(parole en marchant - 13 mai 2017 à 19h18)

Du contentement et des accaparements

« C’est quoi votre accaparement ? Vous construisez un mur des territoires, ce n’est rien ! Ce n’est pas autre chose que du momentané ! »
—> redite de 37 (économiste, c’est quoi ta finance ?)

(version)

Apprendre à se contenter de ce que l’on possède, se satisfaire équitablement, chercher à partager… un territoire, un bien, le lieu où nous sommes, éviter d’accaparer autrui, toutes choses, que pour soi-même, égoïstement ; vaste sujet où celui qui s’adonne à cette tâche, de l’appropriation, ne s’arrête que si on lui donne des limites ou la stoppe, si on l’en empêche, tout le souci se maintient à ce niveau ; peut-être faudrait-il se poser cette question préalable, « pourquoi avoir accaparé énormément de choses, de biens, au détriment des autres, dans la pénurie des mêmes biens que je crée envers autrui ? » On peut appréhender la manie de cette manière « quel est donc ce contentement que j’éprouve en appropriant autant ceci ou cela, en suis-je plus heureux ? » Ne serait-elle pas plutôt maladive, cette conception, d’acquérir au désavantage des autres, de voler parfois, de spolier quelque chose ? Qui de toute manière va se trouver sous votre possession que temporairement, les choses matérielles n’appartenant à qui que ce soit, « elles sont là ! » et nous les utilisons, nous les accaparons, l’instant de notre existence, sans plus ! Donc cette accumulation ne s’avère que momentanée ; les frontières, les zones que vous délimitez correspondant à un territoire, restent artificielles, totalement ! et nous nous affrontons pour diverses raisons, par rapport à ces territoires, parce qu’on y trouve certaines richesses, certains biens que nous souhaitons acquérir, et là dans cette accumulation on découvre ce que je viens de dire, le désir ! Oui, le désir… Ben pfff ! pourquoi donc cette soif de la convoitise ? Posséder absolument ! C’est une volonté, à mon avis, de l’ennui ! « Je veux approprier tout ou n’importe quoi parce que je me morfonds ! » Exprimé plus trivialement « l’emmerdement crée l’accaparement ! » (Même si cela résulte souvent d’un réflexe commun à beaucoup d’êtres vivants dans le but instinctif de séduction ou de domination « voyez comme je suis beau, fort et grand ! », observer un peu autour de vous, vous constaterez ce fait courant ; cette parade guignolesque dérive invariablement dans notre espèce, vers des comportements débridés comme le viol, les guerres, cela devient donc une tare de l’évolution, n’ayons pas peur des mots.) Les mâles humains, après les chasses régulières, ne trouvaient plus guère d’occupations, même après avoir engrossé leurs femmes, en dehors de cela, ils s’ennuyaient ; quant à elles, elles se montraient largement affairées à donner naissance et élever les enfants, cela représentait un rituel dans les temps anciens, toujours très pratiqué aujourd’hui ; que fabriquaient-ils après cet acte de procréation ? Ben, avec un tel désœuvrement à ne savoir quoi imaginer, dérive vers les mêmes réflexes, « on finit par faire des bêtises ! » Et les âneries des hommes ce sont les guerres et les accaparements, surtout perpétués par des meneurs ; comme dans la meute, les autres suivent. Alors devrions-nous peut-être agir de sorte que les mâles ne s’ennuient pas, et qu’ils soient occupés autant que les femmes (le son) à procréer et élever les enfants, chose qu’ils ont du mal à appréhender ; s’ils demeuraient aussi affairés qu’elles, nous obtiendrons bien moins de guerres ! j’en suis infiniment persuadé ; dans ce cas, quoi donc élaborer pour que cela s’arrange ? Le vivant a déjà donné des réponses pour éviter que l’espèce à force d’accaparements stériles s’éteigne elle-même par sa propre aliénation ; que pouvons-nous envisager ? D’autres formes de vie ont saisi cette opportunité d’éliminer le mâle purement et simplement (exemple du mérou, toujours femelle et hermaphrodite, ne devient mâle pour procréer que dans certaines situations ; des lézards Cnemidophorus uniquement femelles, etc.) ; imaginez-vous de ne garder que des sexes féminins plus occupés à engendrer, à élever des progénitures qu’à manigancer des guerres (toute femme équilibrée éprouve beaucoup de réticence à envoyer ses propres enfants au champ d’honneur !). Les hiérarchies abusives de type masculin seront à proscrire, afin d’éviter de recréer un accaparement, comme l’esclavage, ou la domination d’une leader sur d’autres et reproduire le schéma préalable que les mâles avaient, par désœuvrement, colporté ou développé au fil des siècles et des millénaires, à tel point que cela probablement, certainement même, se marqua dans le code génétique de notre espèce ; sachant que ce comportement exacerbé et délétère de l’accaparement reste nuisible, il n’apporte que des désagréments à celui qui le subit ; il est accompagné d’agissements violents et stupides ; la convoitise ne rend pas intelligent, c’est un acte primaire, un manque de réflexion, un désordre programmé de la bêtise ; « je m’emmerde ! donc je vais faire chier l’autre, ça va m’occuper » ; les guerres en partie sont nées de cette manière, en voulant accaparer quiconque, celui qui s’est emparé de l’adversaire aurait dans ce rituel, gagné, il devient le chef ! Alors, la solution pour ne plus s’approprier tant et tant l’un ou l’autre reviendrait à éliminer le mâle ! C’est a priori faisable ? Une possibilité pourrait s’établir au niveau de l’éducation où l’on ne favoriserait pas le jeune homme comme on le réalise actuellement… j’en oublie la deuxième solution ; excusez-moi, c’est absolument déplorable, mon cerveau m’a accaparé ; c’est totalement inadmissible, désolé…

—> Une censure dans sa mémoire vient de l’atteindre, il ne fera pas de vieux os !
—> Retrouver tout de même l’idée originale ; allez, un petit effort !