(texte ⁇ - 6 août 2016 à 13h27)
(corrigé le 28 sept. 2018 à 18h10)
Visitant ce siècle indistinct où l’on concocte des images de cette forme la plus remplie des idées du jour, et sans complaisance vous offre des tableaux peu reluisants sur la comédie humaine, il se plaisait à raconter sa vision des étreintes qui ne le satisfaisaient plus et de son indifférence de ces plaisirs.
Il n’y voyait là que de l’instinct, et de l’instinct, il se dit qu’il ne vaut plus rien, il reste bêtement mécanique, il n’a rien contre ; quant aux ébats, s’y ajoutent des gestes tendres, une caresse, une bouche souriante, élaborant des bisous, à qui mieux mieux avec une courbure du corps appropriée, se prélassant sur des attouchements de la peau de l’autre et surtout, surtout, ce qui rayonne dans la tête de ceux qui l’accomplissent presque par devoir, pour la forme ; ces sentiments animés dénués de haine ni de calculs sur l’avenir, ce désir un peu con de « posséder » immodérément, cela se perçoit dans les gestes, dans l’oubli de tout conflit, dans la voix, dans le regard et la courbure du dos.
C’est comme l’écriture, elle nourrit parfois cette mécanique ; elle s’écoule en prenant au cerveau, à travers un mouvement du bout des doigts, ce remuement systématique de la plume, de la bille, du clavier à lettre tapoté assidûment, sans savoir pourquoi tout ce qui nous vient s’inscrit là, sur le papier ; cette gourmandise immodérée pour des sensations intellectualisées (vilain terme) par des mots envahissants, au baratin insistant ; mais quand donc cessera cela, cet exercice pour du style, à mettre et démettre les idées ; puis flirter avec des insanités et parfois avec un ton de défi sur l’entendement, vomir la pire des satiétés.