(texte manuscrit – 4 déc. 2020 à 12h)

—> [considérations philosophiques] étiquettes identitaires (à relier aux récits similaires)
—> voir suite : [philosophia vitae], étiquettes (Texte manuscrit – 19 mai 2021 à 21h40)

(Après la marche)
En croisant ces vaches débonnaires au pré, mâchant le foin d’un bon air, les oreilles étiquetées d’une pièce identitaire les identifiants pour ce qu’elles sont, à force de braire.
L’on devrait faire de même avec nos pavillons d’écoute, d’y accrocher nos propres pièces d’identité (identitaire), nos « prouves de soi » authentifiant par quoi nous nous existons. La police serait aux anges. Besoin de les sortir, nos papiers d’attestation (attestant de notre identité) où nos noms apparaissent. Ajoutez-y une puce rayonnante, que l’on intercepte son rayon identitaire (délateur, divulgateur), ainsi suivi à la trace, devenu un bétail vulgaire ; qu’en restera-t-il de nos entrailles après cette guéguerre paperassière (absorbées par des machines à la solde d’un code qui les rend carnassières) ?

(texte manuscrit – 10 déc. 2020 à 19h10)

—> [considérations philosophiques] la parole de l’autre…

Rien de nouveau !
De la parole de l’autre que l’on refuse ou accepte selon qu’il soit adoubé ou refoulé, selon qu’il séduise ou répugne, cela ira de la vénération style gourou au rejet pur et simple, même s’il raconte des choses sensées, s’il n’a pas été adoubé, on le brûlera sur la place comme aux anciens temps où l’on élevait le bûcher pour cuire les prétendus sorciers ou sorcières du moment. De nos jours, le développement de ces réseaux webeux engendre des comportements similaires, les hominidéens n’ont guère évolué et la masse laborieuse est abêtie par ces informations trop nombreuses ; qui peut vraiment y discerner le vrai du faux sereinement, vous aurez toujours un gourou opportuniste pour y semer une pagaille nouvelle, subjugué qu’il est par son ego incontrôlé de primates vulgaires et banals. Les « gens », le « troupeau » suit et vagit avec un discernement amoindri. Non ! La plupart sont pauvres et simples d’esprit, ou fragiles, séduit par de « grandes gueules » ayant un pouvoir de séduction suffisant pour déchaîner les foules, comme dans les jeux du stade, une forme à peine plus évoluée des jeux antiques de l’arène où l’on trucidait pour amuser le public. Rien de nouveau !

(texte manuscrit – 13 déc. 2020 à 13h30)

—> [considérations philosophiques] anticipation d’un désir sous-jacent

Le fondement de ce qui l’anime dans un déterminisme inconnu, décida d’aller voir ailleurs la possibilité d’explorer d’autres univers, d’autres mondes si nécessaires, de quitter la forme où ce principe se trouve, la laisser se désassembler comme à la fin de toute vie, en finir avec cette existence, ici.
« Allez voir ailleurs »
De ce monde si, il en avait parcouru tous les aspects et ce qu’il en avait engrangé lui suffisait amplement, il était rassasié, voire, même écœuré, il fallait prolonger ce principe du voyage, de ses déplacements, parcourir en dehors de cet agencement, la forme qu’il habite, lui dire adieu avec les rites d’un drôle de mythe.
(Nous avons transposé en langage hominidéen ce qui ne peut guère se traduire, on a fait comme on a pu ! Vous traduirez dans vos langages réciproques et archaïques, ce que vous voudrez et vous y trouverez certainement quelques incongruités du langage qu’on ne peut résoudre ici.)

Il disait
« Quelque chose, au fond de moi, ne cesse de faire et défaire, sans cesse, sans que je puisse arrêter ou rompre le flux, il est continu, s’apaise parfois, devient très lent et puis soudain revient comme un trop-plein qui s’évade par une ouverture délaissée mal entretenue et dont les fondements seront rompus par le flux considérable de la crue, ou déborde dans les rues, dans le moindre interstice, cela saborde l’ouvrage, submergé, survivra-t-il à l’invasion où il surnage comme il peut, son naufrage, au déversement vous entretenez ce que votre essor autorisera, vos contreforts vite relevés auront laissé déverser dans les lointains disparaissant, la souvenance de ces envahissements. Votre mémoire sera la maigre récompense à se souvenir quand on y pense, improvisant sur cette bombance. »

(à ce propos, cette manie d’ajouter ce trait « long » à la fin d’une écriture, indiquant le terme du déversement, momentanément, d’un effluve survenu et qui s’interromps soudain, le tiret [ _ ] en a arrêté plus d’un !)

(texte manuscrit – 14 déc. 2020 à 12h15)

—> [philosophia vitae] les petites choses

Ces petites choses qui nous habitent (ou que nous habitons en elles) et nous construisent ; elles n’ont de cesse de transmettre de petites informations au sujet des moindres maux du corps qu’elles habitent ; leur existence est éphémère, vite remplacée, évacuée ou absorbée, au-dedans se trouvent tous les fondements d’une persistance, dans l’holobionte qu’elles entretiennent et constituent, avant qu’une évidence ne le tue dans un phénomène anthropique.

(15h25)

—> [philosophia vitae] les râles de la bête

(il pourrait parler comme ça à ses vieux jours, l’animal)

À la fin, il disait sans cesse :
« Le seul endroit où sont mes fêtes se trouve au creux d’une forêt ; même la plus sauvage aura sur moi plus d’un attrait, comme au creux d’un paysage quelconque loin des formes qui me ressemblent ; ces dernières m’ennuient profondément, ne sont que des tourments, des heurts et des chamailleries pour du vent, des orgueils et des argents où elles fondent leur deuil à cause d’un aveuglement, cette cause est mal venue, je ne me vois pas crever au coin d’une rue ni dans leur ruse ni dans leurs hospices où nul ne s’y amuse… »