(texte manuscrit – 23 déc. 2020 à 11h)
—> livre des préalables
De fixer un récit, nécessite que l’on décide d’arrêter la variation (des informations défilant au creux de votre tête), nécessite la mort d’une quelconque évolution (de la narration) ; par ce fait détonnant, comment voulez-vous que nous puissions clore toutes ces élucubrations du revirement (sans cesse exacerbé) ? Cela semble impossible, cela bouge, change tout le temps ; une âme éphémère pourrait se dire « en aurais-je le temps de clore ce récit à temps ? » Par conséquent, pour arrêter un récitement, il faudrait savoir le faire mourir à un moment, oublier, proscrire un quelconque changement (d’arrêter de varier tout le temps) !
Nous devrions donc véritablement cesser de vivre pour que cela cesse (ce déversement) !
Mise en parallèle : constitution des particules et constitution d’un récit fixé, stabilisé… un temps (indéterminé ?).
Analogie : l’édition d’un livre, d’un ouvrage quelconque (fixé), serait la réplique d’un monde momentanément figé (dupliqué à la demande d’un univers à bâtir), comme les particules élémentaires racontant une histoire, la leur (prélude et constitue la nôtre, cet univers qu’elles occupent et forment ; la structure de chacune fixée elle aussi par un déterminisme inconnu pour une durée indéfinie) ; le livre, cette mémoire déversée (et fixée) agit de même dans un principe similaire.
De l’impossibilité narrative de terminer ce racontement (à cause) de termes figés dans le temps, ce langage du moment (ayant à choisir entre mourir et évoluer sans cesse) nous révèle l’impossible littérature de cet ouvrage où l’on ne peut clore chaque chapitre (définitivement), chacun amenant à un autre, d’hier à aujourd’hui et demain, ce sera pareil, un tel amoncellement. C’est amusant, ce publiement devenu impossible (il n’y a pas d’éternité) ?
Par conséquent, il conviendrait pour l’instant d’établir une version momentanée (et non définitive) qui ne représenterait donc qu’une étape ajoutée à d’autres étapes présentes et à venir…