(parole inattendue, à 23h10)
(cette information est venue sans prévenir, sans que l’on y prenne garde, laissée telle quelle, au travers d’une voix à peine trafiquée, à peine usitée, abandonnée… quel est son secret ?)
› L’information ne meurt jamais, elle se transforme, mais elle reste, elle est toujours là ; ce qui a été émis un jour, persiste, ne meurt jamais, se transforme, s’accumule au reste, dans ce que l’on ne perçoit pas, dans ce que l’on ne voit pas ! Peut-être est-ce cette matière noire dont on ignore tout, ou cette énergie associée tout aussi noire, dit-on, dont on ignore tout ? Serait-ce cela la véritable information, qui s’ajoute au reste, ne meurt jamais et vous laisse quelques traces à un moment ou un autre, que l’on prend, transmet, accumule à d’autres…
› L’information est ce qui vous construit, a priori, l’information n’émane pas de vous-même, mais de tout l’ensemble des choses qui vous construit et vous entoure ; l’information vous transforme vous-même, vous l’ingurgitez et vous la régurgitez à votre manière ; d’une façon ou d’une autre, elle est perçue, consciemment ou inconsciemment, elle demeure ! Vous ne savez quoi en faire quand vous percevez tout, et que cette mémoire ne veuille s’arrêter… on dirait bien que l’on devienne fou à ce moment-là ?
› Mais non, elle ne fait que passer ! Vous attrapez quelques éléments comme vous le pouvez, vous faites avec, vous transposer, « vous écrivez » dites-vous, vous jouez la comédie, vous faites un tableau ou une peinture, vous construisez un objet, vous écrivez une littérature, vous fait quelques mathématiques de hasard, quoi que vous fassiez l’information qui vous construit vous parle à sa manière ; vous ne captez pas tout ! Nous ne sommes pas forcément prédisposés à tout percevoir ; ce qui nous construit, de cette information-là, elle n’est pas capable de tout percevoir, c’est impossible, cette immensité invisible, sans matière qui vous construit. Eh, cette information-là, c’est le reste de l’univers ignoré, c’est rien, et tout à la fois. C’est ce qui permet à ce que vous êtes d’être construit, bâti, fabriqué ! Une mémoire, une formule, tout ce que vous voudrez, cette information-là ne meurt jamais, elle se transforme, elle se transmet, il n’y a pas d’auteur ! Ou, plus précisément, l’auteur est multiple inconnu de tous, pas de nom à celui-là, aucun, aucune matière, aucune substance, c’est autre chose.
› Cette information-là n’a de sens que dans ce que l’on en perçoit, et pas autre chose. Elle est faite de vérités, de contresens de toutes les variations que l’on puisse imaginer, ou qui vous viennent, que vous soyez prédisposé à percevoir cela, à l’absorber, à en faire quelque chose ou que cela vous torture, vous êtes au milieu du guet et cela vous traverse, vous transperce, vous submerge ; d’une manière ou d’une autre, il en restera quelque chose, et les quelques éléments qui resteront sur vous, dans ce qui vous construit vous apporteront la suite de votre vie… Quoi que vous fassiez, rien ne meurt, tout se transforme, tout se transmet, de vague en vague dans une immense vibration générale des choses de ce monde, l’information vous fait vibrer ; à cela vous y est… vous y est résonné… vous y ré-son-nez ! vous y résonnez ! Votre propre résonance, elle est là, elle vibre, sa substance inconnue vous transforme, vous fait bouger, vous fait dire, « c’est la vie ! » et voilà ! Et voilà !