(parole du matin - 16 mai 2017 à 8h21)

De la détestation du corps de l’autre… débat sur le sujet !

(texte manuscrit - mi 2017)

De la détestation du corps de l’autre et des embrassades à tout-va !

Étonnez-vous d’entendre partout dorénavant ceux-là qui braillaient hier dans la rue, les fous, les alcooliques, les dérangés de tout, leur parano, leur éthique aucunement révélée ; maintenant, leurs cris résonnent sur tous les réseaux de la planète, leur voie s’est agrandie, ils médisent, bafouent, ils mélangent les pistes, mêlant leurs dépits aux paroles sensées de ceux qui voudraient bien que l’on discute en paix ; désormais, on ne peut plus les distancer ni les distinguer sans une recherche de leur arrière-pensée : semble-t-il injuste, ou opportuniste, ment-il ? Ils embrouillent jusqu’à la cacophonie des foules des embrigadements déments, ils volent notre temps, et l’on en perd inutilement, à les déjouer, à les prendre sur le fait, c’est fatigant, c’est épuisant ! Quand cette forme de désespoir aboie une manière d’exister ou d’expulser sa frayeur de vivre, laisse une trace, peu importe sa réalité, sa justesse, même si c’est faux ; parfois, ils touchent de près une vérité, pendant un impondérable instant ; en voulant dire un mensonge par moments, l’on prononce une évidence, aussi à contrecœur, on tient là un vague charbon ardent ; sur qui vais-je le lancer comme ça pour m’amuser ? C’est si facile de dire n’importe quoi, de déraisonner, d’user de ce mécanisme primaire, de ne plus penser, trop de fatigue à l’énoncer ; ça, réfléchir jamais je ne fais, mais pourquoi donc concevrais-je une élégance ; la méchanceté, quand elle apparaît gratuite c’est si simple, on peut devenir une célébrité, à force de talent dans cette médiocrité. Comment pouvez-vous avancer avec cette vie qui expérimente tout ; on doit composer avec, c’est tout !