(parole en marchant – 23 févr. 2021 à 11h21) [S]

—> petit chemin,
—> durée : 8’31

0’00 (d’abord, de beaux chants d’oiseaux : sonagrammes)

de 0’07 à 0’17, un Rougegorge…
de 0’21 à 0’34
de 0’34 à 0’46
de 0’54 à 1’05

4’48
En début du (de récit du) « petit chemin », ajouter un sonagramme et le chant de l’oiseau, pour qu’ils comprennent, trouver le discours qui convienne, ce que l’oiseau leur dit, pour qu’ils en conviennent…
Ah, vous direz qu’il affabule, encore celui-là, mais affabulez comme ça, c’est joliment dit, n’est-ce pas ? Il faudra vous y faire, à ces affabulations-là ! Voilà ce que me dit l’oiseau, il dit « parfaitement ! », « teulete lite luite ! » Non mais !

(parole en marchant – 23 févr. 2021 à 11h29)

—> petit chemin,
—> durée : 3’27

(ils parlent doucement)
À la question, « mais que faites-vous pendant vos écritures, là où l’on ne doit pas vous déranger ? »
Ah, ben moi, tous les matins, je vais prendre mes instructions au creux de la forêt, quand il ne pleut pas, bien entendu, eh, elle a tant à me dire, celle-là ! Je note, je note, je transcris, je transpose mes sensations ; tout ce que je perçois ressent d’une manière, ou d’une autre, je transpose en effet. Je rédige mon rapport ! (où l’on doit vérifier si la leçon fut bien apprise)… C’est pour ça que je vous dis que de ça (les récits du rapport), il ne s’agit point d’une littérature ; elle me fait rire, la vôtre, je n’y suis pas maître, je n’y connais rien dans ce stratagème de l’écriture, moi, je transpose, je note ; peu importe si cela vous indispose !
Ah, encore un mécréant !
Aaah ! Voilà, voilà !
Vous allez encore le dire ?
Quoi ?
Que vous ne nous aimez pas ?
Ah, tiens, oui, effectivement, je ne vous aime pas ! Eh voilà, c’est dit !
Je m’en doutais !
Ah, vous m’avez tendu la perche, ce que vous faites en ce moment ! « Je ne vous aime pas ! », est-ce cela le plus simple de mes tourments ?
Vous êtes bien solitaire, Monsieur ?
Oh, la solitude ne m’a jamais vraiment pesé, on est tellement habité, et le monde en dehors des hommes est tellement riche, je ne vois pas où est la solitude là-dedans ? C’est une question de point de vue…
Vous ne voulez pas vous rabibocher ?
À quoi bon ? Il faut laisser la place, à un moment ou un autre ; comment voulez-vous faire autrement, n’est-ce pas ? (on naît [n’est] que de passage !)
(ils arrivent au bord de la grand’route, le Pinson dans l’arbre, commente…)
Vous traversez la route ?
Allez, on va la traverser !

(parole en marchant – 23 févr. 2021 à 11h35) [S]

—> petit chemin (note)
—> durée : 3’10

Dans le détachement, à propos de « il » le double, le dédoublement de lui, faire un petit aparté à l’attention des psys, décrivant cette névrose à la manière des savants ; ironiser là-dessus, ce serait marrant ? Dégueuler là-dessus, ce serait d’un chiant pour le thérapeute ! D’un homme qui ne se plaint pas, à ses (assez) semblables, mais qui dégueule sur eux… étonnant, étonnant !
Quelle est donc cette névrose ?
Oh, une certaine lucidité…
(gazouillis d’oiseaux, ils se demandent de laquelle il parle, l’homme, sur ce chemin)
Que ce monde est bien précaire ; avant, il y a cette pensée qui vous vient, que la plupart de vos semblables ont une vie de merde ! Celui qui se contente de son milieu, qui dit « la vie est belle ! », celui-là est bien chanceux ! Ils sont rares (ceux comme celui-là), il ne le dira pas tout le long de sa vie ; et de moins en moins, car notre sort, oh, mythologie venante, notre sort est maudit, oh mythologie venant, sous ma voix, re… regarder notre histoire, elle est aux abois !
2’19 (un oiseau s’exclame : traduction simultanée de son dit…)

de 2’19 à 2’27

« Trop de confort », me dit l’oiseau, « nous, nous vivons perchés dans les arbres, dans quelques anfractuosités, alors que vous, il (vous) faut des habitats au confort des plus douillets ; mais que d’énergies consommées pour un tel logement ? Soyez modestes, modestes, allons… »

(parole en marchant – 23 févr. 2021 à 11h44)

—> petit chemin (note)
—> durée : 1’27

Dans les chemins d’exploration d’histoire naturelle, la description latine des plantes, accolée à côté des noms vernaculaires : quand dans le nom vernaculaire on retrouve un nom propre humain, le barré de noir (le caviarder) ! Voir la densité de ce que cela représente ? Et mettre en épithète la signification de cela, en noir ; là où les hommes se sont permis d’y apposer leur nom sur des êtres dont il semble en être les créateurs (vaniteuse prétention d’une simple découverte), si l’on ose le comprendre ainsi, ou (trouver) un bla-bla de cet acabit ! Ils prétendent être le créateur de l’être en question, « eh, j’y appose mon nom, paf ! »
Reprendre ce que j’y ai déjà dit, en légende, au début ; voilà, c’est dit !

(parole en marchant – 23 févr. 2021 à 11h48)

—> petit chemin,
—> durée : 3’26

(les oiseaux gazouillent joyeusement tout autour, ils traduiront à leur entourage, leurs impressions, au fur et à mesure de l’avancement de la scène suivante…)
Je vais parler à l’ancêtre ! Me voilà debout, près de lui. Je viens te faire une proposition, manière cérémonielle de bipède, excuse-moi, il est vulgaire et médiocre, eh, je ne puis être plus que ce que je ne suis, à côté de toi ?
Voilà, je voulais te proposer de faire, en quelque sorte, une fête avant mon départ, ici, d’où je partirai bien ? Qu’en dis-tu ?
Une fête, comme tu voudras ! Pas de cérémonie, de la simplicité, comme tu voudras ! Je passerai un peu de mon temps auprès de toi ; tu me diras tant, et je t’écouterai lentement, doucement, dans une fête silencieuse à l’écoute de toi, et de ceux tout autour vivant comme toi, comme ils peuvent ; et comme moi, comme je peux !
Ce cérémoniel te conviendrait-il ? Cette fête furtive, en imagines-tu la prière, ce qu’elle te demande ? Je n’ose espérer, le feras-tu, accepteras-tu ? Envoie-moi un signe que j’interpréterais, si je l’entends ou le perçois, dis-le-moi ? Oh, j’affabule peut-être, mais dis-le-moi quand même ? Préviens-moi, prends ton temps, nous avons tout le temps.
Adieu, ce jour, pour toi ! Adieu les frérots, les deux frères, gardez-le bien ; qu’une branche de vous tombe sur l’entrée, qui le couperait bien… qui vous couperait bien ! Soutenez-les vous les Hêtres petits autour d’eux, soyez de bons alliés, adieu !

(parole en marchant – 23 févr. 2021 à 11h55)

—> petit chemin (note)
—> durée : 0’48

Dire aussi, pour « petit chemin » : c’est avant tout un livre sonore, un carnet de notes sonores, où l’on y ajoute les images de la parole, de l’écriture vocale des oiseaux, leurs notes, leurs chants, leurs musiques, leurs histoires, ce qu’elles racontent, les sonagrammes, comme nous appelons chez nous, et puis notre eucaryote, hélas !

(parole en marchant – 23 févr. 2021 à 11h558)

—> petit chemin (note, suite)
—> durée : 0’35

Notre parlotte transcrite ici comme l’on pourra et toutes les impressions de la forêt, ce que l’on pourra ! Voilà, ce que c’est ce « petit chemin », dans la mémoire, la trace qu’on laissera !
(un oiseau lâche avec un ton moqueur « ui ui ui ! »)

sonorités :
(à 12h03) [S]

de 0’06 à 0’16, Pinson des arbres, Mésange huppée
de 0’13 à 0’27, Mésange huppée
de 0’44 et 0’47

(à 12h10) [S]

 

de 0’20 à 0’34

sonagrammes audiométriques :