise, effectivement… Je m’enfer dans des parlottes inutiles, les oiseaux ne m’adressent plus la parole, pas de petits toutous autour de moi, malgré que le Pouillot véloce insiste toujours autant, et même le Pinson par moments…
Eh, que voulez-vous, je n’ai plus rien à dire, aujourd’hui ! Tout a été dit de ce qui devait être dit !
(le Pouillot véloce, avec son ton insistant le lui dit, aussi !)
Écoutez le Pouillot, il a tout compris, lui ! Ah, mais !

(à 20h11) sonagramme

de 0’21 à 0’28, un Troglodyte, suivi du Pouillot véloce…

(parole en marchant – 22 juin 2020 à 20h24)

—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 1’18

C’est marrant, les Moucherons sont là où il y a des cadavres ?
(il veut parler des arbres abattus…)

Là où il n’y a pas de cadavres, il n’y a pratiquement pas de Moucherons. Je viens de m’en apercevoir, dans cette forêt, au niveau des coupes, le Moucheron est assidu, surtout quand elles sont récentes ; mais là où les coupes sont très anciennes…

de 0’30 et 0’32, entre deux mots, l’oiseau (??) ajoute sa version des faits et enrobe le tout de virgules multiples…

… où la forêt est préservée, en équilibre, moins de Moucherons assidus à me tamponner la peau de leurs pontes assidues ! Non non non, là où y’a des cadavres les Moucherons sont dithyrambiques (méthodiques, cyniques, ils me piques, caustiques), assurément ! ils m’assaillent, m’enveloppent, me tiraille pour tenter un achèvement qui ne vient pas, « je résiste encore un peu ! » (parole de vieux !)
Ah !
(« Patience, patience, tout tour viendra », me raconte la mouchette, en faisant bzzz bzzz autour de moi, elle surveille, voilà tout…)

Sonagrammes audiométriques :