27 déc. 2017, nous qui n’avons pas de titre **
(texte (??), à 13h38)
Contexte : à propos du droit que l’on prend, à aborder des sujets que votre rang dans la société et votre éducation ne vous autorise pas à avoir un avis sur la question, n’ayant pas les « titres » ou « accréditations » voulus. Le risque que prennent les usurpateurs aussi ; mais là, il s’agit des choses de l’esprit, la permission est donnée du bout des lèvres…
« Nous qui n’avons pas de titre… »
« Nous n’avons pas cette qualité officiellement admise ni ne possédons une quelconque accréditation à prétendre philosopher ainsi, à penser comme des initiés, des universitaires, faisant autorité sur les mémoires acquises, alors pour qui nous prenons-nous et comment peut-on oser intellectualiser sur des sujets aussi pointus, c’est que nous ne sommes pas de leur clique, nos propos seront donc réduits et atténués, voire sans mérite, oui, une cause, une seule, ne pas être membre de leur caste, devenant dès lors l’indigent, le roturier de passage, c’est selon que l’on vous classe dans un sac ou un autre (d’une pertinence de l’idiot, ou d’une connaissance pleine de normes, va savoir ?)… »
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30 oct. 2017
(parole entre deux sommeils - 30 oct. 2017 à 2h52)
(version)
Mets ce qu’il te vient ! De naître !
Ignore ni ne pleure le rire des autres.
Mets ! Ce qui te vient de l’être.
Mais ! Ce que l’on te dit du reste encore si peu raconté, que pourrait rajouter autrui, fait donc ce qui te tient, une envie de naître n’omet rien !
Relate tout ! Alors de qui ce lien ne réfléchit pas inutilement, laisse aller ce rire que voilà ! Déplore oralement la critique des uns, il t’effleurera peu leur vent que tu vois là ; au ventre de toi, existe, enivrant, il s’exprime et vit, ce qui près de toi dérive, tire des bords vers la crique d’une île…
Ignore ce qu’écriront les autres.
Mais ! Est-ce bien au fait ?
Nais ! Ce qui te force à mettre.
Mets ! Ce long déni de l’être…
C’est une histoire qui me vient ! Peu importe ce que vous direz, c’est une histoire qui me vient et je vous la raconte, c’est peut-être maladroit, je ne suis pas un écrivain, je vous récite ce qui me vient ; comment voulez-vous que je dise autrement cette histoire qui m’assaille, je vous la conte et c’est très bien, je ne peux refaire différemment, peu importe, la hardiesse ou la maladresse, je n’en sais rien et je m’en fous, je n’y peux rien, je vous dis ce qui me vient, non ! je ne suis pas un écrivain.
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30 mars 2016
—> (préambule final de l’édition avortée de 2017)
En fait, tout a déjà été écrit, jadis ou il y a peu et dès maintenant je ne pourrais user d’artifices pour vous le cacher ; l’expérience, vos souvenances, des apprentissages, vous le montreront, puisque vous retrouverez chaque mot prononcé ici, dans de précédents ouvrages, dans de précédents dits ; et vous y reconnaîtrez, sûrement, inévitablement, une inspiration ou une autre ; de mémoire en mémoire, des bouts d’expérimentations d’hommes délaissent ainsi la trace d’une présence, un ajoutement à côté de ceux qui persistent, intriqués si petitement dans cet univers si grand ; l’appréhender totalement, cela se peut-il, il nous échappe de partout ; alors, pour combler nos ignorances, face à ce vide, cette absence qui intrigue, fait peur, et puis pour tranquilliser les gens, les apaiser, on inventa des certitudes ; c’est de là que viennent les mythes, les rites et les croyances, pour ne laisser subsister aucun doute et éviter les « désordres » ; c’est au nom de ces mythes, de ces récits, des mensonges que l’on y a mis, que se pratiquèrent les premiers crimes ; prétextes diffus pour haranguer les foules, les ameuter, les réveiller, avant les guerres, ces batailles, qui n’en intéressent que quelques-uns, chefs, maîtres ou seigneurs, ils vous y amènent en troupes, aux champs d’orgueils, pour qu’on y troue vos entrailles, ah ! le cœur et puis le reste… A-t-elle eu raison, la vie, en donnant à notre être, à ses membres anodins, ce semblant de liberté ? Jeunes progénitures de son règne, nous demeurons quelque peu égarés et agités de soubresauts, tout de même ; comment ferions-nous si, dans sa logique, elle cessait de nous réparer, de nous améliorer, nous abandonnant là, probablement jusqu’à notre fin ? Désormais, vous voilà prévenu, ici ne subsiste aucune sorte de jeu de dupe.
trente mars deux mille seize
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29 févr. 2016
(parole en marchant, à 17h24)
Il faut vous dire, Mesdames et Messieurs, ma petite personne n’a pas beaucoup d’importance,
il faut vous dire Madame et Messieurs que ce texte-là est tout aussi une sorte d’errance
Il faut vous dire Mesdames et Messieurs que ce texte-là est l’aboutissement de tout un travail et d’une endurance
Il faut vous dire, Mesdames et Messieurs, etc., etc.
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26 nov. 2015
(texte (??), à 01h57)
Les paroles écrites ici ne prennent leur essence que dans une lecture à haute voix, avec rythme et déraison, il y faudrait de la folie aussi.
C’est un théâtre de propos amènes, rugueux et doux, inspirés de la vie de nous, et de ces arranges nerveuses, notre risible existence où l’être se croit tour à tour, Dieu, sot ou peureux.
C’est une harangue, un dire comme il peut, une envie de mettre, une jubilation du mot, de la langue aussi, puisant au plus profond de la mémoire acquise et de ses lambeaux, celle de celui-là, « mouè, le diseu, pauvret bonhomme, s’élointessant, pas à pas, p’tintement, irrémédiablement. »
D’ici, il n’y a pas de hauteur, on ne voit plus la rampe, ni des éclats qui musardes au travers d’une caboche encore mouvante, un esprit encore le hante, et dès son approche, etc., etc.
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20 mai 2014
(version corrigée)
À celui qui trouvera ceci, à donner
au conteur, au lecteur, au liseur, à tout ;
écoute l’histoire moche comme un pou,
amène ton œillade d’un ton amène et doux,
désireuse farandole qui malmène et des coups…
Va ! Lis donc, ose aller jusqu’au bout,
au-dedans y sont caché les idées d’un fou.
À dire haut et fort, cela va de soi, ne pas le faire,
en deçà des rythmes ivres sens dessus dessous,
frelate la rengaine, te rend imbécile et saoul.
Regarde bien, écoute, sens, touche,
ce qui s’y cache, un monde d’où l’on ne peut fuir.
Vous ne pourrez plus dire dorénavant,
n’avoir point été prévenus des mots du diseu,
la vilaine complainte qui est ci-devant vous…