(texte manuscrit – 10 oct. 2019 entre 13h et 13h30)
—> ajoutements, de l’auteur et du scribe
Ayant l’usage quasi quotidien d’une machine à capter les ondes électromagnétiques (un poste radiophonique sommaire), l’émission d’une entrevue attira mon attention et j’en ai gardé ces quelques bribes, de la discussion :
« La donation d’un chant, la parole, la voix… »
Entendu sur France Culture, « la grande table » à 16 minutes 30 : Avec Charles Dantzig
« Il n’y a qu’un seul auteur… il chante par diverses bouches et de diverses façons, et c’est le même, on ne le voit pas parce que son don jaillit de l’eau à des endroits différents comme d’une fontaine… »
« L’auteur a la vanité de penser qu’il est unique, qu’il porte une voix unique, mais en réalité nous sommes la continuation d’un chant qui a commencé il y a très longtemps, dans les plaines de… pour ce qui est des auteurs occidentaux ; et bien avant pour les auteurs… (orientaux), par exemple, dont nous sommes la continuation d’un chant… et notre individualité n’est pas si importante, les frontières n’existent pas, à part en matière de langue, ce qui me semble pour moi mineur, mais de la même manière le temps n’existe pas en littérature, nous pouvons être aussi proches d’un écrivain x de la décadence qu’un écrivain contemporain… »
« Ce mélange de la sensibilité que ne recherche pas la philosophie par exemple. Cette recherche, celle de l’auteur et celle du lecteur… c’est pénible d’avoir un “moi”. »
L’auteur de ces paroles, s’il se reconnaissait, demanderait-il d’être cité dans cet ouvrage où l’on ne nomme aucun hominidéen ? Demanderait-il une contrepartie en échange, dans cet ouvrage non financiarisé par une vente, puisqu’il est gratis ? Est-il propriétaire de la sonorité qu’il a émise ? Aurait-on un procès à subir ? Au vu de sa parole, on peut en douter ?