(texte manuscrit – 5 avril 2020 à 15h15)

—> 3. « singes savants », considérations philosophiques :

—> relier à « sans cesse varier » 14 avril 2020

(Après l’effort)

Je doute que la planète ait besoin d’une autorité supplémentaire pour régler son monde. L’humain n’est qu’une expérimentation en cours, que le vivant s’accorde, et le simple fait qu’il me mette en tête cette réflexion me montre bien le marasme de l’échec cuisant de notre émergence. Elle nous le fait savoir entre autres, aussi, puisque chacun de nous est une partie du vivant, une part, relié qu’ils le veulent ou non aux autres ; nul n’est seul, il est multiple, habité par un monde invisible qui le régimente selon des principes dont il n’a pas conscience aussi vieux que la terre.
L’émergence de notre conscience, notre perception du monde et de sa compréhension, est récente, semble-t-il. Un besoin de créer un être ayant une autonomie différente ou nouvelle, ou un besoin d’inventer des « mains » pour construire de nouveaux outils ? Les tragédiens anciens de notre lignée vivante, faisaient s’interroger des comédiens dans un dilemme, « être ou ne pas être… », maintenant cette tragédie peut s’élargir, puisque nous percevons plus largement notre situation dans ce monde existentiel où nous vivons. Pourrions-nous affirmer sans pudeur « l’éveil ou le non-éveil ? », « perpétuer ou disparaître ? », « naître, expérimenter et puis mourir » en laissant au passage, une expérience, l’expérience de nous, une étape, une trace, rien qu’une trace ! Mais nous ne sommes pas encore arrivés à cela. Une progression, une évolution, un éveil, appelez cela comme vous voulez est possible. Chaque pas d’espoir est un pas de plus vers des lendemains généreux, et le chemin sera long, il l’a toujours été, il dure depuis des milliards d’ans ; à chaque fois, il a transmis un patrimoine héréditaire, une trace, une information, celle de ses répliques, de simples plans de fabrique, avec au-dedans à chaque fois, une petite variation, l’expérience acquise apporte toujours une variation, même minime, insignifiante. Quoi que vous fassiez, de toute façon, vous variez en bien ou en mal, vous variez et rien n’y peut changer, demain sera toujours un autre jour, tant que l’astre du jour en décidera ainsi. Mais lui aussi est voué à varier, dépérir peu à peu, changer dans un phénomène constaté que les savants ont délimité par un mot étrange, « l’entropie » inexorable de notre univers, en grand comme en petits, des forces au déterminisme inconnu régimentent le monde (air déjà entendu, n’est-ce pas ?).

(Texte manuscrit – 5 avril 2020 à 15h40)

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Si je comprends bien, l’agriculture ne devrait procéder que par petites touches, en laissant faire les plantes, laissant l’adaptation progressive des sols régimenter les pousses. On ne va pas apprendre la nature ce qu’elle a à faire ! Nous n’avons pas à nous substituer à ceux qui savent, ils savaient avant nous, ils étaient là avant nous, le saviez-vous ? Un peu de modestie, allons !

(Texte manuscrit – 5 avril 2020 à 19h04)

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Vous jugez cela absurde ! Aurais-je fait une erreur, aurais-je oublié quelques éléments, me trompais-je ? Diantre ! Les influences de mon cerveau, néfaste, serais-je dans ce méandre-là ?
Comment pourrions-nous faire autrement ? Je ne sais ! Je suis comme un analphabète de ce côté-là, savez-vous ? Mon esprit accroche toutes sortes de rumeurs, à l’emporte-pièce, probablement qu’elle ne distingue pas le vrai du faux, de l’invention pure ou du stratagème, je ne serai qu’un pion ne m’étonnerait guère. D’ailleurs, je ne suis pas étonné, j’en suis fortement persuadé, la raison n’est pas une invention des hommes, tout comme eux-mêmes, ils ne sont pas les inventeurs d’eux-mêmes, ça se saurait !

(Texte manuscrit – 5 avril 2020 à 21h49)

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Si, un jour, un groupe d’humains décidait de réaliser une histoire, un film par exemple, inspiré de ce racontement, garderont-ils la philosophie de celui-ci, en ne nommant personne ? Y compris dans le générique du début ou de la fin, garderont-ils l’état d’esprit de l’histoire ainsi rédigée ? Oseront-ils mettre de côté leurs égos démesurés ? Leurs égos financiers ? J’en doute ! Quitte à citer, à ce moment-là, il faut citer tout le monde, tout ce qui permet la réalisation du film ou de la pièce de théâtre, quitte à trouver l’artifice où l’on n’oublie personne ; voilà le véritable défi, challenge ! Oseront-ils cela ?
Bien entendu, s’il fallait citer tous ceux qui permettent une pareille réalisation, il faudrait citer l’univers entier et une vie entière n’y suffirait pas, tant les éléments de ce possible travail seraient fort nombreux ; à remercier donc tout le monde, tous ceux qui vous habitent, ce monde bactérien considérable, le vivant dans son entier qui vous permet d’exister ; et puis la terre, le soleil, l’univers, globalement, sans vous mettre en avant, ce sont ces éléments premiers, là les véritables géniteurs de votre entendement, de vos pas, de vos choix, vous y êtes dedans, eh bien quoi ? Ce sera bien suffisant de s’oublier un peu et d’admettre son insignifiance dans une réalisation humble et sans égotisme, le feriez-vous ?