(texte ⁇ - 3 août 2016 à 23h51)
(original)
à Madame la chose d’où déborde ces rêves
Rares instants (un peu cons)
Madame, vous devriez immortaliser ce qui émane de vous, cette grâce indistincte que je perçois ; vous devriez pratiquer la danse, effectuez au moins quelques pas, à cause de vos gestes si délicats ; vous devriez demander à un peintre ou un photographe, qu’il capte votre pose, celle-là où tout à l’heure, et qu’elle apparaissait si belle, si belle était ce geste, l’autre instant où vous disiez… Vous devriez laisser à un poète, le choix de vous aimer, puis d’écrire sur vous, de ces assemblages de mots qui fondent ces chansons sans âge au devenir intemporel ; ou autorisez-lui à dire, de vous, tout ce qu’il admire et permettez-lui, de raconter ensuite qu’il vous adore, dans un vaste roman du désir humblement décrit.
Madame, vous devriez abandonner une larme de vos yeux, ou il aurait à la transporter à sa joue de pauvre sot. Vous devriez laisser ériger cette statue emphatique qui épouse une de vos formes, son mouvement, une attitude… Madame, le monde des hommes crève de ce manque de vision, cette ignorance de vous, ce qui vous transcende, pour que tombent leurs armes et leurs délires, des haines oublieuses et sans grâce aucune.
Faites au moins ce geste, dites-leur qu’ils s’égarent, qu’il se trompe de misère, qu’il outrepasse le droit de tuer à l’emporte-pièce, pendant que vous flirtez avec le charme d’un regard de vous, vous leviez les yeux vers ce détroit au loin, à l’horizon qui se dépeint sous une brume et qu’un soleil peu à peu déteint…
Donnez-leur au moins un geste heureux, un qui dise « je n’ai pas peur d’eux ! » ; vous confectionniez la beauté de ce monde avec un paysage superbe, une raison d’espérer à la lisière de leur folie désemparée. Montrez-vous ! Ils n’oseront aucun acte déplacé sur vous, ils en seront éblouis, ils n’en feront plus pipi au lit comme cela arrive avec le petit enfant incontinent, qu’on doit éduquer à d’autres manières, comme ce pipi en l’air heureux, le matin au lever au petit coin conçu pour ça…
Excusez-moi, je leur parle comme à des mômes… mais je compte sur vous, et vos magnifiques façons qui en ont ébloui plus d’un déjà, qu’ils voient en vous la beauté comme jamais elle ne fut admirée auparavant, qu’elle les désarme définitivement, qu’on en finisse avec ce drame permanent, montrez-vous ! qu’ils comprennent enfin que vous existez vraiment…
Madame, excusez ce rêve un peu con, Madame, excusez cette trêve qui détonne, Madame, excusez cet air au fond de ma tête et qui étonne, je le vois bien, vous montrez un sourire inquisiteur qui met un cœur là où le soleil fait mûrir des pommes ; sur cette planète, vous aviez autrefois distingué d’une belle envolée quelques pauvres hères, le temps nous a donné d’espérer.
Et moi je lis tes ratures
et tu voudrais que je lise tes ratures…
…
(texte ⁇ - 18 janv. 2017 à 20h00)
—> étude de variation (non concluente)
À Madame la chose d’où débordent ces rêves
(ou montée chromatique vers la chose, le truc, le machin)
Puisque la chose a des allures de grande dame et qu’elle soit l’augure d’un nouveau présage, qu’il sente bon ou mauvais ou même rien, cela importe peu ; nul ne le sait encore d’où celui-là viendrait, attendez donc, on verra bien.
Madame, vous devriez immortaliser ce qui émane de vous ; saisissez cette grâce indistincte au jour et que je perçois autour, c’est fou ! Vous devriez pratiquer la danse, effectuez au moins quelques pas, par la faute de cela, oui j’y pense, à cause de vos gestes si délicats ; montrez de plus une élégance !
Madame, vous devriez demander à être peinte ou photographier, qu’il capte votre pose, celle-là, tout à l’heure, qu’elle apparaissait si belle, si belle, était ce geste. Ah ! Autre instant que je vous confesse, écoutez donc ce ballot, je le sais ; et déjà oublié, comme aussi ce grief, cette parole qui ne gardait qu’une prière, le temps m’apporta bien des misères, puisque je n’y entends plus guère !
Madame, vous devriez laisser à ce pauvre être le choix de vous aimer et d’écrire sur vous des mots ! Avec ces assemblages pour animer ces chansons sans âge, de quoi les maintenir si belles ; ou autorisez-le à parler de vous, exprimez tout ce qu’il admire et permettez-lui de raconter ensuite qu’il vous adore, dans un vaste roman, désireux, humblement écrit, dise tout ! Faites en sorte qu’il s’éprenne, oui, sans aucun reproche de vous.
Madame, vous devriez abandonner cette larme coulante, de vos yeux, où il aurait à la transporter à sa joue de pauvre sot, cet amoureux il l’est, c’est tout ; vous devriez laisser ériger cette statue lymphatique qui épouse une de vos formes, une attitude mouvement si pratique. Ils en meurent d’envie, votre douce musique les a désarçonnées, quand au soleil une balle les désarme, l’ennemi en face qui l’a lancée d’une frayeur trimballe sa propagande funeste ; que trafiquiez-vous là, mais trop tard, elle les transperce !
Madame, le monde des hommes en crève, de ce manque de vision, « cette grande ignorance de vous », qui vous transcende ; une invention ? Apparaîtriez-vous pour que tombent, désunies, leurs armes délirantes et les haines oublieuses, sans grâce aucune ? Accomplissez au moins ce geste, montrez-vous, dites-leur qu’ils s’égarent, qu’ils se trompent de misère, qu’ils outrepassent le droit de tuer à l’emporte-pièce, pendant que vous flirtez avec le charme d’un regard de vous, vous leviez les yeux vers ce détroit au loin, à l’horizon qui se dépeint sous une brume et qu’un soleil peu à peu déteint, oui c’est cela et je m’en souviens…
Madame, donnez-leur au moins un geste heureux, un qui dise, vif : « je n’ai pas peur d’eux » incisif ! Confectionneriez-vous une nouvelle beauté à joindre au monde, ajouter un paysage superbe, une raison d’espérer à la lisière de leur folie désemparée ? Montrez-vous ! Ils n’oseront, soyez rassuré, aucun acte déplacé à l’encontre de vous, tellement ils seront éblouis d’un regard fou ; ils n’en feront plus pipi au lit, comme cela arrive avec le petit enfant incontinent, qu’on doit éduquer à d’autres manières, comme ce pipi en l’air heureux, le matin au lever au petit coin conçu pour cela… Oui, j’en ris, la vie c’est aussi bête que ça, vous saviez ; n’avez-vous pas encore compris ? Ils ont besoin d’un rêve, alors, voire qu’il s’accomplit à mon dire malin ?
Madame, excusez ce comment je parle d’eux, entendez ! ce sont des mômes à mes yeux… moi qui aurais pu être le père de chacun d’eux, pardonnez-moi, mais je deviens bien vieux ; mon sommeil commence à peine miséreux que déjà je m’éveille ; ma dormance est farcie de peu. Mais comme vous l’aurez compris, maintenant vous voilà saisie ; j’ai à vous dire, et compte sur vous, ajoute un peu votre rire, à vos magnifiques façons qui en ont ébloui plus d’un déjà, qu’ils voient ce que vous êtes ; comme jamais, elle fut admirée auparavant, votre beauté ! Qu’elle les désarme définitivement ; les « délarmes » irrémédiablement d’oubli, oui ! Qu’on en finisse avec ce drame permanent, montrez-vous ! Qu’ils perçoivent enfin ce geste que vous existez vraiment ! Et pourquoi reste-t-on ? Je sais vos alarmes naguère tout en allant, à ces quelques espoirs malgré feux et sangs, des incompris malfaisants sans respect ; la vie y laisse toujours quelques déchets…
Madame, excusez ce rêve un peu con,
Madame, excusez cette envie, au fond d’une trêve qui détonne,
Madame, excusez cet air offert au creux de ma tête et qui vous étonne ; je le vis bien, vous donna un sourire inquisiteur, qui met un cœur là où le soleil à cette heure fait mûrir des pommes sur cette planète, ah ! Vous aviez autrefois distingué d’une belle envolée des hommes, quelques pauvres hères, pas pour qu’ils se soient entre-dévorés, ces frères ; quelle idée aviez-vous en tête, déjà ? C’est fou, ah oui ! que le temps se désespère.