(texte (??) - 25 sept. 2016 17h24)
—> transitions peregrinari à tester (remplace refrains)
—> le livre de la vue ou du voir et des sensations
On lui demanda : « pourquoi ces recommencements ? »
Il étudia justement le jour pour le comparer avec la nuit et distinguer ses autres détours, le contraste, ce que produit une lumière absente et sa présence, un envers tour à tour inspecté et décortiqué comme le réaliserait un savant au fond de son antre.
Vois, entends, écoute, d’accord, mais prends le temps de vivre, aussi.
Voir, de ses yeux, le monde et sa diversité, admirer ou détester, que cela advienne ! Mais voir, au-dessus de tout, observer l’indicible, éprouver une extase devant un paysage, un lointain, un nuage, une étoile, l’astre du jour ou du berger en début de soirée et puis revenir à nos sources, contempler l’inénarrable dégât des hommes.
Donc aussi alors, usant de tous ses sens, il désira, abusant de sa volonté, s’ajouter une sorte de discernement, mais oui ! il voulut voir de lui même ce qu’on ne lui donnait pas à observer naturellement, et ce qui était parfois peut-être trop caché à ses yeux perfides et humides ; alors, pour que l’œil ausculte de suffisamment près, il usa de ses jambes pour s’avancer là où il pouvait regarder, de son propre visu, le monde tel qu’il était ; et non attendre qu’on le lui décrive…
Décidera-t-il un jour d’aller visiter, pour un bonjour, un de ces vieux êtres que les hommes décrivent comme les plus anciens, de la lignée des vivants, ces pins antédiluviens (Pinus longaeva - pin Bristlecone) clairsemés sur des collines arides et caillouteuses ; son immense respect envers ces êtres millénaires, qui le pousse à accomplir ce voyage inutile et pouvoir dire un jour, « j’ai vu quatre-vingt-cinq fois mon âge se décharner, sur ces monts où ils sont ». Ils doivent bien rire de nous, quand nous arrivons pour les admirer, ils se disent peut-être « lequel de ces humains viendra un jour les déraciner ? »
Quand l’ambre recouvre cet épiderme, une vision le localise, happé par les rayons du soleil, le temps y a déposé toute la mesure d’un idéal génétique.
sensations
Il s’assit auprès d’un enfant,
il s’assit auprès d’un vieillard,
il s’assit auprès d’un lion, mais il apparaissait bien jeune, il ne rugit guère puisqu’il tendit la patte pour un jeu qui montrait bien toutes ses dents.
Il s’assit auprès d’une femme pour voir ce qu’on appelle le sentiment et en retenir la pratique d’une expérience, comprendre ce qu’on raconte aux gens.
—> voir développement “sensations” du 4 déc. 2016 11h15
