(texte manuscrit – 18 juin 2021)

—> ajoutements, de l’auteur et du scribe (redites pénibles)

Le scribe n’est qu’un transducteur, une interface, un transcripteur… et à cause de cela, n’a pas besoin d’être nommé, son nom est inutile, rompt avec les habitudes de la citation. Son histoire propre est inutile, par conséquent, elle est confondue avec celle des autres existences, elle s’ajoute à cette somme, il s’efface par nécessité, dans un sacrifice obligé, noyé dans le reste, mélangé au tout !

(Du scribe)
Il est sacrifié sur l’autel des perceptions, il n’est qu’un témoin de ce qui se passe, et ce n’est pas lui, le sujet, le sujet est ce qui est regardé (entendue, ressenti), au-delà, en dehors, en dedans de la forme qui observe… afin de maintenir une distanciation devenue nécessaire dans ces récits…

(29 juin 2021 à 16h10)

—> [considérations philosophiques] ou
—> ajoutements, autour et sur le récit ou de l’auteur et du scribe

(parole de scribe subjugé par son étonnement)

Curieuse mutation, témoignage d’un écœurement :

« Parcourant les allées d’une grande librairie où je voyais tous ces livres étalés sur les tables, étalages, rayonnages ou étagères, me remontaient à la vue tous ces noms d’auteurs mis en avant où suintaient des boursoufflements d’égos corrompus par un entre-soi ininterrompu, me rendant la vue de tous ces ouvrages, horrible ! Quel manque de modestie, à dérouler dans une prétendue “création”, des récits souvent illusoires, des modes de subsistance (ou l’on ne parle que de soi), des ouvrages narcissiques au racontement de soi insipide, la pauvreté de nos dires me remontait à l’esprit comme une relique d’un monde déjà mort ! »

« Comment voulez-vous que dans ce ressenti, j’y ajoute un nom, le prétendu mien, celui donné à la naissance, une absurdité biologique d’être obnubilé par le nommage de soi et des autres ? Dire que je fus pris au jeu de ces nommages systématiques, où le nom agace la chose à peine décrite, à peine écoutée, au lieu d’être dans un questionnement plus salutaire, la découverte du langage de l’autre ; notre incapacité de s’atteler à cette tâche plus humble d’explorer un en dehors de soi, j’eus comme un relent de vomi dans la bouche, un dégoût, encore une fois ; curieuse sensation ? »

« De l’intérêt de soi et de sa narration, encore moins quitter cette névrose, voir, entendre l’ailleurs, revenir aux sources primitives de nos perceptions de vivant, que faire ? Poursuivre la réalisation de l’ouvrage sur l’étude des sonorités, celle des oiseaux et du reste, évidemment ! »

Ils se gaussent de prix, d’honneurs, de satisfecit, de congratulations, de diplômes, d’éloges, toujours de soi ! Que d’écœurement ? À propos de leurs découvertes, ils s’en glorifient comme s’ils en étaient les inventeurs, alors que ce n’est que le commencement banal d’un émerveillement de bébé, vivant découvrant la multitude des mondes en tentant de se l’approprier par mégarde (par inexpérience de cela), une bêtise de la bête (la bête n’est qu’un enfant encore), il n’a pas encore appris à être humble, modeste ! À se détacher de ces égos délétères, qui le délestent d’un des sens de la réalité des plus nécessaires ; le chemin est long !

Vous trouverez cela comme de la médisance ?
Alors que je n’y vois que des évidences,
et je suis déjà ailleurs !