(texte manuscrit – 14 juillet 2021 à 12h30)

—> ajoutements, autour et sur le récit

Des histoires qui se rajoutent sur l’histoire… en cours, passée ou à venir…
Chaque boucle forme des histoires qui se racontent par-dessus les histoires (des boucles précédentes), s’y mêlant, par-devant ou en arrière-plan, comme un agrégat aléatoire, etc.
Le sonagramme d’une sonorité est comme la boucle d’une pelote de laine, une histoire qui se raconte par-dessus le récit (principale), en surcouche à lui, ajoutant une couche nouvelle à la pelote qu’il suffit de dérouler pour la lire…

(texte manuscrit – 28 juillet 2021 vers 17h) ****

—> ajoutements, autour et sur le récit, lettre à joindre (pour mémoire)
—> Lettre entête, préalable, préambule, on ne sait plus trop… à joindre avec l’envoi des récits, sous toutes leurs formes

Veuillez trouver ci-joint de multiples récits que j’eus à transcrire et assembler ; cela fut réalisé du mieux possible à la mesure des possibilités qui furent données, permise…

Ces récits, probablement de valeur inégale (de qualité inégale, d’intérêt inégal), vous sont donnés là dans cette petite carte « micro-SD » d’une technologie « flash », de la mémoire électronisée…

Ne sachant quoi en faire, véritablement, avant de disparaître comme simple mortel, je vous laisse ceci, faites-en ce que vous voudrez, c’est donné et il n’y a pas de noms d’hommes à greffer dessus (au-dedans des récits, on y explique pourquoi c’est défendu).

Je ne sais pas vraiment évaluer si cela représente quelque chose ayant un intérêt (en dehors du pécuniaire, lui aussi proscrit, vu qu’au-dedans les histoires de fric passent un sale quart d’heure). La fatigue et l’usure du corps ne me permettent plus d’être à même d’évaluer la qualité de ce travail (en grande partie inachevé ; en effet, une vue déficiente et une surdité accrue m’empêchèrent d’affiner les corrections nécessaires). Faites-en ce que vous voudrez, comme je le disais, c’est donné !

Les premiers maîtres d’œuvre de ces récits nous sont initiés par le vivant, sous toutes ses formes, et l’on a exprimé cet aspect parce qu’il nous était demandé comme si la vie (le vivant en nous) nous en avait passé commande. Alors, ces récits incongrus, si nous les résumions succinctement, ce serait comme un compte rendu, offert à ce qui nous anime, une commande terminée et envoyée expédiée à qui veut s’en saisir, puisque nous le disions précédemment : c’est donné, cadeau ! À tous, offerts à qui veut les saisir, ces récits peut-être sans avenir… mais là, je m’en fous ! J’ai accompli ma part de travail et dorénavant, je puis partir en paix vers d’autres horizons, enfin libéré de cette tâche.

Sur la petite carte micro-SD, vous avez (vous y trouverez) tous les documents préparatoires, textes originaux, images, photographies, dessins divers et toutes les sonorités enregistrées de la voix, de l’eau, des oiseaux, du vent, des insectes (et de l’homme aussi, sa grosse voix prétentieuse) d’où sont tirés les sonagrammes et les récits venus pendant la marche (en marchant), l’essentiel des récits furent en quelque sorte écrits en marchant…

Vous trouverez aussi les documents finaux de mise en page au format PDF prêt pour un tirage en imprimerie, le tout faisant plus de 3500 pages environ, au pire, 4100 pages selon que l’on imprime les versions préparatoires ou finales. Ce serait donc comme un compte rendu, un rapport, viatique laissé (abandonné) à la mère (mer)…

Ça parle du mal que nous avons nous les hommes, avec notre milieu, obnubilés que nous sommes, de nous-mêmes ; ce monde peuplé de vivants ne cesse de nous parler, et nous ne les écoutons plus guère bien qu’ils nous construisent et nous alimentent (c’est une impression, serait-ce que l’on nous teste, expérimente, pour voir comment ça fait ?). Nous sommes les enfants d’un monde que nous ne comprenons plus guère et l’expérience que le vivant fait de nous (au lieu de nous libérer nous enferme dans un entre-soi délétère). Non ! Nous ne sommes pas les maîtres de ce monde, il nous construit et nous éduque, il est en nous et en dehors de nous, nous sommes en son dedans.

Ne faisons que ressasser ce que d’autres ont perçu depuis les débuts de notre prise de conscience de ce monde, parce que nous avons été construits de la sorte, par un hasard heureux sans doute, ou malheureux, voire désemparés, le monde ne cesse de se réparer et il nous demande de l’y aider ; et comme un enfant, on nous laisse faire nos premiers pas (nos premières bêtises) ; nous sommes observés de toutes parts, maître de rien du tout, nos illusions nous égarent, saurons-nous les voir ?

Dans un moment d’égarement (peut-être), une rumeur incessante nous guida, probablement afin qu’on laisse ainsi la trace de ces récits, ils m’ont été donnés, je les transcrivis du mieux que je pus, à mon tour je les cède à tous, ceux qui m’animent, l’auteur est la chose même qui nous anime, les auteurs font partie de ce qui nous anime, quelque chose comme ça…

À l’heure où je termine ce dernier récit, toute l’ampleur de mon ignorance me saute à la figure encore plus qu’avant… chacun d’eux, ces récits, n’est qu’une étape, une expérience en cours de manifestation, ajoutant une trace à d’autres traces dans une histoire racontée en train de se dérouler…

(trouvez les arguments, ça ne vient plus…) (dans les désordres de cette usure, la vieillerie, où l’on écrit dès que l’on peut quand un sursaut de lucidité vous le permet)…