(texte manuscrit – 30 déc. 2020 à 22h45)

—> tenter de raisonner, litanie des préalables…

(on a surligné en jaune les ajouts, corrections et regrets)

Essayons de trouver une formule simple pour décrire ce récit ?
Oh, encore une étape préalabilisatrice, que va-t-il inventer, dans la nouveauté, une simple variation ou des mots compliqués, cet entêté ?

À tenter de remonter tous les préalables nécessaires au racontement de ce qui suit, remonter à la source ultime, c’est comme une demande qui nous est faite, dans un subterfuge étonnant, nous ne cessons d’explorer cela, étape par étape, de préalable en préalable successivement, rendus supportables à cause de l’amusement de gamin que cela suggère : pour tous les vivants nous ayant précédés, nous ne sommes que leurs descendances, dans une jeunesse qui semble nous égarer, à expérimenter les pires bêtises, apprendre et passer le relais à ceux qui suivront, etc. pour l’énumération des délits…

Quelle est la raison de tout ceci ?
Serait-ce de tenter de raisonner, en tant que vivant, extirper ce qui surgit, les influences de drôles d’univers, en dehors et en soi où l’on apparaît bien insignifiant ?
Vous émergez au sein d’un monde, dans une surface (un surnagement, loin des profondeurs de votre mécanisme biologique qui a l’art de s’occuper de tout, à votre insu, il sue dans des tâches ingrates) où vous ne percevez pas grand-chose, juste ce pour quoi l’on vous fait exister ; l’idée d’un leurre permanent ne fait qu’émerger au sein de votre compréhension, du vivant au creux de vous (votre soi, votre carcasse), vous éduque, et tente un apprentissage.
De n’être rien (de naître d’un rien), c’est déjà quelque chose, tenter d’appréhender tous ces aspects constitue l’univers discret de cette prose, de la lire n’apportera peut-être rien de nouveau, de maigres répétitions modéreraient une influence sur vous ; qu’importe, il fallait qu’on la pose ici, cette prose, et sous de multiples formes, webeuses, manuscrites, ou d’ouvrages imprimés sur du papier, on usera de ce que l’on pourra à la mesure de nos dérives ; de maigres intentions, sous le regard amusé de celui-là, le héros d’un jour en quête d’exploit, pour ravir une gloire, un prestige, un pouvoir, un dédain, un salut, s’égare aussi, à sa manière ; lui aussi n’a pas tout compris…
Cet ouvrage laisse poindre un sourire, une grimace, face à ceux-là (gesticulant amoureux d’une prospérité inopportune), une grimace de singe, ne cessant d’ajouter, sous le prétexte d’un divertissement, une pléiade de préalables, ce qui fut nécessaire à l’édification d’un récit, non d’une idéologie ; comprendre ce que la somme des vivants en dedans et hors de soi complote… afin de nous permettre de régurgiter tout ceci, il y aurait comme un oubli ? (les préalables ne sont pas finis)