(texte manuscrit – 4 juill. 2020 de 14h à…)

Brouillons d’une élaboration, au début, c’est un peu sommaire, le temps que tout s’élabore, s’affine, et s’agglomère… faisons des esquisses allusives !

Particules —> diagramme
holobionte —> diagramme

Pour que je naisse,
il a fallu tout ce monde,
qu’il apparaisse !

(ajout du 17 août 2020)
(et puis réessayer à nouveau ce stylo-plume abandonné naguère, la souvenance d’une autre façon d’écrire, et par là redécouvrir ce que l’on semblait avoir oublié, et qui par la plume, renaisse comme une invention nouvelle, il lui fallait quelques prémisses n’ayant rien à voir avec les idées qui s’y glissent)

(corrigé)
(Et puis, réessayer à nouveau ce stylo-plume abandonné naguère [à cause de sa plume et de son encre], la souvenance d’une autre façon d’écrire, et par là, redécouvrir ce que l’on semblait avoir oublié, et qui sous l’écriture de la plume [et de son encre], renaisse comme une invention, une nouveauté ; il fallait bien quelques prémisses, n’ayant rien à voir en apparence avec les idées qui se glissent au-dedans du récit, indirectement, elles suscitent une éclosion, comme si une intention relevant d’un autre besoin, sans le rechercher absolument, provoqua un enchaînement inconsidéré, hors de portée, dans une maladresse, une bévue entraîne au travers de cette aberration, la naissance d’un univers, une nouveauté ajoutée au reste ; le monde serait ce cas bien maladroit ?)

[ temporalité ]

À force d’explorer cette idée d’expérimenter dans des essais de possibles choses à examiner, élaborer par-dessus des ratures inévitables de nouveaux théorèmes, de maintes variations où sans cesse l’on refait à travers ces ébauches inéluctables, les égarements du chenapan…

—> diagramme barré : rebut d’une âme mal barrée, des essais et des rejets, puis la trace ainsi laissée comme une preuve, pour dire « vous voyez, ce que cela a été ? »

—> diagramme fondation : l’entité inconnue veut fonder un monde né de lui, dans un ego assuré, invente toute une stratégie… et c’est là qu’il voudrait que l’on applaudisse !

Collisions et vecteurs :
À un endroit indéfini, tout commença dans une agitation soudaine, des particules incertaines s’entrechoquèrent pour former un monde élémentaire.
(Dit autrement)
Quelque part, à un endroit indéfini, venant probablement de mouvements indéterminés, une agitation s’élabora dans des réactions vives incertaines elles s’enchaînent et s’entrechoquent pour former les briques d’un monde élémentaire.

—> diagramme fondation : alors c’est terrible, l’entité, en essayant son stylo-plume retrouvé, invente le principe d’une histoire et flèche ses trouvailles et trouve cela génial ! Il veut laisser cela comme la postérité possible d’un faiseur d’univers ! Dans une enfance remémorée, il s’imagine toutes sortes de mondes qu’un indice nouveau a répertoriés au creux de sa mémoire ; un monde était déjà là pourtant, comme des lois dans un grimoire, que l’on semble avoir oubliées, elles régentaient tous les ordinaires de son monde à lui. Il veut fonder ! Eh bien, qu’il fonde !

« ὕλη » (hūlē, hȳlē), ilem, ylem… reprendre l’idée de quelques termes antique et laisser mûrir…

—> diagramme ilem un : que fait-il encore ? Il cherche un après, sans se dire « mais qu’y avait-il avant ? » il oublie sa propre cause, ce qui le pousse par ses devants, à déterminer quelques pans… de quoi ? « Ça dépend ! » dirait un présage, alors il établit quelques plans…

Diagramme du questionnement sur la fondation d’un univers et de son déterminisme, de la matière, d’une souvenance, d’une mémoire et de plan de fabrique (des recommencements, entraînants à chaque fois des variations, et la naissance d’entités multiples…).

—> ajouter diagramme ilem deux : bon, d’accord, il trouve quelques accords, des principes, des formules à son plan, il reste un hic à sa méthode, ce hic est le mot ! À recommencer et sans cesse varier… le mélange… Il rêve d’y voir un ange, dans son monde étrange ?

—> ajouter diagramme ilem trois : à défaut d’y voir une guerre, il encercle son idée avec quelques probabilités…

Ce fut le commencement de quelque chose. Curieusement, à l’heure où une entité, conséquences de ce débutement, écrit, élabore cet entendement. Ce principe d’agitation prélude toujours à l’élaboration d’un monde nouveau (d’abord un déterminisme inconnu, un monde particulaire, des assemblages, une matière, un univers, et des agglomérats divers, tout cela forme une histoire, un racontement que laissent les traces de ces événements successifs dont nous sommes issus), de dislocations, va vers une relocation dans un point indéfini, d’une recomposition non finie, en devenir, un moment d’une stabilité précaire tente de s’ordonner.

(Nous tenterons la lecture de ce monde comme nous le pourrons)

S’il y eut un commencement, c’est qu’avant celui-ci, il y eut un préalable, fondateur de ce point de départ. À chaque départ, prélude un agencement préparatoire, un avant ! Une pulsation, des collisions, des compositions et des décompositions, une stabilité précaire, le temps d’une élaboration, un « voir comment ça fait », cet assemblage momentané ?

Ce mécanisme porte avec lui, la mémoire de ces assemblages, l’information qu’il y eut des moments d’organisation stabilisée (momentanément), une symbiose maintenue, le temps d’en effectuer le tour, elle ne durera qu’un temps : il faut une agitation (semble imposer un déterminisme inconnu), une dislocation, avec, à chaque fois, des éloignements, une dilution, une entropie irrémédiable (inéluctable, c’est la logique de cet univers, semble-t-il ?). Dans cette pulsation globale, une infinité de pulsations intermédiaires, sous-jacentes, tant qu’il existe cette énergie les poussant d’une dislocation à une recombinaison, puis des éclatements et des recompositions… Notre interrogation se situe quelque part, entre ces deux mouvements, au moment de l’élaboration, la conception, elle-même génitrice d’assemblages et de dislocations ; on en revient toujours au même principe : l’oscillation, la pulsation, l’onde, et la particule suivent ce mouvement, le corpuscule ondule. Nous n’en voyons, du corpuscule, de sa présence, sa marque, la trace de son passage, une onde temporelle, ou à un instant précis, sa position particulaire, la photographie d’un instant (figée dans le temps). Le reste du temps, c’est un film s’écoulant, l’addition d’une multitude de positions. Tout dépend de l’instant que l’on mesure, ou tente d’observer : un moment figé, ou un mouvement continu, le mouvement particulaire ondulant ; comment faire autrement ?

Non ! On ne peut pas résumer les choses à une seule mathématique. Il y a des choses qui échappent à cette mathématique !
La mathématique sera toujours une simplification réductrice de l’interprétation du monde et de sa causalité (en revoir cette définition ?). Elle n’explique pas l’origine des choses, ou du moins, son interprétation reste incomplète (c’est inévitable). Il y aura toujours une inconnue indépassable, un horizon que l’on ne peut ignorer, puisque nous le pressentons bien. Il manque une dimension non perçue, ou un mécanisme irrésolu du même ordre, me semble-t-il, que le leurre émanant des agencements du vivant qui nous conçoit, nous fabrique. À ce discours, ajoutons « qu’on ne nous dit pas tout », ironie du propos, c’est la part d’un inconnu irrésolu, venu d’on ne sait où ; une inspiration subtile me dit d’aller voir par là, cette forme indéfinie, et ce raisonnement qu’on dit « mathématique » ne résout pas tout !

Et si l’on enlevait cette enveloppe,
cet encerclement,
ça serait comment ?

Elle n’est pas une finitude, peu importe l’échelle qu’elle tente de définir – elle ne reste qu’une théorie, avec ses imperfections et ses qualités.
Il existe d’autres langages tout aussi nécessaires, elle ne peut s’y substituer. Si je parle moi, entité existentielle, de l’infinie « poésie » du vivant, dans cette allégorie de notre milieu, il y a la part d’une perception, de la grande complexité de ce monde ; de le résumer à une mathématique serait émettre le long chant de son édification, comme un nom qu’on lui donnerait, sans jamais pouvoir le prononcer jusqu’au bout, tant il serait long, toute une vie ne serait pas suffisante : la formule « insuffisante » ne peut se substituer à la réalité qu’elle décrit.
Tout doit être appréhendé à la mesure de ce que nous percevons, en laissant ouvertes les portes de toute éventualité, sans jamais les fermer. On ne peut appréhender le monde en une seule fois, c’est impossible ! Et à quoi cela nous amènerait (dirait le naïf), sinon un emballement nous dépassant, une folie !

Alors !
Tout ce qui préluda à ce que le « je » naisse, « tu » naisses, « vous » naissiez, « nous » naissions… pour qu’il advienne, il fallait des préalables !

Nature
› Faites confiance à votre « nature », usez de « bon sens » au lieu de lois et règlements ne faisant que détruire cette notion essentielle apportée par un « bon sens » consciemment exprimé.

› Ah ! Cette parole est mal ficelée, il faudrait la recommencer, quelque chose a été oublié !
› Oui, mais quoi ?

[ petit insert temporel ]

[ Le vestige d’un dessin réalisé par une entité vieille de onze ans, un gosse, il préfigure ce qui s’annonce, dans la maladresse de quelques ratures quelle serait cette nature, elle aurait besoin de beaucoup d’imagination dans un monde en pleine révolution ? ]

dessin d’enfant (de 1969)