(texte manuscrit – 1974)

—> 5. « ajoutements », récits antérieurs, primitifs, oubliés :
—> premier récit

Espoir

Colères, gloires, épées
au soleil d’été
renaissent à la guerre,
l’immonde désastre de la terre.

La vie, heureuse, seule
dans son ennui
ne peut dans son linceul
renaître au soleil qui luit.

Dans le désastre de l’humanité
comme une belle nuit d’été
pourrait renaître enfin
la liberté tant méritée
depuis l’éternité.

Si douce est la chanson
de la paix,
si cruel est le chant
victorieux de l’enfer,
il est permis d’espérer
un jour meilleur !

(variante)

Colères, gloires, épées, au soleil d’été renaissent à la guerre l’immonde désastre de la terre.

La vie, heureuse, seule dans son ennui ne peut dans son linceul renaître au soleil qui luit.

Dans le désastre de l’humanité comme une belle nuit d’été pourrait renaître enfin la liberté tant méritée depuis l’éternité.

Si douce est la chanson de la paix, si cruel est le chant victorieux de l’enfer, il est permis d’espérer un jour meilleur !

(texte manuscrit – 10 juin 1978)

Quand H… eut fini son fruit, il vit qu’on ne regardait que lui !
Quand, bonasse, il eut fini de vomir toute sa vie, il vit qu’un nuage cachait son lit.
Quand besace devint son ventre, il leva tout son corps avec d’immenses efforts, un lest faisait là tout son or.
Quand il vous lasse, le soir après ces orgasmes, vous lui dites, « après la nuit en finirez-vous ? »
Quand de bonne heure, au premier rayon il quitte la chaumine et parle de revenir après l’ennui qui fatigue la vie…
Quand en sommeil, revient H… plein de suie, on voit tout un logis, qui s’apprête au repas sous une lumière qui luit.
Quand on entame les mets des temps qui se souviennent, un bruit invariable emplit le logis.
Quand H… “eut” fini son fruit, il vit qu’on ne regardait que lui !
Quand, bonasse, il eut fini de vomir toute sa vie, il vit qu’un nuage cachait son lit.
Quand besace devint son ventre, il leva tout son corps avec d’immenses efforts, un lest faisait là tout son or…

(texte manuscrit - 1980 environ)

Ne me parlez plus d’argent
de fric de pognon de pèze et tant
des valeurs de la richesse
des milliards entassés en coffre
du building le plus haut qui s’offre au vent
le prestige des princesses
des rois président en habit bourgeois
des geôliers du temple à finance
des économistes pervers promulguant les lois
des boursiers enchiffrés et chauves
de l’or vénération du dollar subsistance
essence mère de la prostitution
du lolo existence des peuples
verser goutte-à-goutte source institution
carotte tendue évitant la suspicion
sous les roues de l’esclavage facile et des heurts
monnaie de fou monnaie de singe
obole donnée aux mendiants qui crèvent
en guise de pitié et bienfaisance.

Ne me parlez plus du sou
de vos magots fortunes ou pécules
trésors recettes et bénéfices
tous les deniers écus pistoles
florins sequins kopecks roubles
braises picaillons quibus et galettes
du monde nage en eaux troubles
mille rivages à facettes
pêche la leur joie de vivre
dans un navire de fortune
les seigneurs du moment
voguent tenant à la main une plume
sur le charivari écrivent l’instant choisi
aux berges les gens y pêchent leur vie
l’instant jeté par-dessus bord
au plus adroit montera à bord
aux dépens des autres nageant encore
l’histoire n’est pas finie.