(parole en marchant – 19 déc. 2016 à 18h10)
—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
Contexte : conférence microbienne…
– Tous ces microbes, du plus vulnérable, du plus raisonnable au plus détestable, s’insinuant à travers les plus grosses formes de vie, colonisent jusqu’à votre intestin, pour vous permettre de digérer et d’exister, toute cette faune infiniment petite puisqu’on l’affuble du mot « micro », pour micro-organisme ; un préalable devenu essentiel à chaque être pluricellulaire, dans toute sa diversité incommensurable, à peine recensée et si peu expérimentée, quand on les cherche on en découvre à chaque fois une multitude incalculable qui nous montre comment et pourquoi nous existons.
– Ne serait-ce pas plutôt eux, les maîtres de nos vies, nous ne pouvons subsister sans eux, petit microbe, du plus aimable au plus destructeur, du virus à la bactérie, du plus simple protozoaire à la plus démoniaque des cellules, des formes innombrables, génitrice d’êtres hétérogènes si diversifiés, s’entre-tuant ou s’associant réciproquement, pour des assemblages fortuits de mutations ou de futures évolutions ; combats incessants, d’absorption, d’organisation où beaucoup échappent à notre entendement ; comme dans un tube digestif, ces milliards de bactéries qui nous permettent d’assimiler les nutriments essentiels à notre survie, inévitables accommodements qui construisent notre existence, nous ne pouvons subsister sans eux ; de cela, nous devrons bien en trouver un sens.
– Qui de la vie demeure le plus primordial, l’être le plus gros, le plus diversifié, celui qui fabrique des avions, des bombes atomiques ou l’infime bactérie qui séjourne dans notre tube digestif, l’un s’avère facultatif, l’autre reste fondamentale, essentielle et préalable au précédent ?
…
(parole en marchant – 19 déc. 2016 à 18h14)
– Alors, n’avez-vous pas compris, nous ne semblons pas indispensables à la vie, elle peut se passer de nous, nous sommes pourtant un de ses fruits ; n’avez-vous pas saisi que les êtres primordiaux du monde du vivant, sont ces petits êtres insignifiants qui malgré tout préparent le creuset des éléments fondamentaux de votre subsistance, sans eux, nous n’existons pas !
– Certains disent, « nous ne constituons qu’une chimère », qui ne représente qu’un assemblage de toutes ses entités faites de milliards de cellules, de micro-organismes, de virus ; de tout ce monde qui construit un être plus gros, avec des bras et des jambes, un nez et une tête une bouche et des yeux ; seulement quand cet être va se disloquer, vous allez voir toutes ses propres cellules et les bactéries qui l’habitent, ces minuscules structures, se réorganiser et s’éparpiller, pour reformer de nouveaux êtres ; puis à leur tour englouti par les êtres enfouis dans la terre nourricière, ou par ceux qui s’alimentent de charogne, cycle incessant et recomposition perpétuelle des existences ; mais au bout du compte, il en reste toujours qui subsiste, ces petits procaryotes (terme savant) qui passent d’un être à un autre, tout comme ils sont rejetés dans nos merdes indistinctes pour redonner à la nature, la matière ingurgitée inlassablement…