(à 14h51) sonagrammes
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(parole en marchant – 30 juin 2020 à 14h55)
—> 2. « petit chemin » : note
—> durée : 0’48
(entre deux chants d’oiseaux)
Remplacer, ou mettre en parallèle le terme « autoroute de Fourmis », en « Fourmis-route », ou reprendre la racine latine du terme scientifique nommant la fourmi : « Formica » je crois, « Formica-route », « Formica-road », ce serait amusant, sur le sujet…
(Les fourmis constituent la famille des Formicidae)
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(à 14h59) sonagrammes
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(parole en marchant – 30 juin 2020 à 15h06)
—> 2. « petit chemin » : note (suite)
—> durée : 0’37
L’équivalent de nos autoroutes dans la forêt, les « Fourmis-routes », ou « routes de Fourmis », comme vous voudrez ; « Formica route » pour les scientifiques, « s’il en est ! », me dit l’oiseau…
(tiens ? Problème de mémoire, il se répète ?)
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(parole en marchant – 30 juin 2020 à 15h07)
—> 2. « petit chemin » : propos confus
—> durée : 25’20
—> ajouter des réponses et commentaires temporels
(propos confus, mais laissés comme ça… confus ! le propos diffus…)
Aux philosophes rationalistes qui ne conçoivent que dans un esprit purement humain, le dissociant de la chose dite « naturelle », du vivant, je dirais plutôt pour moi : nous sommes inclus dans un ensemble formant un univers (où) tout est relié, donc, l’esprit, si esprit il y a, de quelconques entités…
0’37 (l’oiseau commente sa parole, d’un ton jovial…)
… autant pour la nôtre, en premier, puisqu’il s’agit de nous, ce dont on parle.
Je ne sais plus ce que je voulais dire, mais cette rationalité…
0’52 (l’oiseau le distrait, avec son chant rigolard, il affirme sans vaciller, qu’il s’égare le z’homme, celui qui parle et passe sous son regard haut perché…, « tridi dududududu ! »)
… qui veut qu’un entendement ne soit purement que lié à l’espèce ? Non, pas exclusivement, à mon sens ; instinctivement, sans justement une prise de conscience évidente, le milieu où nous sommes influence notre état d’esprit, nos pensées, tout ce que nous constituons (de notre forme et de nos actes) est traversé en permanence par des influences, des rémanences, des vents de toutes sortes, particulaires…
1’38 (l’oiseau s’amuse de lui…)
… de l’air, du cosmos, des esprits autour de vous, des êtres en vous, tout cela agit sur votre tempérament ; et comme toute entité vit des existences différentes, du simple fait qu’elles ne sont pas aux mêmes endroits et que leur histoire propre n’est jamais la même, il y a une diversité de pensée qui a souvent du mal à cohabiter. On pense souvent contre une autre pensée, alors que toutes pensées peuvent cohabiter, apporter la nuance, on peut concevoir le monde (avec l’acceptation) de cette manière, dans la différence et la variété et faire avec, il faut bien « faire avec » ! En fait, oh, on n’a pas le choix, je dirais ; nous sommes « obligés » de faire avec !
Nous ne sommes, disais-je quelque temps auparavant, jamais véritablement propriétaires (le véritable inventeur) * de ce que nous émettons (produisons), cela ne veut pas dire grand-chose, quand on raisonne à un niveau qui englobe le monde entier dans toute sa diversité…
(puis son propos dévie… influence de qui, de quoi ?)
Nous ne sommes qu’une particularité parmi d’autres ; et de la chose naturelle, si le mot est quelque peu restrictif, ethnique, lié à une culture hominidéenne locale, il se comprend parfaitement que dans d’autres civilisations, ce terme de nature ne puisse véritablement être compris, puisque il y a l’acceptation tacite que « la nature » est le lieu où nous existons et qu’il n’a pas besoin forcément d’être nommé ! décrits comme un monde à côté du notre. Cette différenciation qui s’est trouvée nécessaire depuis quelques siècles dans nos contrées, où certains philosophes éprouvèrent la nécessité d’exprimer le fait qu’une nature nous englobe évidemment, et que nous n’en sommes pas dissociés, montre que l’on a voulu très certainement faire cela : nous dissocier du monde où nous vivons, alors que nous n’en sommes qu’une partie et que l’on ne peut faire autrement. Nous ne sommes pas les inventeurs de nous-mêmes, nous obéissons à un processus vieux de milliards d’ans, qui nous engendre sans que l’on puisse y changer quoi que ce soit.
(le vent monte progressivement)
Les défaillances de chacun de nous ne sont que les défaillances des êtres inclus dans ce milieu. C’est (comme la) une défaillance d’un homme, est une défaillance d’une partie de ce vivant, un raté (ponctuel, une erreur momentanée) ! Tous les hommes ne sont pas ratés, il en est qui arrive à surnager dans une harmonie qu’ils arrivent difficilement à trouver, un équilibre. C’est ce processus que la vie a engendré, dans ce que les savants appellent l’aspect homéostatique de chaque être, qui doit trouver son équilibre dans le milieu où il existe, c’est une fonction du vivant. Ce que l’on appelle « l’amour » dans nos contrées hominidéennes, n’est qu’une manifestation de cette nécessité qui rend la vie plus supportable, sinon quel calvaire, quelles tensions inutiles nous éprouverions s’il n’y avait pas cette nécessité de tenter une forme d’équilibre, de symbiose, pour subsister ; l’amitié et toutes ces choses similaires sont du même ordre ; nous sommes obligées de cohabiter, nous ne vivons jamais seuls !
7’24 (le vent reste très présent !)
Quand on laisse faire la nature **, regardez, sur ce bord du chemin, au bord du ruisseau et du petit pontet où passe l’eau : les plantes, les (Gaillets) Gratterons, les Euphorbes… les graminées, et toutes les plantes qui séjournent, cohabitent dans une forme (un assemblage) harmonieuse ; nous n’y avons pas touché et l’harmonie s’en trouve localement là, jusqu’à la première coupe que les hommes feront, mais les plantes s’y sont habituées ; à cet endroit-là, spécifiques, elles ont eu le temps en quelques mois, graines après graines semées, à trouver cet équilibre d’une pousse par-delà les coupes (systématiques) des hommes, qui surviennent une fois dans l’année dans cette forêt ; elles ont juste le temps de fleurir et de recommencer.
Moins nous touchons, plus nous trouvons cet équilibre inné du milieu naturel (où l’on sévit, où l’on naît, où l’on reste, cloîtré au-dedans vis, croîs et meure), il n’a pas besoin des hommes ; l’homme ne peut qu’ajouter sa touche, mais avec beaucoup souvent de maladresse, car nous ne sommes qu’une expérimentation en cours, une tentative de dissociation quelque part, un déterminisme inconnu nous fait rentrer dans cette part justement, au risque de l’échec…
Petit papillon bleu, me suit… et ne me suit plus… s’en vont sur leur chemin, butiner d’autres plantes…
9’59 (et puis revient cette souvenance)
Je voulais dire, ah oui, tout à l’heure ! de ce que notre expression, quand elle dérive, se laisse aller, nous parlons de poésie. Mais le premier poète, c’est le vivant ! et tout ce qu’il exprime, cette nature. La poésie est une expression du vivant, n’est pas une expression de l’homme uniquement, c’est parce qu’il y a cette poésie dans la nature (cette part d’impondérable non contrôlable par la raison) que nous en éprouvons le besoin de l’exprimer…
10’47 (il s’approche du fossé en pente, bruit de l’eau…)
… comme cette eau qui coule, elle est une infinie poésie s’écoulant pour nourrir la forêt, de cette eau vitale inévitable !
Nous ne captons qu’un élan poétique qui passe à travers nous, dans ce qu’on appelle l’inspiration, et je ne suis pas sûr du tout que nous soyons inventeurs de cette chose, la poésie est déjà là depuis des milliards d’ans ; regardez la diversité des paysages qui arrivent à s’harmoniser quand ils sont laissés tranquilles ; ils s’assemblent, s’équilibrent, au fil des milliers d’années ; ce sont les perturbations momentanées, rapides, qui créent un déséquilibre momentané, nos cultures intensives, par exemple…
12’00 (un oiseau lui crie son avis, à ce propos ! « tudutidiliditi ! »)
… qui vont créer un désordre. Et si vous laissez le temps à chacun, de s’adapter, nous, de comprendre le milieu nouveau où nous habitons… attention ! Fourmis-route !… eh bien, inévitablement, nous trouverons les bons compromis ; il faut laisser le temps au temps ! Eh, ce que nous appelons la finance, n’est qu’une vision très accélérée des choses. Là, par contre, une expérimentation du vivant, ce qu’il fait de nous (est) complètement foireuse, c’est évident ! Cela ne mène à rien, cet artifice monétaire ; car s’il eut un… s’il eut une capacité d’adaptation, permise à une époque où il semblait nécessaire de trouver une manière d’avancer de la sorte, son exploitation à outrance créer un désordre supplémentaire, une précipitation que nul ne peut suivre indéfiniment. Le capitalisme n’avance que de chaos à chaos, jusqu’à son chaos ultime où il devra (finira par) disparaître ; dans son mécanisme, entraînant des sociétés entières dans son propre chaos ; ce n’est pas nouveau, précédemment il y eut pareilles… pareilles expérimentations, à travers les hominidés que nous sommes, eh, par terre, à partir d’autres êtres dont nous ignorons tout la plupart du temps, et dont quelques hommes nous ont laissé des traces d’expérimentations momentanées. La plus exemplaire fut peut-être celle des dinosaures, qui ne purent s’adapter à cause d’un cataclysme qui les rendrait fragiles, leur grosseur devenait un inconvénient et la modification de l’atmosphère, la densité de l’oxygène nécessita, dans sa variation, nécessita une adaptation des êtres au fil des milliers d’années, des êtres plus petits… Et l’exemple fameux, exemplaire, est la transformation d’une lignée de dinosaures en oiseaux ; des êtres plus petits, graciles, sachant chanter la plupart du temps (des sonorités inventeuses de nouveaux langages sonores, que notre lignée mammifèrante a copiés), et surtout voler ! Quelle merveilleuse adaptation ? Eh, celle-ci dura des millions d’années ! (avec des réussites et des échecs). Le capitalisme des hommes dans cette expérience qu’ils font d’une monnaie, à moins d’un (au moins quelques) millier d’années, et (son étendue à travers les sociétés humaines) au niveau planétaire, inférieur au siècle ! Et déjà qu’il est foireux, il ne peut s’adapter, ce qui est foireux doit disparaître ! L’argent n’est pas nécessaire, n’est pas un moyen ! c’est l’acceptation d’un système oppressif, qui réglemente les êtres selon que vous soyez riches (usurpateur, voleur, tricheur, dictateur, etc.) ou pauvres (malchanceux, trop honnête, handicapé), vous avez le droit de vivre ou de crever, ce n’est pas équilibrant, cela ! Eh, cette quête d’une richesse monétaire n’apportera jamais, jamais rien !
Ma perception là-dessus, est radicale ! Euh… il y a peu de chances que j’en change, je ne peux qu’affiner le point de vue, et je ne vois point d’avenir quant à l’évolution d’un tel système, il faudra apprendre à s’en passer, et vite ! très vite ! je pense… (problème d’adaptation)
Donc, tout cela pour dire, au début, ce que j’oubliais…
Tiens, le Houx commence à mûrir ses fruits, ces petites boules vertes pour l’instant vont devenir toutes rouges, d’un rouge éclatant. Cette manifestation de la nature est d’une infinie poésie, pour qui sait la voir et l’apercevoir, on se fout de comprendre, il suffit de percevoir avec ses propres sens, les sens que le vivant vous a donnés. La nature étant une entité de l’esprit (une vue de l’esprit, nous l’avons bien compris), (par contre, de considérer ce qu’on appelle) le vivant est un constat, qu’il existe une diversité colossale sur cette planète. Mais, la manifestation et l’invention du vivant obéissent, j’en suis à peu près certain, à un déterminisme volontaire, une expérimentation de la diversité. Il est peut-être dû à un hasard, mais peut-être pas ? Eh, ce que l’on appelle « la perception d’une mémoire », cette chose immatérielle qui permet à tout le vivant, de garder dans une mémoire insoupçonnée, des plans de fabrique qui permettent sa pérennisation, cela, pour moi, ne peut obéir qu’à une forme de déterminisme qui s’est affiné au fil du temps, et dont j’en perçois quelques éléments, me semble-t-il, à moins que mon esprit s’égare ? Eh, j’ai bien peur qu’il y ait quelque chose comme ça, au-dedans de nous, de chacun de nous ! Eh, disais-je auparavant, « on ne nous dit pas tout ! », et il faut peut-être mieux que ce soit ainsi ? Si nous savions déjà d’abord, d’avance, tout…
20’01 (il s’est engouffré sur une allée couverte de hautes herbes, aux innombrables plantes en fleur…)
Petit papillon noir s’en va de moi… qui s’éloigne de moi… ce que je vois !
Si l’on amenuisait… si l’on nous disait tout, ce serait peut-être embêtant, tant notre mécanisme qui tente toujours de s’accaparer, alors que cette notion de l’accaparement, de s’accaparer, ou d’accaparer les choses, dites-le comme vous voudrez… (il râle !) certains grammairiens disent qu’il ne faut pas dire « s’accaparer » (mais plutôt « accaparer »), dite comme vous voudrez, je m’en fous !
La langue est mouvante, c’est le sens qui s’affine…
Beaucoup de papillons autour de moi virevoltent, c’est bien ! j’en suis content !
21’12 (il se mouche)
Il manque, dans cette notion qui nous force à accaparer les choses, car l’on n’arrive pas à faire autrement, cette notion du partage, de l’équilibre. De chaque homéostasie qui est un affect personnel, nécessaire à chaque vivant, qui est codé dans son plan de fabrique, pour qu’il s’équilibre dans son milieu, l’association des homéostasies de chacun, nous donne, l’on pourrait utiliser le terme ainsi, une symbiose, si elle réussit ; mais elle est toujours en équilibre, à la limite de se rompre à chaque fois…
Pardon petit papillon, j’ai perturbé ton butinage, en déplaçant cette Marguerite…
Que disais-je… voyez, le vent contre moi, les senteurs, ce que je vois, m’a fait oublier ce que je disais… cela ne vient plus, l’inspiration a été perdue, seule restera cette mémoire immatérielle de la parole, mémoriser dans la petite machine enregistreuse ; parole que je pourrais compléter après sa transcription. Voilà ce qui se passera si tout se passe bien ; voilà comment les choses évolueront probablement ? Mécanisme de la transmission d’une chose sans saveur réelle, eh, dont il est nécessaire d’une petite part d’énergie pour la transvaser d’un réceptacle à un autre, d’une boîte à une autre, et permettre une lecture d’un être à un autre…
C’est fou ce qu’il y a des papillons ici, je suis content ! Enfin, vous êtes revenus, merci petits papillons, même s’ils ont des chenilles (ravageuses) que certains zommes (et des plantes, aussi) détestent, le petit papillon est nécessaire dans le milieu où il est, il participe avec les autres à son essor… voilà…
(le Pouillot véloce termine ce discours, il ajoute une fin à cette marche hominidéenne, lui, à la place, il sait voler dans les airs et chanter tout autant, un air… insistant !)
…
* (Voir aussi cet aspect : du droit de propriété opportuniste que l’on se donne, d’une parole prononcée [la chanson] ou d’un écrit que l’on a réalisé)
** « laisser faire la nature », locution ambiguë, faisant croire à l’action d’une entité (la nôtre), agissant sur elle, comme si nous étions un règne à part, non inclus au-dedans, etc.
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