(parole en marchant – 22 sept. 2017 à 19h08)

—> 1. « İl », prolegomena, studium : 31. [i af] (sensations d’une modestie ambiguë), son rêve…
—> relier à :

  • corvée, amitiés, détachement et tyrannie (texte manuscrit – le 16 oct. 2018 à 12h13) préambule dictateur, livre 3
  • rencontrer les belles personnes (texte manuscrit – le 6 juin 2018) peregrinari, livre 4, il
  • rencontrer les bonnes personnes (parole entre deux sommeils – 9 nov. 2017 à 3h13) peregrinari, livre 4, il
  • rencontrer, laissez rêver, quête (texte (??) – 9 mai 2017 à 17h16) peregrinari, livre 4, il

(récit original)

Son rêve, son grand idéal, son imaginaire un peu désuet, certes ! Son bel imaginaire, tout ce qu’il aurait eu envie de vivre, de belles choses, au firmament de ses idées, dans une compréhension excellente, côtoyer des gens exceptionnels, côtoyer un monde exceptionnel, côtoyer de la vie exceptionnelle, côtoyer l’exceptionnel qui subsiste dans cet univers, ne pas s’en laisser tromper (égarer, abuser), ni outrepasser des idées qu’il ne comprendrait pas, ne saisirai pas, ne percevrai pas, il ne sait vraiment quel sens y mettre à tout cela, côtoyer de telles entités, de telles gens, que ses sens soit à l’expression la plus ultime qui soit, vivre de gentilles choses, avec des êtres bien intentionnés, ne pas guerroyer, ne pas s’engueuler, et trouver un quelconque plaisir à vivre ne serait-ce qu’un temps, un moment, un ou deux jours heureux ; cette idée, il l’ébauche dans quelques rêves, dans celui-là qui lira le plus beau de ses rêves, puisqu’il en faudrait un, que ce soit celui-là. Oh ! je sais, vous direz sa grande naïveté, que tout ce qu’il exprima là n’existe pas, n’existera pas, ne peut exister totalement, il faudrait d’exceptionnellement moments pour que cela se produise, comme dans un enchantement ; serait-ce sa seule croyance à vouloir tant désirer cet enchantement, qui lui viendrait d’une façon inaccoutumée, rencontrant un être ultime, qui lui fera partager ce que ses sens n’ont pas encore découvert ?
Oui ! il rêvait de cela, se posant perpétuellement cette question, « cela viendra-t-il ? » Cet enchantement des perceptions des sens, une joie simplement éprouver, une joie, ne serait-ce qu’une minute, une heure, qu’une journée, peut-être est-ce trop demandé ? Ce contentement, tout être est en droit de le quémander, de le désirer, et d’agir en sorte que cela lui arrive, de s’y préparer, de faire en sorte que cela advienne ! Voyez-vous, ces choses, en fait sont très simples dans son entendement ; il s’élabore les plus rudimentaires expressions qu’un être puisse souhaiter, ces désirs ne sont pas énormes, ils sont certes à la mesure de son entendement, mais qu’importe, où qu’il aille, quoi qu’il advienne, son sort est livré à des incertitudes qu’il ne sait pas forcément maîtriser ; il n’est pas dans ce voyageur qui voudrait… il n’est pas dans la peau de ce voyageur qui voudrait coloniser tout cela, tous ces sens-là, non ! ce n’est qu’un amateur, un passant de hasard qui s’égare, dans quelques contrées imaginaires, dans d’improbables mouvements, que la pensée, que la sensation, que ces mots qui vous viennent, vous font comprendre, engendrer, dépasser, outrepasser ; de tous ces qualificatifs qu’il égrène, il essaye de vous dire, de nous dire, « le plus simple que l’on puisse vivre, ces moments impromptus qui nous arrivent par moments, par instants, sans qu’ils préviennent, au hasard de nos déambulations, ça porte un nom », et que nous les engendrions par mégarde, pour le bonheur du partage, et de ces perceptions, quand on passe auprès d’un arbre, plusieurs fois centenaire, comme ici en ce moment, et que d’une main frêle, l’on veuille lui (le) toucher par sympathie, lui dire « salut c’est moi que v’là ! », que nous répondra-t-il ce grand être qui nous dépasse tant ? Et quand il retire sa main, il sent une petite perception, infime, fugitive, pour l’arbre et si grande pour l’être qu’il est ; et marchant un peu plus loin, rencontrant le voisin, le frère de celui-là qu’il a touché, le salut de même, et se dit qu’on est bien petit tout de même, à côté de ceux-là ; que traversons-nous là, cette allée incertaine, que trouvera-t-il au bout du chemin, il ne sait pas encore, et il sait au moins pendant son arrivée, quelque chose adviendra inexorable, impalpable encore, mais bientôt, bientôt il saura…
Sur le sol, quelques limaces passent, entre les scarabées occupés à déchiqueter quelques décompositions, entre les mousses, entre les feuilles ; au loin, on entend le murmure des carrioles avançant sur des sols bitumés noirs, qui se croisent et s’éloignent par moments…

(version)

Mais quel était-il son rêve, son grand idéal, son imaginaire un peu désuet, certes ! Son bel imaginaire, tout ce qu’il aurait eu envie de vivre, de belles choses, au firmament de ses idées, dans une compréhension excellente, côtoyer des gens exceptionnels, côtoyer un monde qui le prendrait sous son aile, côtoyer de la vie sensationnelle, côtoyer l’éternité qui subsiste dans cet univers, ne pas s’en laisser égarer, abuser, jusqu’à outrepasser mille raisons, qu’il ne s’expliquerait pas, ne saisirait pas, ne percevrait pas ; il ne sait pas vraiment quel sens y mettre à tout cela ; à la pensée de côtoyer de telles entités, de telles personnalités, ce qu’il ressentait résonnait comme l’expression la plus ultime qui soit ; il veut éprouver de gentilles situations, avec des êtres bien intentionnés, ne pas guerroyer, ne pas s’engueuler, et trouver un quelconque plaisir à persister ici, ne serait-ce qu’un temps un moment, un ou deux jours heureux ; cette idée, il l’ébauche dans quelques rêves, dans celui-là qui parcourra le plus beau de ses songes, puisqu’il en réclamerait un, que ce soit toi qui le lises au moins, celui-là. Oh ! Je sais, vous diriez de sa grande naïveté, que tout ce qu’il décrit là n’existe pas, n’existera pas, ne peut exister totalement ; élaborons alors d’exceptionnels instants pour que cela se produise, comme dans un enchantement ; serait-ce sa seule croyance à vouloir tant désirer cet enchantement, qui lui surviendrait d’une façon inaccoutumée, rencontrant un « être ultime », qui l’amènera à partager ce que ses sens n’ont pas encore découvert ?

Oui ! il rêvait de cela, se posant perpétuellement cette question, « cela viendra-t-il ? », cet émerveillement des perceptions, des discernements d’une joie simplement éprouvée, une joie, ne serait-ce qu’une minute, une heure ; qu’une journée, peut-être est-ce trop demandé ? Ce contentement, tout être est en droit de le quémander, de l’ambitionner, et d’agir en conséquence pour que cela lui arrive, de s’y préparer, de faire en sorte que cela vienne ! Voyez-vous, ces choses, en fait, s’avèrent très dépouillées dans son entendement ; il s’élabore les plus rudimentaires expressions qu’un être puisse souhaiter, ces désirs ne paraissent pas énormes, ils restent certes à la mesure de son atermoiement, mais qu’importe, où qu’il aille, quoiqu’il advienne son sort est livré à des incertitudes qu’il ne sait pas forcément maîtriser ; il ne s’y retrouve pas dans ce voyageur qui se prélasserait… Il ne se voit pas dans la peau de ce voyageur qui voudrait coloniser tout cela, tous ces sens-là. Non ! Ce n’est qu’un amateur, un passant de hasard qui s’égare, dans quelques contrées imaginaires, dans d’improbables mouvements de la pensée ; que par sensitivité, ces mots qui vous viennent vous font comprendre, engendrer, dépasser, outrepasser ; de tous ces qualificatifs qu’il égrène, il essaye de vous dire, de nous dire : « le plus simple que l’on puisse vivre, ce sont ces minutes impromptues qui nous arrivent par bribes, par instants, sans prévenir, au hasard de nos déambulations ça porte un nom… » ; ce que nous disperserions par mégarde, pour le bonheur du partage, et de ces perceptions, quand on passe auprès d’un arbre, plusieurs fois centenaire, comme ici en ce moment, et que, d’une main frêle, l’on veuille le toucher par sympathie, lui amener un : « salut ! c’est moi que v’là ! » Que nous répondra-t-il ce grand notable des forêts qui nous dépasse tant ? Et retirant ses doigts, il sent une légère sensation, infime, fugitive, venue de l’être si vaste pour la personne qu’il incarne ; et marchant un peu plus loin, il rencontre son voisin, le frère de celui-là qu’il frôla, le salut de même, puis se dit qu’on reste bien petit tout de même, à côté de ces deux-là… Maintenant, que traversons-nous, ah… cette allée incertaine, que trouvera-t-il au bout du chemin ; il ne sait pas encore, et il se tait, au moins pendant son arrivée quelque chose adviendra inexorable, impalpable aussi, mais bientôt, bientôt il verra…

Sur le sol, quelques limaces passent, entre les scarabées occupés à déchiqueter quelques décompositions, entre les mousses, entre les feuilles ; au loin, on entend le murmure des carrioles carrossées de fer avancer sur des voies bitumées noires, elles se croisent et s’éloignent par moments… l’agitation d’un monde en perpétuel avancement !