(parole du matin - 2 nov. 2016 à 09h53)
—> juste avant la rencontre de ce peuple innommé
(version)
Prenez la vague, je vais vous décrire la vague ; la vague d’ici, du fleuve, quand il éructe et vomit à la curée des ans, à la saison de la crue, ces offrandes, certes, non des plus digestes, mais d’une abondance certaine et qui vous égare, tant elles sont éparses et nombreuses ; vous devez demander de l’aide tellement vos efforts n’y suffisent plus et le temps vous est compté et lui ironise parce qu’il a plu ; oui, c’est une saison qui mouille, votre peau en devient moite ; et vous humez comme une marée, la virulence d’une eau dévalée et qui vous submerge ; oh ! une folie serait de l’arrêter, la protubérance ne fait que s’écarter, elle suit le long tracé en creux d’un fleuve redevenu exigeant, quand vous devez le franchir pour atteindre l’autre rive ; ah ! oui, une corde ou une barque n’y suffit plus, il vous faut du renfort et de nombreux bras pour contenir la force hydraulique, votre embarras.
Je vous parlais de la vague, mais peut-être est-ce moi qui m’égare et n’ai rien compris, que je n’ai rien vu ni rien senti ; je ne sais…
Je veux parler de la vague, mais peut-être est-ce moi qui m’égare et ne comprends rien, ni n’ai rien vu ni sentis ; je ne sais…
Je vous parlerais de la vague, mais peut-être est-ce moi qui m’égarai et ne compris rien, ne vis rien, ni ne sentis rien ; je ne sais…
Je sens venir la vague des haines, ce qui gangrène les hommes depuis la nuit des temps…