(texte manuscrit – 1er avril 2020 à 9h12)

—> [considérations philosophiques] étude

Oui ! Bien sûr, la tentation de céder à un refus de son espèce, un refus, un rejet des hommes, ils ne sont pas tous pourris, ils sont seulement démunis face aux réalités de la vie. Une expérience en cours ne peut savoir (connaître) tous les fondements que la vie a développés pour son étude. L’homme est lui-même une étude dans l’étude, il étudie lui-même son propre fondement, c’est le sujet de son expérimentation où beaucoup de choses nous mentent. Si l’on savait ce qui nous expérimente (si nous en connaissions le processus subtil), nous ne serions pas le sujet de cette étude, mais l’étudiant de la recherche, le concepteur d’une théorie en cours d’élaboration. Nous sommes le sujet de notre propre étude, et c’est là qu’un leurre adroit nous malmène, nous fourvoie, nous maltraite, à ne plus savoir qui domine quoi, quel monde voulez-vous. C’est une tentation de nos affects, douloureux, le sujet nous inspecte sans maudire, sans médire, un regard neutre observant quelques faits : que va-t-on faire de nous ? Vaste sujet, d’ores et déjà, il devient suspect. Alors, oui ! Prendre un peu de recul, observer sans conclure, laisser aller pour voir jusqu’où cela ira, ce débordement de nos vies, à tous, tous les êtres, sans en oublier aucun ; sur terre, la vie ne semble faire qu’un ! Ou quand on regarde, de loin…

(texte manuscrit – 1er avril 2020 à 15h)

—> [considérations philosophiques]

(dilemme de vivants)

De larmes, je n’en ai plus à donner, c’est peut-être parce qu’elles me désarment ?
Du cœur, peut-être, je n’aurais pas dû l’abandonner, je l’ai donné à quelques indigents, du mépris m’a été retourné. J’ai repris ce qu’il en restait, c’est-à-dire : rien du tout ! Une petite humeur dans un cœur mou, sans ampleur, sans dédain, une vulgaire larme, un pincement de nez ; oh, pas de quoi prendre les armes.
C’est quoi encore ton truc ?
Ah ! On a les humeurs qu’on peut !
Va-t-il me transmettre ses gènes pathogènes ? Dilemme !

(texte manuscrit – 4 avril 2020 vers 16h40)

—> [considérations philosophiques]

(recombinaisons perpétuelles de vivants)

Amitiés déçues
De l’impossibilité de sortir de son bourbier. De toujours y être dedans, son milieu, son microcosme décevant. La plupart du temps, nous sommes décevants, dans nos actes et nos mouvements ; toujours le même recommencement. Plus on vieillit, plus cela enfle dans sa démesure. Il semble ne pas y avoir d’échappatoire. Trop d’énergie à dépenser. La chance serait de pouvoir recommencer. Mais ce n’est pas possible ! Il faut attendre l’extinction de soi et attendre. Se recombiner ensuite en d’autres formes et souhaiter la chance !