(parole en marchant - 1 août 2017 à 19h09)

—> 2. « petit chemin » :

Quand dans une forêt vous voyez le bois mort d’un arbre, déchiqueté par la foudre, dont il ne reste plus que sa carcasse, le bois qui dépérit, personne ne le coupera, il va pourrir progressivement sur pied ; vous allez observer une sorte de squelette et le décès ne semble qu’apparent, au sein de son écorce, de sa structure, y fourmille une multitude, des milliards d’êtres qui cohabitent ; des bactéries de tous ordres et des insectes minuscules, la plupart coexistent dans une symbiose d’ailleurs ; toutes les espèces infimes que l’on ne discerne pas forcément à l’œil nu, elles perdurent là, et utilisent cette structure qui va peu à peu disparaître, s’en nourrissent, mais aussi s’y abritent…

le 17 sept. 2016 à 19h27

Quel plus bel angle de vision offert par un arbre mort, quand il reste debout, quelle perspective il donne à l’oiseau qui peut se percher dessus sans une quelconque ramure qui lui cache la vue ; ces squelettes d’arbres sans vie apparente qui s’observent régulièrement dans les forêts et que les hommes dénigrent à découper, car le bois à moitié rongé par la pourriture n’a plus aucun intérêt, on n’y trouve aucune rentabilité à perdre du temps à le couper en petites rondelles, comme ils le réalisent pour les autres… Regardez ce beau passage ici avec ses fougères, de l’Eupatoire, la Centaurée, les Ronces qui… commencent à mûrir ; voyons voir, mmm ? (il goûte une drupe) Un peu juste ! Mmm mmm… Donc, je disais donc, la mort se rend utile cette fois, elle donne un couvert, un abri, un festin à d’autres ; elle favorise une cohabitation, une symbiose, et permet aussi à tous les micros-êtres de persister dans une forêt abattue, démembrée par les hommes ; vous y rencontrerez des refuges partout, voilà une des leçons de la vie que l’on peut retenir, « il n’y a mort qu’en apparence », dans ces êtres tout n’est pas achevé ; un être que l’on dit « mort » ne fait que s’éteindre, uniquement… rien n’est perdu, tout a une utilité en permanence, passant d’un être à un autre, ainsi un arbre se trouve absorbé peu à peu par un petit vers, un petit nématode, une p’tite bactérie, peu importe qui…