(parole en marchant – 7 avr. 2017 à 19h14)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 3 : 106. [i G] (propos cannibales), mangez…, Ah ! Si l’on me mange ?… **
(récit original)
– Ah ! Si l’on me mange ? Si l’on me mange et que l’on me fait griller en entrecôte ou en un quelconque bifteck, je ne suis pas sûr qu’avec tout ce que mon corps garde encore de maigreur et de saloperies que j’ai pu ingurgiter dans ma vie qui scande ma vie de différents nombres (maux, membres) et d’allergies, je ne suis pas sûre qu’au bout du compte le met soit appétissant ? Je plains celui qui me mangera parce que je ne serais pas appétissant ! Ah ! peut-être une bonne raison aura-t-il de me tuer (toué), mais je ne lui en voudrai pas, il me rend un service celui de ne pas finir le boulot moi-même quand j’en aurai assez de cette vie, celle-là même… non ! je crois que… et encore, je dis, je crois, je ne devrais pas dire (comme ça)… je pense qu’ils auront des regrets, ils risquent de me recracher ! à moins qu’ils aiment la viande fade, à moins qu’ils aient faim, si l’on a beaucoup faim on oublie la qualité de la viande, alors dans ce cas-là je serais heureux de les nourrir, de les sustenter tant il se peut, car quand on a faim il peut être concevable de tuer son prochain, cela est envisageable, mais je comprends que le plus soit en l’état de cette manière-là, j’y acquiesce gaillardement, avec entrain, avec joie même, que je puisse nourrir quelqu’un de ma chair ou de ce qu’il en reste, j’ai des doutes quant à la qualité du breuvage (du partage) qu’il s’étouffe ou qu’il s’empoisonne, là j’aurai beaucoup de regrets… Ah ! vous auriez dû vous renseigner avant de me « touer », on ne tue pas inconsidérément sans se renseigner sur la qualité de l’élément, à tuer, à éliminer ; quand on prépare un met on choisit sont mangés, on tri de la bonne à la mauvaise chair ; vous allez me dire « c’est une question de coût ! », certes si l’on tue un de ses prochains il ne faut pas se laisser prendre, il faut le faire à l’abri de tout regard, il faudrait me tuer dans un grand désert, dans une grande vallée, loin de tous, me prendre par surprise, que l’on ne sache point que je passasse par là et que nul ne s’émeuve de ne point me revoir… là, vos précautions prises, sur la qualité de ma chair, par avance et sur l’impact que ma disparition pourrait avoir prémunira le futur cannibale d’une prospérité possible après m’avoir ingurgité, c’est envisageable ! ou alors on me prévient, « aujourd’hui à telle heure si tu passes par là tu seras mangé ! prends garde ! », bon, on établit un contrat, tel jour telle heure vous me « touez ! » et vous me mangeâtes comme il se doit, et je ne réclamerai point, d’ailleurs le pourrais-je ? Il y a plusieurs manières… il y a plusieurs manières de procéder, à chacun de trouver ce qui est idéal, il est certain que si nous ne parlons pas le même langage, la communication ne sera pas optimum, mais qu’importe… Non ! si celui qui a faim me tut pour me manger et que je puisse nourrir sa faim, encore plus si c’est un enfant, j’espère qu’il n’aura pas d’indigestion ou mal au cœur, il ne faudra pas lui dire qu’il mangea un homme, quoi qu’il soit bon ou mauvais ! cela peut être considéré je le conçois bien et ne m’en émeut pas, c’est dans l’ordre des choses, voilà ! Alors que me dites-vous ? Est-ce vous qui me mangerez ? Dites-moi, dites-moi tout ! Quel est votre appétit ?
…
(version)
– Ah ! Si l’on me mange ? Si l’on désire me déguster, que l’on me fasse griller en entrecôte ou frétiller à la poêle comme un quelconque bifteck, je ne demeure pas certain qu’avec tout ce que mon corps garde encore dans sa maigreur, avec les saloperies ingurgitées lors de mon existence, enrichissant ma vie de nombreux maux et d’allergies diverses ; enfin, il n’apparaît pas sûr qu’au bout du compte le mets reste alléchant ? Je plains donc celui qui me bouffera, parce que je ne me trouve personnellement pas très appétissant ! Ah ! Probablement aura-t-il une bonne raison de me tuer (toué), mais je ne lui en voudrai pas, il me rendra un service, celui de ne pas finir le boulot moi-même quand j’en aurai assez de cette vie, et puis voilà ? Non ! Je crois… et encore, je dis, je crois, je ne devrais pas dire comme ça… je pense qu’ils éprouveront des dégoûts, ils risquent de me recracher ! À moins qu’ils aiment la viande fade, ou qu’ils aient vraiment faim, si l’on a beaucoup faim on oublie la qualité de la chair absorbée, alors dans ce cas-là je deviendrais heureux de les sustenter autant qu’il se peut, car celui qui subit une famine peut bien concevoir de tuer son prochain, cela est envisageable (imaginez les gens gros et gras, repus d’un occident boursouflé par des mangeailles nauséabondes, expédiés en express pour alimenter les ventres affamés des peuples du sud ?) ; mais je comprends qu’on ne chipote guère pendant ces moments-là, j’acquiesce gaillardement, avec entrain, avec joie même, si je peux nourrir quelqu’un de ma personne ou de ce qu’il en reste, j’ai toujours des doutes quant à la succulence du festin ? Qu’il s’étouffe ou qu’il s’empoisonne, là j’aurai beaucoup de regrets…
Ah ! vous auriez dû vous renseigner avant de me « touer ! », on ne tue pas inconsidérément, sans s’informer sur la valeur gustative de l’élément à abattre, à éliminer ; quand on prépare un mets, on doit choisir son manger, puis trier de la bonne à la mauvaise chère ; vous allez me dire « c’est une question de coût ! » Certes, si l’on donne la mort à un de ses prochains, il vaudrait mieux ne pas se laisser arrêter à cause de ce geste, exécutez-le à l’abri de tout regard ; préférez dans ce cas me tuer dans un vaste désert, dans une grande vallée, loin de tous, en me trucidant par surprise, après avoir vérifié avant, l’ignorance d’autrui sur mon voyage par ici, pour que nul ne s’émeuve à l’avenir de ne plus me revoir… Donc, avec ces précautions prises par avance, osez ensuite définir la qualité de ma chair, tout en considérant l’impact de ma disparition, cela prédisposerait le futur cannibale m’ayant dégusté à une prospérité possible, c’est très envisageable ! Ou alors, prévenez-moi, « aujourd’hui à telle heure, si tu passes par là, tu seras mangé ! Prends garde ! » On peut aussi établir un contrat pour préméditer formellement le jour et heure où vous me « tuerez ! » et vous me dévorerez comme il se doit, et je ne réclamerai point ; d’ailleurs le pourrais-je à cet instant ? Vous percevez bien les multiples façons… il existe plusieurs manières de procéder, chacun doit trouver celle qui lui semble idéale, il s’avère certain que si nous ne parlons pas le même langage, la communication ne deviendra pas optimum, mais qu’importe… Non ! Si celui qui a faim me tut pour m’absorber, si je nourris sa fringale, tant mieux… encore plus si c’est un enfant, j’espère qu’il n’aura pas d’indigestion ou mal au cœur ; vous ne devriez pas lui préciser qu’il ingurgita un bout d’homme, quoi que ce dernier accomplisse de bon ou de mauvais ! C’est à vous de le reconsidérer à votre convenance ou pas, je le conçois bien et ne m’en émeus guère ; c’est dans l’ordre des choses, voilà ! Alors que décidez-vous ? Est-ce vous qui me mangerez ? Dites-moi, dites-moi tout ! Où se trouve votre appétit ?