(parole en marchant – 14 févr. 2017 à 18h15)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 2 : 88. [é af] (banal éveil & sensations secondaires), alors, imaginez…
(récit original)
Imaginez ! Quand tous les sentiments vous traversent, tous les soubresauts de ce qui peut être et devenir s’insinuent en vous, concevez tout cela en un instant ; au même endroit, au même moment ; comment ne pouvez-vous pas chavirer à de tels engendrements ? Représentez-vous tout cela en même temps, arriver en vous, maladroitement, insidieusement, sans prévenir, vous vaciller ! une grande fatigue s’éprend de vous, mais elle vous inonde tant que vous restez debout, vous ne sursautez pas à pareil entendement, vous continuez avec ce vent, nul ne comprend pourquoi il vous maintient. Votre tête, votre esprit sont submergés, vous ne savez par où commencer. La déflagration vous épuise tant que dans vos pas, par moments, vous ressentez comme un lâcher-prise de vos membres antérieurs… Mais folle, cette énergie vous remet debout ! Et à travers le chant d’un oiseau qui vous aiguillonne, « cui ! cui ! » il pose ici devant vous ; quand le chevreuil passe, il vous dit « garde-à-vous ! » Là, au loin, vois entre les nuages un ciel bleu et le rayon fameux du soleil illuminer les derniers moments du jour, vous tenez debout ! Des craquements vous viennent d’on ne sait où, la nature s’est éprise de vous et vous n’y pouvez rien, c’est tout !