(texte manuscrit – 1er août 2021 à 14h20)

—> [philosophia vitae] idiome

« Quel est donc cet idiome ? » À propos de l’oiseau chantant auprès de lui, se dirait l’homme désirant connaître de ce qui vit, toutes les mélodies autour de lui.
Vous en trouverez toujours un à propos du chant, de la mélodie d’un quelconque animal, d’un vivant sur cette terre, à désirer comparer la richesse de son propre idiome à celui des autres formes animées, celles différentes de son espèce, et de proclamer (ignorant qu’il n’a cessé d’être) « leurs langages sont pauvres et très basiques » ou « notre langage, sans conteste, est le plus riche de tous ! » ; quelque chose comme ça, où « il faut » comparer le sien aux autres et de décréter qui serait le « plus, grand, fort, intelligent, etc. »
Ne nous étonnons pas qu’on en arrive à notre situation actuelle ou nos châteaux de sable vont s’effondrer ; la terre nous parle et nous n’écoutons plus, le ver de terre nous avertit et nous les ignorons, la chouette du soir crève, nous avons empoisonné toutes les souris dont elle se nourrit…
Affirmations : non, il n’y a pas « d’idiomes », de langages plus riches que les autres, il n’y a que des différences, et ce sont ces différences justement qui forment la richesse d’une diversité. Aucun langage ne devrait supplanter un autre, ils sont tous utiles, dans leur diversité et ils sont notre salut. L’unicité d’une dominance est toujours délétère à long terme, représente une fragilité, la fragilité d’un éphémère château de cartes (prêts à s’effondrer au moindre sursaut d’un vent). Lisez la nature de ce monde, les traces laissées au-dedans, et vous verrez l’étrange ressemblance des faits anciens comparés à ceux d’aujourd’hui, il y aurait comme un revenez-y pas encore compris avec toujours de petits détails, les notes d’une différence, à chaque tour de la pelote de laine un tour ajouté aux précédents, en variant ! Apprendre de ces nuances, avant de mourir, et laisser la place, périr pour quelques notes de chants épars, où est l’audace ?

Souvenez-vous que toute écriture, avant d’être un roman, une thèse ou un récit, fut d’abord une voix intérieure ou parlée entendue quelque part, en plus des témoignages des uns et des autres, des souvenirs d’une scène, d’un désastre, d’un bienfait ou d’une chose anodine, voire n’importe quoi. Au départ, il y eut toujours une voix, et puis, plus tard, un écrit, une autre trace, un vestige, un transvasement, une mémoire matérielle, toujours, après ! D’abord, une voix, un chant, une mélodie, celle de l’Oiseau, du Grillon, la Cigale, le Pic ou la Grive, furent nos précurseurs. Par eux, en procédant par imitation, à force, vous avez recopié, et l’inspiration vous aidant, découvert le langage. Puis, comme la bave de l’Escargot laissant ses humeurs sur le sol, son écriture à lui, où il raconte qu’il vécut par ici dans un « je laisse la trace de mon passage », vous imitiez aussi cette façon sur de l’argile, ou des papyrus, vous y avez laissé vos traces à vous, vos décomptes et puis vos récits d’une vie pas si longue que ça…

(texte manuscrit – 4 août 2021 vers 15h)

—> [philosophia vitae] origine

À peine ouvrais-je la bouche que les mots paraissent insuffisants, incomplets ou tombent à côté, il apparaît que l’on se trompe de terme bien sûr, souvent, mais toujours au bout du compte il manque (perpétuellement) quelque chose ; tout ne peut pas être dit (en une seule fois) à travers les mots, il y manque l’intonation, le rythme, entre la cause du mal et du bien, toutes les nuances de la mélodie, la sonorité, elle, en partie (si on l’analyse) l’accomplit. (Il manque pourtant l’essentiel, situé au creux d’une origine inconnue, un gouffre sans fond, une source)

(version)
À peine ouvrais-je la bouche que les mots paraissent insuffisants, incomplets ou tombent à côté, fréquemment l’on se trompe de terme bien sûr, souvent, mais toujours au bout du compte il manque perpétuellement quelque chose ; tout ne peut pas être dit en une seule fois à travers les mots, ils omettent l’intonation, le rythme, entre la cause d’un mal et d’un bien, toutes les nuances de la mélodie et de ce qui l’affecte, la sonorité, elle, en partie si on l’analyse, comble ce manque. Il y manque pourtant l’essentiel, situé au creux d’une genèse inconnue, un gouffre sans fond, une source, d’où vient ce qui émerge et nous conduit sans cesse à ressasser les mêmes tracas de nos origines.

(texte manuscrit – début août 2021)

—> [philosophia vitae] regarder dans le miroir

Il nous en a fallu du temps pour arriver à vous et vous faire comprendre le regard de nous, puisque tout de vous est en nous ; que vous saisissiez bien une chose, notre invention, c’est vous ! Alors, que vous émergiez sans le savoir, bien entendu le génie (du gène) l’a si bien entretenue, le leurre de votre histoire, les mille et une autres façons de vous regarder dans le miroir, que voyez-vous, en grossissant au-delà de vous, c’est nous !

(texte manuscrit – fin août 2021)

—> [philosophia vitae] [considérations philosophiques] croyance, gène, leurre

D’écritures « saintes », il y en a, en effet ! Mais le souci réside là où l’on ne l’attend pas, on se trompe de provenance, ou du moins, l’interprétation prête à confusion. Tout est dans l’usage de terme inadéquat où l’on mélange un peu tout.
Alors, allons droit au but ! De croyances, il y en a, en effet, elle s’ingénie au creux de nous comme une fée, je ne dirais pas mieux ; c’est que nous en sommes faits, de croyance, au creux de nos gènes, elle agit comme un repoussoir, une barrière contre la peur et l’inconnu, ce qui vous apeure, ce qui est malvenu ! Ce fut déjà dit dans de précédents récits, il s’agit d’un simple mécanisme homéostatique pour vous apaiser, il vous fait croire à n’importe quoi, du moment que votre esprit est apaisé, cela lui suffit. Point de commentaire du psy amené dans ce récit, cela dépasse la psyché de chacun ; le vivant nous a construits ainsi, et le gène ne s’en prive pas, pour nous amener maintes péripéties. Évidemment, il ne demande qu’à évoluer, au vu des tares que cela amène, à trop croire, vous aurez une gangrène délétère en germe dans les esprits (pas si futé que ça, le gène ou celui qu’il construit ?) ; la démence de l’intégriste, sa propre peur transcendée dans l’extermination de ceux ne pensant pas comme lui.
Vous voyez bien, le gène n’est pas parfait ! Il demande à être déconstruit (et reconstruit différemment) ; de démence, quelle qu’elle soit, mets en doute cette envie, sinon la peur d’un autre pas comme lui ? C’est vieux comme le monde, cette situation régit les vivants, les apaise, mais aussi les détruits, ils le font entre eux (ce régicide), c’est ça aussi, le souci ! Comment en sortir, alors ?

Si nous sommes nés, c’est pour écouter… écouter ce que le monde a à nous dire !